Direction des Relations Internationales (DRI)

Programme INRIA "Equipes Associées"

I. DEFINITION

EQUIPE ASSOCIEE

LESCAPE

sélection
2010

 

Equipe-Projet INRIA : MC2
Organisme étranger partenaire : Ecole de technologie Supérieure (ÉTS)
Centre de recherche INRIA : Bordeaux Sud-Ouest
Thème INRIA : Num D
Pays  : CANADA
 
 
Coordinateur français / French Coordinator
Coordinateur étranger / Partner Coordinator
Nom, prénom / First name, Given name  Beaugendre Héloïse
 Morency François
Grade, statut / Position  MCF  Professeur agrégé
Organisme d'appartenance / Home Institution
(précisez le département et/ou le laboratoire)
 Institut Polytechnique de Bordeaux
 Institut de Mathématiques de Bordeaux UMR5251
 INRIA équipe MC2 bordeaux Sud-Ouest
 Département de génie mécanique
 École de technologie supérieure

Adresse postale / Postal address  351, cours de la libération - F 33405 Talence cedex  1100, rue Notre-Dame Ouest, Montréal, Canada
URL / Website http://www.math.u-bordeaux1.fr/MAB/mc2/
 http://www.etsmtl.ca/zone2/departements/mecanique/index.html
Téléphone / Telephone  05 40 00 37 15
 (514) 396-8699
Télécopie / Fax  05 40 00 21 23
 (514) 396-8530
Courriel / Email  heloise.beaugendre@math.u-bordeaux1.fr  francois.morency@estmtl.ca

La proposition en bref / The proposal in brief

Simulation numérique basée sur les maillages cartésiens la pénalisation et les level-sets pour la prédiction du décollement de la glace lors du dégivrage de corps aérodynamiques

Level-Sets, CArtesian grids and PEnalisation for the numerical simulation of ice breakup and shedding during deicing of aerodynamic bodies (LESCAPE)

Descriptif : Afin de se protéger du givre plusieurs méthodes de dégivrage et/ou antigivrage ont été mises au point.  Les systèmes de dégivrage fonctionnent de façon intermittente et laissent donc une certaine quantité de glace s'accumuler avant de l'enlever. Ces systèmes de dégivrage, qu'ils soient thermique ou mécanique, réduisent l'adhésion à la paroi et brise la glace en morceaux.  Par la suite, les forces aérodynamiques enlèvent les morceaux de glace et les transportent en aval de l'écoulement.  La simulation numérique ne permet pas encore de simuler toute la physique du dégivrage.  Notre objectif est de développer un code numérique permettant de prédire le détachement d'un morceau de glace d'une paroi et sa trajectoire aérodynamique. Notre stratégie de discrétisation repose sur l'utilisation des maillages cartésiens, de la pénalisation et des level-sets. Ainsi les changements géométriques et topologiques liés au décollement de la glace et la trajectoire du morceau de glace seront modélisés facilement et naturellement. Un critère de détachement basé sur les contraintes normales et tangentielles à l'interface glace parois sera proposé et validé pour deux domaines d'application: le milieux aéronautique et les écoulements éoliens.

 

Présentation détaillée de l'Équipe Associée

1. Objectifs scientifiques de la proposition 

1. Cadre général de modélisation

La contamination d'un corps aérodynamique par de la glace entraine la détérioration de ses performances aérodynamiques.  Les éoliennes et les aéronefs sont particulièrement sensibles aux accumulations de glace.  Dans le cas des éoliennes, les précipitations givrantes réduisent la production électrique et peuvent causer des bris mécaniques.  En général, la production d'électricité est arrêtée lors des évènements givrants, ce qui réduit l'énergie totale produite annuellement par un parc d'éoliennes[1].  Dans le cas des aéronefs, de nombreux accidents aéronautiques sont provoqués, chaque année, par des phénomènes liés au givrage [2]. Lorsqu’un aéronef traverse un nuage d’eau surfondue (eau liquide à une température sous le point de congélation), il peut se former du givre sur les parties sensibles de l’appareil. Souvent, le givrage réduit l'angle de décrochage et augmente la traînée, ce qui peut provoquer la perte de contrôle de l’appareil.

