TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES ET IDENTIFICATION DES ZONES CONJONCTURELLES DANS LE TEMPS

Introduction

Le Ministère en charge de l’agriculture a réalisé fin 2010 - début 2011 un nouveau recensement agricole sur l’ensemble du territoire de la métropole, des départements d’outre-mer et des deux collectivités d’outre-mer de Saint-Barthélémy et Saint-Martin.
Le recensement de l’agriculture concerne toutes les exploitations agricoles, y compris les plus petites.
Les recensements précédents avaient eu lieu en 2000 et en 1988. Celui de 2010 est l’une des plus importantes opérations statistiques du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire.
Ainsi, nous allons nous intéresser à la typologie régionale des exploitations agricoles pour les 3 années de recensements et éventuellement identifier les zones ou régions qui changent de caractéristiques dans le temps.

Contexte

Le recensement s’effectue dans le cadre de la réglementation statistique de l’Union européenne et selon les recommandations des Nations unies. Pour répondre aux obligations internationales et communautaires, tous les pays de l’Union europèenne ont effectué un recensement agricole entre 2009 et 2010, ce qui permet de comparer leur agriculture.

1. Présentation des bases de données :

Toutes les exploitations agricoles situées en métropole, dans les départements d’outre-mer et dans les collectivités d’outre-mer, de Saint-Martin et Saint Barthélémy sont concernées.

1.1. Déscription des variables collectées :

Les bases de données sont composées des variables suivantes : 

  • Géographie : les données sont présentées selon la géographie 2010. En cas de fusion de communes entre deux recensements, les données communales ont été reconstituées par somme des données antérieures des communes fusionnées. En cas de scission de commune, les données ne sont pas comparables. Les cas de modification sont signalés dans la colonne modification. 
  • Champ : ensemble des exploitations hors structures collectives. 
  • Exploitation agricole : unité économique qui participe à la production agricole, qui atteint une certaine dimension (1 hectare de superficie agricole utilisée ou 20 ares de cultures spécialisées ou 1 vache ou 6 brebis-mères ou une production supérieure à 5 veaux de batterie…) et de gestion courante indépendante. 
  • Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par les chefs d’exploitations et coexploitants, les personnes de la famille, les salariés permanents, les salariés saisonniers et par les entreprises de travaux agricoles intervenant sur l’exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l’emploi sur les exploitations agricoles. 
  • Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l’exploitation agricole. 
  • Unité gros bétail tous aliments (UGBTA) : unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA). 
  • Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l’ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard. 
  • Superficie en terres labourables : superficie en céréales, cultures industrielles, légumes secs et protéagineux, fourrages (hors superficie toujours en herbe), tubercules, légumes de plein champ, jachères. 
  • Superficie en cultures permanentes : superficie en vignes, vergers, pépinières ornementales, fruitières et forestières, cultures de miscanthus, jonc, mûrier, osier, arbre truffier, à laquelle s’ajoute la superficie en arbres de Noël en 2010.  
  • Superficie toujours en herbe : prairies naturelles ou semées depuis six ans ou plus.

Source : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/agreste-donnees-communales-les-principaux-resultats-des-recensements-agricoles-2010-2000-et-1988-par/

2. Extraction des jeux de données 1988, 2000, 2010

2.1. Extraction de la base de données du recensement de 1988

data88 <-read.csv("data88.csv", header = T, sep=";")

data88[,4]=as.numeric(data88[,4])
data88[,5]=as.numeric(data88[,5])
data88[,6]=as.numeric(data88[,6])
data88[,7]=as.numeric(data88[,7])
data88[,8]=as.numeric(data88[,8])
data88[,9]=as.numeric(data88[,9])
data88[,10]=as.numeric(data88[,10])

head(data88)
##           Libelle_commune      Region Departement Exploi_Agri_1988
## 1 L'Abergement-Clémenciat Rhône-Alpes         Ain              225
## 2   L'Abergement-de-Varey Rhône-Alpes         Ain              351
## 3       Ambérieu-en-Bugey Rhône-Alpes         Ain              221
## 4     Ambérieux-en-Dombes Rhône-Alpes         Ain              269
## 5                 Ambléon Rhône-Alpes         Ain              351
## 6                Ambronay Rhône-Alpes         Ain              294
##   Vol_Travail_1988 Sup_Agri_1988 Cheptel_1988 Sup_Labou_1988
## 1               43           912         1402            635
## 2                4           193          104           2743
## 3               26           281          130             48
## 4               55          1429         1310           1109
## 5                7           154          144             58
## 6               64          1623         2311           1194
##   Sup_Cul_Per_1988 Sup_Herb_1988
## 1              957           268
## 2                2           191
## 3                2           231
## 4              957           317
## 5                4            94
## 6                3           426

Voici un aperçu de la base de données agricoles communales du recensement de 1988.

2.2. Extraction de la base de données du recensement de 2000

data00 <-read.csv("data00.csv", header = T, sep=";")
data00[,4]=as.numeric(data00[,4])
data00[,5]=as.numeric(data00[,5])
data00[,6]=as.numeric(data00[,6])
data00[,7]=as.numeric(data00[,7])
data00[,8]=as.numeric(data00[,8])
data00[,9]=as.numeric(data00[,9])
data00[,10]=as.numeric(data00[,10])
head(data00)
##           Libelle_commune      Region Departement Exploi_Agri_2000
## 1 L'Abergement-Clémenciat Rhône-Alpes         Ain               16
## 2   L'Abergement-de-Varey Rhône-Alpes         Ain                6
## 3       Ambérieu-en-Bugey Rhône-Alpes         Ain               13
## 4     Ambérieux-en-Dombes Rhône-Alpes         Ain               29
## 5                 Ambléon Rhône-Alpes         Ain                5
## 6                Ambronay Rhône-Alpes         Ain               33
##   Vol_Travail_2000 Sup_Agri_2000 Cheptel_2000 Sup_Labou_2000
## 1               15           698         1202            555
## 2                2             8           10           2802
## 3               12           198          113             21
## 4               24          1150          626           1054
## 5                4           174          134           2803
## 6               39          1891         1446           1499
##   Sup_Cul_Per_2000 Sup_Herb_2000         Orie_Tech_eco_2000
## 1              848           145 Polyculture et polyélevage
## 2                2             8 Polyculture et polyélevage
## 3                2           177 Polyculture et polyélevage
## 4              848            98 Polyculture et polyélevage
## 5                4            99                Bovins lait
## 6                1           391 Polyculture et polyélevage

Voici un aperçu de la base de données agricoles communales du recensement de 2000.

2.3. Extraction de la base de données du recensement de 2010

data10 <-read.csv("data10.csv", header = T, sep=";")
data10[,4]=as.numeric(data10[,4])
data10[,5]=as.numeric(data10[,5])
data10[,6]=as.numeric(data10[,6])
data10[,7]=as.numeric(data10[,7])
data10[,8]=as.numeric(data10[,8])
data10[,9]=as.numeric(data10[,9])
data10[,10]=as.numeric(data10[,10])

head(data10)
##           Libelle_commune      Region Departement Exploi_Agri_2010
## 1 L'Abergement-Clémenciat Rhône-Alpes         Ain               10
## 2   L'Abergement-de-Varey Rhône-Alpes         Ain                5
## 3       Ambérieu-en-Bugey Rhône-Alpes         Ain                3
## 4     Ambérieux-en-Dombes Rhône-Alpes         Ain               16
## 5                 Ambléon Rhône-Alpes         Ain                1
## 6                Ambronay Rhône-Alpes         Ain               18
##   Vol_Travail_2010 Sup_Agri_2010 Cheptel_2010 Sup_Labou_2010
## 1               14           838         1501            724
## 2                5           162          197              1
## 3                3            78           61           2815
## 4               17           750          369            699
## 5                3            67           47           2815
## 6               30          1779         1195           1375
##   Sup_Cul_Per_2010 Sup_Herb_2010         Orie_Tech_eco_2010
## 1              794           113 Polyculture et polyélevage
## 2              794          1790 Polyculture et polyélevage
## 3              794          1790          Autres herbivores
## 4                1            52 Polyculture et polyélevage
## 5                1          1790              Bovins viande
## 6                1           404 Polyculture et polyélevage

Voici un aperçu de la base de données agricoles communales du recensement de 1988.