Afin de se protéger du givre plusieurs méthodes de dégivrage et/ou antigivrage ont été mises au point.  Les systèmes antigivres protègent les zones critiques en les maintenant continuellement au dessus du point de congélation lorsqu'une situation givrante se produit.  Les systèmes de dégivrage fonctionnent de façon intermittente et laissent donc une certaine quantité de glace s'accumuler avant de l'enlever [3].  Le dégivrage est l'option la moins coûteuse d'un point de vue énergétique et la seule envisageable pour les éoliennes.  Les systèmes de dégivrage, qu'ils soient thermique ou mécanique, réduisent l'adhésion à la paroi et brise la glace en morceaux.  Par la suite, les forces aérodynamiques enlèvent les morceaux de glace et les transportent en aval de l'écoulement.  Lors de la conception d'un système de dégivrage thermique, l'ingénieur cherche à minimiser l'énergie nécessaire au dégivrage et s'assure que les morceaux de glace ne sont pas ingérés par les moteurs de l'aéronef [4] ou, dans le cas des éoliennes, ne mettent pas en danger la population [5].  La simulation numérique du givrage est une modélisation multiphysique (mécanique des fluides, transferts de chaleurs, mécanique des structures) qui aide à la conception en permettant la prédiction des formes de glace [6], mais ne permet pas encore de simuler toute la physique du dégivrage.  Notre objectif est de développer un code numérique permettant de prédire le détachement d'un morceau de glace d'une paroi et sa trajectoire aérodynamique.

Les premiers travaux reliés à la simulation numérique du dégivrage cherchaient à représenter le transfert thermique transitoire dans un corps multicouches avec une couche de glace [7].  Ces travaux se concentraient principalement sur le calcul du changement de phase qui se produit dans la glace lorsque la température augmente et utilisaient des critères basés sur l'épaisseur du film d'eau pour prédire le détachement de la glace [8].  Une fois le morceau de glace détaché, il disparait simplement du domaine de calcul.  Les contraintes et la rupture éventuelle de la glace causées par les forces aérodynamiques sur un profil ont été étudiées par Scavuzzo et al. [9], toujours sans se préoccuper de la trajectoire aérodynamique du morceau de glace détaché.  Un critère de détachement basé sur les contraintes normales et tangentielles à l'interface glace parois est utilisé dans un modèle d'éléments finis pour prédire les performances d'un système de dégivrage basé sur des impulsions électromagnétiques [10].  Récemment, une approche statistique a été appliquée pour l'étude numérique de la trajectoire des morceaux de glace autour d'un avion, en supposant différents points d'éjection de la glace sur l'aile de l'avion [4].

D'un côté, il y a donc des codes numériques qui permettent de prédire la séparation de la glace, de l'autre des codes qui permettent le calcul de trajectoires des morceaux de glace détachés.  De nouvelles avancées dans la modélisation des écoulements de fluides à l'aide de la méthode des level-sets, jumelées à l'utilisation du calcul parallèle intensif peuvent permettre aujourd'hui de résoudre l'ensemble du problème du dégivrage.

[1] A. Lacroix et J. F. Manwell, "Wind Energy: Cold Weather Issues," University of Massachusetts at Amherst, Renewable Energy Research Laboratory, Amherst, United States 2000
[2] K. R. Petty et C. D. J. Floyd, "A Statistical Review of Aviation Airframe Icing Accidents in the U.S.," dans 11th Conference on Aviation, Range, and Aerospace Hyannis, MA, USA, 2004
[3] S. K. Thomas, R. P. Cassoni, et C. D. MacArthur, "Aircraft Anti-Icing and De-Icing Techniques and Modeling," Journal of Aircraft, vol. 33, pp. 841-854, 1996
[4] M. Papadakis, H.-W. Yeong, et I. G. Suares, "Simulation of Ice Shedding from a Business Jet Aircraft,"  AIAA Paper 2007-506, 2007.
[5] C. Morgan, E. Bossanyi, et H. Seifert, "Assessment of Safety Risks Arising from Wind Turbine Icing," in Boreas IV Hetta, Finland, 1998.
[6] H. Beaugendre, F. Morency, et W. G. Habashi, "FENSAP-ICE's Three-Dimensional In-Flight Ice Accretion Module," Journal of Aircraft, vol. 40, pp. 239-247, 2003.
[7] A. D. Yaslik, K. J. De Witt, et T. G. Keith Jr, "Three-Dimensionnal Simulation of Electrothermal Deicing Systems," Journal of Aircraft, vol. 29, pp. 1035-1042, 1992.
[8] R. Henry, "Development of an Electrothermal De-Icing/Anti-icing model,"  AIAA Paper 92-0526, 1992.
[9] R. J. Scavuzzo, M. L. Chu, et Ananthaswamy, "Influence of Aerodynamic Forces in Ice Shedding," Journal of Aircraft, vol. 31, pp. 526-530, 1994.
[10] G. N. Labeas, I. D. Diamantakos, et M. M. Sunaric, "Simulation of the Electroimpulse De-Icing Process of Aircraft Wings," Journal of Aircraft, vol. 43, pp. 1876-1885, 2006.
 

2. Stratégie de discrétisation

La stratégie de discrétisation consiste à utiliser des maillages cartésiens, la pénalisation et la méthode level-set. L'utilisation de maillages cartésiens nous permet d'augmenter l'ordre de discrétisation d'une manière simple et naturelle. La méthode de pénalisation est une alternative efficace pour imposer explicitement les conditions aux bords en s'affranchissant des problèmes liés aux maillages épousant la forme géométrique du domaine étudié. La méthode level-set décrit la géométrie de manière non-paramétrique.  Ainsi les changements géométriques et topologiques liés au décollement de la glace et la trajectoire du morceau de glace seront modélisés facilement et naturellement.

3. Champs d'application

Nous prévoyons deux types d'application: les écoulements aéronautiques (ailes d'avion, pales d'hélicoptère) et les écoulements éoliens. Un des challenges de l'industrie aéronautique est de connaitre précisément les formes et trajectoires des morceaux de glace lors du dégivrage mécanique, particulièrement pour les hélicoptères.  En effet, il y a toujours un risque qu'un bloc de glace se détache et soit ingéré par un moteur.  Si le bloc de glace est trop gros, il peut causer l'arrêt du moteur ou briser une aube.  Pour l'industrie éolienne, le défi consiste à dégivrer les aubes après les évènements givrants, de façon passive si possible en utilisant des revêtements glaciophobe.  La compréhension de la physique de la rupture et du décollement de la glace est nécessaire pour mettre au point de nouveaux design.

4. Calcul parallèle et intensif

Notre objectif est de résoudre des problèmes industriels, que ce soit en aéronautique ou dans le domaine de l'éolien. Pour cette raison le développement des codes sera compatible avec une parallélisation massive, afin d'exploiter au maximum l'architecture des super ordinateurs en développement un peu partout dans le monde.

5. Programme de travail pour les trois ans
    5.1 Première année: développement du code de simulation 2D de suivi des trajectoires
de la glace (basé dans un premier temps sur une méthode vortex existante)  et proposition d'un critère de détachement de la glace.
    5.2 Deuxième année: définir la zone "sensible" aux trajectoires de la glace en fonction de la vitesse, de l'angle d'attaque, de la forme de la glace et du critère de décollement. Mettre en œuvre des simulations réalistes dans des configurations d'écoulements aéronautiques ou éoliens. C'est à dire mise en place d'un modèle de turbulence afin de traiter des écoulements à hauts nombres de Reynolds.
    5.3 Troisième année: permettre le couplage fluide/structure afin de résoudre l'équation de la mécanique des structures dans les formes de glace.  Le calcul des contraintes dans la glace et à l'interface glace-paroi permettra de valider un critère de détachement plus réaliste.

2. Présentation du partenaire

L'École de technologie supérieure (ÉTS) est une constituante du réseau de l'Université du Québec.  Avec 4 800 étudiants, elle figure parmi les cinq plus grandes écoles ou facultés de génie au Canada.  Spécialisée en ingénierie d'application et en technologie, elle axe ses activités sur l'enseignement coopératif et vise tout particulièrement le développement de nouvelles technologies et leur transfert en entreprise. Dès sa fondation, l'ÉTS a établi un partenariat unique avec le milieu des affaires et de l'industrie et entretient depuis des liens étroits autant avec les grandes entreprises qu'avec les PME.  Son positionnement stratégique au cœur de Montréal lui permet de développer de nombreux partenariat de recherche avec l'industrie aéronautique.  Le montant consacré à la recherche atteint plus de 13 millions de dollars annuellement. Quelques 40% proviennent de contrats de recherche du milieu industriel.  Du côté du calcul numérique haute performance, l'ÉTS est membre du CLUMEQ, un consortium d'universités Québécoises, responsable de deux grappes de calcul haute performance, un à Montréal et un à Québec.  L'ÉTS accueillera la prochaine grappe de calcul d'environ 20 000 processeurs d'ici l'été 2010.