3. Apuration des bases des 3 trois années de recensements

Avant toute analyse statistique d’un jeu de données, on doit donc se rassurer de l’apurement de la base d’étude. Ainsi nous avons constaté que les 3 bases comportent des doublons sur la colonne qui est censé être les noms des lignes. De ce fait nous allons procéder à la correction de ces anomalies.

3.1. Correction des doublons sur les 3 bases de recensements

#élimination des doublons dans un vecteur sous R
doublons <- which(duplicated(data88$Libelle_commune)) #quelles sont les séquences en double dans la colonne Libelle_commune de mon jeu de données
bc88<-data88[-doublons,] #on enregistre un nouveau tableau "bc88" ne contenant pas les lignes des doublons
row.names(bc88)=bc88$Libelle_commune
doublons1 <- which(duplicated(data00$Libelle_commune))
bc00<-data00[-doublons1,]
row.names(bc00)=bc00$Libelle_commune
doublons2 <- which(duplicated(data10$Libelle_commune))
bc10<-data10[-doublons2,]
row.names(bc10)=bc10$Libelle_commune

Ces nouvelles bases de données communales ( bc88, bc00 et bc10) correspondent donc aux bases apurées des 3 recensements agricoles de 1988, 2000 et de 2010.

3.2. Correction des données manquantes de la variable Orien_Tech_Eco pour 2000 et 2010

Pour compléter la variable qualitative “Orien_Tech_Eco” poour les 2 années de recensements, nous avons complété les modalités manquantes par la modalité la plus représentée.

# Pour le recensement de 2000
for (i in 1:length(bc00$Orie_Tech_eco_2000)){
  if(bc00$Orie_Tech_eco_2000[i]=="")
    bc00$Orie_Tech_eco_2000[i]="Polyculture et polyélevage"
}
for (i in 1:length(bc00$Orie_Tech_eco_2000)){
  if(bc00$Orie_Tech_eco_2000[i]==" ")
    bc00$Orie_Tech_eco_2000[i]="Polyculture et polyélevage"
}

# Pour le recensement de 2010
for (i in 1:length(bc10$Orie_Tech_eco_2010)){
  if(bc10$Orie_Tech_eco_2010[i]=="")
    bc10$Orie_Tech_eco_2010[i]="Polyculture et polyélevage"
}
for (i in 1:length(bc10$Orie_Tech_eco_2010)){
  if(bc10$Orie_Tech_eco_2010[i]==" ")
    bc10$Orie_Tech_eco_2010[i]="Polyculture et polyélevage"
}

4. Quelques statistiques cartographiques des trois recensements

4.1. Cartographie des données de 1988

4.1.1. Cartographie de la densité départementale des exploitations agricoles de 1988

#Importation du package
library(raster)
#par(mfrow = c(1,2))
formes <- getData(name="GADM", country="FRA", level=2)
#plot(formes)
#établissement de l'index
idx <- match(formes$NAME_2, bc88$Departement)

concordance <- bc88[idx, "Exploi_Agri_1988"]
formes$Exploi_Agri_1988 = concordance

spplot(formes, "Exploi_Agri_1988", color=formes$NAME_2,  main=list(label="Densité du nombre d'exploitations agricoles niveau departemental du recensement de 1988",cex=.6))

Dans cette cartographie, nous voyons comment est distribué le nombre d’exploitations agricoles sur tout le territoire français du recensement de 1988.