François Morency est professeur/chercheur au département de génie mécanique depuis décembre 2004.  Les recherches du professeur Morency s'orientent autour de trois axes: i) la simulation numérique des phénomènes de givrage et des systèmes de dégivrage appliquée à l'aéronautique;
ii) la prédiction des évènements givrants et leurs impacts sur les éoliennes et les parc éoliens; iii) la simulation numérique de la dispersion dans l'air des particules aéroportées en milieu de travail.  Avant d'être professeur à l'ÉTS, le professeur Morency a travaillé 2 ans à titre de développeur sénior chez Newmerical Technology Int.

Formation universitaire: B. Sc. A., génie mécanique, université Laval, Québec, 1989-1993; M. Sc. A., génie mécanique (mécanique des fluides), université Laval, Québec, 1993-1996; Ph. D., génie mécanique (aéronautique), École Polytechnique de Montréal, 1996-1999; Post. Doc., génie mécanique (givrage aéronautique), université McGill, Montréal, 2000-2004.
Depuis les six dernières années, il a publié 3 articles dans des revues avec comité de lecture, un chapitre de livre et 17 articles dans des comptes rendus de conférence avec comité de lecture.
Le professeur Morency a encadré 18 étudiants de premier cycle, 5 étudiants à la maîtrise, dont trois ayant complétés leurs études et deux étudiants au doctorat.
Le professeur Morency est membre de l'équipe de recherche en santé et sécurité du travail de l'ÉTS (ÉREST) et membre fondateur du Laboratoire d'aéronautique et de thermodynamique numérique appliquée.  Il est à l'origine de l'achat d'une grappe de calcul de taille intermédiaire (400 processeurs) pour permettre le développement d'outils de simulation basé sur le calcul parallèle.  À travers ces deux équipes de recherche, le professeur collabore avec de nombreux professeurs de l'ÉTS dont principalement: Stéphane Hallé, Louis Dufresne, Christian Masson, Victor Songmene et Sylvie Nadeau.  Il collabore aussi avec le professeur Habashi de l'université McGill et le professeur Baggag, Louisiana state university.
Le professeur Morency est membre du comité scientifique internationale des conférences AFM, organisé par le Wessex Institute of Technology, UK.

Un étudiants à la maîtrise, Nourredine Tarchoune, est déjà actif dans le domaine de la proposition.  Un étudiant au doctorat, Ridha Hannat, devrait commencer à travailler sur le projet à l'hiver 2010.  Un étudiant à la maîtrise devrait s'ajouter aussi à l'hiver 2010, mais il n'est pas encore recruté.  Trois à quatre étudiants de premier cycle devraient aussi participer à temps partiel au projet pour des périodes de trois mois.

http://www.clumeq.mcgill.ca
http://www.etsmtl.ca/zone1/bottins/Page_details.asp?Numero=2449
http://www.etsmtl.ca/zone2/recherche/labo/erest/

 3. Historique de la collaboration

Il n'y a pas encore eu de publications entre l'ETS et l'INRIA. Néanmoins Héloïse Beaugendre et François Morency ont de nombreuses publications en commun dans le domaine du givrage. En effet François Morency et Héloïse Beaugendre étaient chercheurs au CFD Lab de l'universté McGill, Montréal, de 1999 à 2003 pour Héloïse Beaugendre et de 2000 à 2004 pour François Morency.  Cet été, Héloïse Beaugendre est allée à Montréal pour mettre au point ce projet d'équipe associée.  La collaboration a débuté et un abstract  est proposé, "Simulation of ice shedding around an airfoil", à la conférence AIAA (Atmospheric Space Environments Conference), Toronto, août 2010.

Journals
H. Beaugendre, F. Morency and W.G. Habashi, “
Development of a Second Generation In-Flight Icing Simulation Code”, Journal of fluids Engineering, Vol. 128, No. 2 378-387, 2006.
H. Beaugendre, F. Morency and W.G. Habashi, “FENSAP-ICE’s Three-Dimensional In-Flight Ice Accretion Module: ICE3D”, AIAA Journal of Aircraft, Vol. 40, No. 2, pp. 239-247, March-April 2003.
H. Beaugendre, F. Morency, W.G. Habashi and P. Benquet,
Roughness Implementation in FENSAP-ICE : Model Calibration and Influence on Ice Shapes”, AIAA Journal of Aircraft, Vol.c40, No. 6, Novembre/Décembre 2003.
Internatinal Proceedings
W.G. Habashi, H. Beaugendre and F. Morency, “Development of a Second Generation In-Flight Icing Simulation Code”, ASME_JSME Paper FEDSM2003-45816, Honolulu, Hawaii, USA, July 6-11, 2003.
W.G. Habashi, F. Morency and H. Beaugendre, “FENSAP-ICE: A Second Generation 3D CFD-based In-Flight Icing Simulation System”, SAE Paper 2003-01-2157, FAA In-flight Icing/Ground De-Icing meeting, Chicago, June 2003.
H. Beaugendre, F. Morency and W.G. Habashi, “FENSAP-ICE: Roughness Effects on Ice Shape Prediction”, AIAA Paper 2003-1222, AIAA Computational Fluid Dynamics Conference, Reno, January 2003.
F. Morency, H. Beaugendre and W.G. Habashi, “FENSAP-ICE: a Study of the Effect of Ice Shapes on Droplet Impingement”, AIAA Paper 2003-1223, AIAA Computational Fluid Dynamics
F. Morency, H. Beaugendre and W.G. Habashi, “Effect of Pressure Gradient on Eulerian Droplet Impingement Models”, 10th Annual Conference of the CFD Society of Canada, Windsor, Ontario,
H. Beaugendre, F. Morency and W.G. Habashi, “ICE3D, FENSAP-ICE’s 3D In-Flight Ice Accretion Module”, AIAA Paper 2002-0385, AIAA Computational Fluid Dynamics Conference, Reno, January 2002.
F. Morency, H. Beaugendre, G.S. Baruzzi and W.G. Habashi, “FENSAP-ICE: A Comprehensive 3D Simulation Tool for In-Flight Icing”, AIAA Paper 2001-2566, 15th AIAA Computational Fluid Dynamics Conference, Anaheim, CA, June 2001.pp. 299-304, June 2002.Conference, Reno, January 2003.
F. Morency, H. Beaugendre and W.G. Habashi, “FENSAP-ICE: A Navier-Stokes Eulerian Droplet Impingement Approach for High-Lift Devices”, 8th Aerodynamics Symposium, CASI, Toronto, pp. 277-281, April 2001.
H. Beaugendre, F. Morency and W.G. Habashi, “ICE3D, FENSAP-ICE’s In-Flight Ice Accretion Module”, 8th Aerodynamics Symposium, CASI, Toronto, pp. 271-276, April 2001.

4. Impact

L'équipe de l'ÉTS a comme objectif de développer des outils de simulation permettant la conception et l'optimisation de systèmes antigivrage et de dégivrage.  Le développement d'un code de simulation numérique permettant de prendre en compte la rupture et l'enlèvement de la glace permettra un meilleur dimensionnement des systèmes de dégivrage, particulièrement pour les éoliennes.  Actuellement, la stratégie de dégivrage la plus économique pour une éolienne consiste à arrêter la production, à laisser la glace s'accumuler jusqu'à la fin de l'événement givrant et à attendre que la glace tombe d'elle-même. Avec un outil de simulation tel que celui développé, il serait possible de concevoir des systèmes de dégivrage permettant d'accélérer la chute de la glace. Cette collaboration permettra à l'ÉTS de participer à la mise au point de modèles mathématiques qui pourront être discrétisés et incorporés par l'équipe INRIA en utilisant des méthodes mathématiques à la fine pointe de l'avancement de la science.  La validation sur des cas industriels pourra se faire à l'ÉTS en impliquant le groupe de recherche de l'INRIA.  Une communication étroite entre les deux groupes est nécessaire à l'aboutissement du projet.

Il s'agit pour nous de concrétiser cette collaboration. Nos compétences sont complémentaires, il s'agit de coupler les outils de modélisation de MC2 aux modèles physiques de rupture de la glace. L'intérêt de cette collaboration est la mise en commun de nos savoir-faire respectifs afin de pouvoir aborder des problèmes que nous ne serions pas capables de traiter séparément. Cela inclut l'obtention de données concernant la loi de comportement du matériau glace et des renseignements sur le fonctionnement de système de dégivrage. Ce sont des domaines dans lesquels MC2 n'est pas performant.  En revanche, nous amènerons notre compétence de modélisation. Pour le domaine de l'éolien  MC2 est en contact avec un constructeur d'éoliennes VALOREM situé à Bègles. Et dans le domaine aéronautique l'INRIA a déjà un contrat avec Airbus France (DESGIVRE dirigé par H. Beaugendre) concernant la prédiction de dégradation de performances liée au givre. Nous espérons poursuivre cette collaboration qui nous permettra de valider notre approche avec des données expérimentales.

5. Divers :

Voici une liste des personnels de l'ETS qui participent à la collaboration: Doctorant: Ridha Hannat, Maitrise: Nouredinne Tarchoune, Professionel en informatique: Martin Gauthier.
Du côté de MC2: les permanants impliqués sont Angelo Iollo, Michel Bergmann et Lisl Weynans. Sophie Laurens et Thomas Milcent sont deux post-doc impliqués. Les doctorants impliqués sont Jessica Hovnanian et Yanick Gorsse.

II. PREVISIONS 2010

Programme de travail 2010-2011

La première étape de notre travail en 2010 va être de mettre en place un test de validation du concept "utilisation des maillages cartésiens, de la pénalisation et des level-sets" pour la modélisation du décollement et du suivi de trajectoires de morceaux de glace. Pour cette étape un code basé sur la méthode vortex est utilisé pour la modélisation de l'interaction d'un écoulement incompressible avec des corps rigides. La méthode est basée sur la pénalisation pour laquelle le domaine en entier est considéré comme un unique écoulement fluide. Les corps autour desquels l'écoulement est calculé sont modélisés par un milieux poreux ayant une très petite perméabilité. La géométrie d'un corps est décrite par une level-set. La validation du concept se fera en comparant les trajectoires prévues avec les résultats de simple modèle balistique et d'autre résultat théorique ou numérique, à bas nombre de Reynolds, disponible dans la littérature scientifique.  Par la suite, une étude paramétrique permettra d'étudier les seuils à imposer pour les critères de bris et de détachement de la glace d'une paroi aérodynamique.
En parallèle un effort de bibliographie sur le décollement et les trajectoires de morceaux de glace sera réalisé afin de proposer un critère simple (si possible) de décollement.  Ce modèle prendra en compte l'élasticité, la plasticité et les forces de cisaillement dans la glace.  La revue de littérature cherchera à identifier les limites élastiques de la glace et la force d'adhésion de la glace à la paroi.  Les travaux portant sur le cisaillement et la force normal s'exerçant à l'intérieur d'une forme de glace seront particulièrement utiles.
À la fin de l'année, un ou deux cas test auront été défini et auront permit de vérifier la mécanique du code numérique.  Les cas test incluront l'écoulement de aérodynamique autour de la forme de glace, le bris de la glace et son déplacement en aval de l'écoulement.

Nous publierons ces résultats lors de la conférence AIAA Atmospheric Space Environments Conference en Aout 2010 qui est la principale conférence américaine portant sur le givrage aéronautique.

La deuxième étape du travail de 2010 et le point le plus délicat consistera à augmenter la précision de la méthode de pénalisation pour l'imposition des conditions aux bords. Concernant l'aspect réaliste des simulations, une étude comparative sera réalisée sur l'utilisation de la méthode vortex où  l'utilisation d'une méthode plus standard de type volumes finis toujours basée sur les maillages cartésiens, la pénalisation et les level-sets. En effet les écoulements éoliens et aéronautiques sont des écoulements à hauts nombres de Reynolds qui nécessitent l'utilisation d'un modèle de turbulence, ce qui pourrait s'avérer difficile à mettre rapidement en place dans une méthode vortex.  À la fin de l'année, une décision sera prise quand au choix de la méthode de modélisation de l'écoulement.

Programme d'échanges avec budget prévisionnel

1. Echanges

Nous prévoyons la venue en France de F. Morency (au moins deux fois), H. Beaugendre se rendra à Montréal au moins une fois et Sophie Laurens qui débutera son post-doc en Janvier 2010 se rendra deux fois à Montréal. Un stagiaire ingénieur (école ENSEIRB-MATMECA) sera envoyé à Montréal dès 2010. Nous pensons participer à la conférence internationale AIAA 2010. Les post-doctorants et doctorants se rendront également à cette conférence. Nous envisageons également la conférence ECCOMAS (http://www.eccomas-cfd2010.org/cfp.php) en Australie en été 2010.
Les compétences étant complémentaires ces échanges sont indispensables pour les permanents et les thésards. Nous espérons initier des échanges d'étudiants réguliers entre l'ÉTS et l'INRIA.  L'objectif de ces échanges est de permettre le transfert des développements dans le code numérique réalisé à l'INRIA vers l'ÉTS.  Les codes numériques seront vérifiés et validés sur les plateformes de calculs de l'ÉTS.  Au besoin, des développements dans le code numérique seront initiés à l'ÉTS.  Les résultats des validations des modèles seront présentés et discuté à l'INRIA.
Lors des rencontres, les étudiants auront a présenter les résultats de leur recherche devant des groupes de travail restreints.  Ces séances de travail commun permettront aux étudiants de développer leur capacité à communiquer des résultats scientifiques et viseront  la rédaction d'articles scientifiques.

 1. ESTIMATION DES DÉPENSES EN MISSIONS INRIA VERS LE PARTENAIRE
Estimated spending for missions of INRIA researchers abroad

Nombre de personnes
Number of persons

Coût estimé
Estimated cost

Chercheurs confirmés
Senior researcher
 1  1500

Post-doctorants
Postdoctoral fellow

 1  3000
Doctorants
PhD student
 2  1500

Stagiaires
Intern

 1  5000
Autre (précisez) :
Other (detail):
Participation aux conférences internationales dans le cadre de l'EA et organisation de
groupe de travail restreint

 3000
   Total
   14000

 

 2. ESTIMATION DES DÉPENSES EN INVITATIONS DES PARTENAIRES

Nombre de personnes
Number of persons
Coût estimé
Estimated cost
Chercheurs confirmés
Senior researcher
 1  3000
Post-doctorants
Postdoctoral fellow
   
Doctorants
PhD student
 1 1500 

Stagiaires
Intern

 
 
Autre (précisez) :
Other (detail):

Participation aux conférences internationales et
groupe de travail restreint
Organisation d'un minisymposium
2000


8000
   Total
   14500

2. Cofinancement 

Ce projet bénéficie d'un soutient de l'ANR CARPEiNTER, 230k€ (dont 24 mois de post-doc), dirigée par A. Iollo. Une partie de ce projet concerne la modélisation du givrage par pénalisation et level-set sur des maillages cartésiens. Il pourra être partiellement utilisé pour la collaboration en particulier par l'intermédiaire d'un post-doc de 24 mois qui débutera en Janvier 2010.
Du côté de l'ÉTS, le projet est déjà soutenu par le financement d'étudiants au doctorat et à la maîtrise.  Une demande de financement  sera déposé au Programme de Soutien à la Recherche (PSR), volet 3: Soutien à des initiatives internationales de recherche et d'innovation (SIIRI) du Ministère du Développement économique, de l'innovation et de l'exportation (MDEIE) à la fin de l'automne 2009. Le financement actuel du projet est de l'ordre de 19 000$ par année.

 

ESTIMATION PROSPECTIVE DES CO-FINANCEMENTS
Organisme
Montant
 ANR CARPEiNTER, 2009-2012
 230k€ (dont 24 mois de post-doc)
 ÉTS / PSR
 19 000$
 ÉTS  étudiant au doctorat et un étudiant à la maîtrise
   
   


3. Demande budgétaire 

Commentaires

Montant
A. Coût global de la proposition

 28500 €
B. Cofinancements utilisés
4500 € de l'ANR
3500 € de l'ÉTS
Financement "Équipe Associée" demandé (A.-B.)
Funding from the Associate Team programme

(maximum 20 000 €)

20 k€ 

 

 

© INRIA - mise à jour le 17/09/2009