4.2. Cartographie des données de 2000

4.2.1. Cartographie de la densité départementale des exploitations agricoles de 2000

concordance0 <- bc00[idx, "Exploi_Agri_2000"]
formes$Exploi_Agri_2000 = concordance0

spplot(formes, "Exploi_Agri_2000", color=formes$NAME_2,  main=list(label="Densité du nombre d'exploitations agricoles niveau departemental du recensement de 2000",cex=.6))

Dans cette cartographie, nous voyons comment est distribué le nombre d’exploitations agricoles sur tout le territoire français du recensement de 2000. Cependant, on constate par rapport au recensement de 1988, une forte diminution des exploitations agricoles au niveau des départements.

4.2.2. Cartographie de la variable Orientation technico-économique de 2000

concordance0 <- bc00[idx, "Orie_Tech_eco_2000"]
formes$Orie_Tech_eco_2000 = concordance0
spplot(formes, "Orie_Tech_eco_2000", color=formes$NAME_2,  main=list(label="Orientation technico_économique des départements du recensement de 2000",cex=.6))

Nous constatons qu’en 2000, l’activités Polyculture et polyélevage est celle dominante et elle est pratiquée quasiment sur tout le territoire. Il s’en suit les activités comme l’élevage des Ovins et caprins ainsi que des Porcins.

4.3. Cartographie des données de 2010

4.3.1. Cartographie de la densité départementale des exploitations agricoles de 2010

concordance1 <- bc10[idx, "Exploi_Agri_2010"]
formes$Exploi_Agri_2010 = concordance1

spplot(formes, "Exploi_Agri_2010", color=formes$NAME_2,  main=list(label="Densité du nombre d'exploitations agricoles niveau departemental du recensement de 2010",cex=.6))

Dans cette cartographie, nous voyons touours la décroissance du nombre d’exploitations et surtout la parties nord et extreme ouest où y’a presque plus d’exploitations agricoles au recensement de 2010.

4.3.2. Cartographie de la variable Orientation technico-économique de 2010

concordance10 <- bc10[idx, "Orie_Tech_eco_2010"]
formes$Orie_Tech_eco_2010 = concordance10
spplot(formes, "Orie_Tech_eco_2010", color=formes$NAME_2,  main=list(label="Orientation technico_économique des départements du recensement de 2010",cex=.6))

Nous constatons qu’au recensement de 2010, une baisse de l’activités Polyculture et polyélevage au profit de l’élevage de Bovins viande, Bovins mixte, Bovins lait et Autres herbivores. Mais aussi la culture de Fruits et autes cultures permenantes surtout vers l’extreme Est.

5. Analyse de la variance ou ANOVA (Nombre d’exploitation ~ Région)

L’ANOVA permet de voir si une variable numérique a des valeurs différentes en fonction de plusieurs groupes. C’est une généralisation du test de Student permettant de comparer plus de deux groupes

Dans cette section nous allons voir si les différentes régions ont approximativement le même nombre moyen d’exploitations agricoles. Autrement si on a une répartition équilibrée du nombre moyen d’exploitations agricoles dans les régions de la France métropolitaine. L’homogénéité de la moyenne est évaluée par l’analyse de la variance.

5.1. ANOVA au recensement de 1988

On cherche donc à savoir si la région permet d’expliquer le nombre d’exploitations agricoles. Autrement si le nombre d’exploitations agricoles est dépendant de la région. On se pose donc la question : La dépendance étudiée est-elle ou non significative pour le facteur (région) étuddié ?

Le test statistique effectué est celui de Fisher (comparant la variance interéchantillon à la variance intra-échantillon).

L’hypothèse nulle (Ho) testée est : Le nombre moyen d’exploitations agricoles est homogène sur l’ensemble des régions.

anova88<- aov(Exploi_Agri_1988 ~ Region, data=data88) 
summary(anova88)
##                Df    Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)    
## Region         26   6486079  249465   20.33 <2e-16 ***
## Residuals   36657 449877015   12273                   
## ---
## Signif. codes:  0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1

Pour un seuil alpha = 5% supérieur à la P-valeur, on rejette cette hypothèse nulle. C’est-à-dire qu’on peut affirmer avec un niveau de confiance de 95% que les nombres moyens d’exploitations agricoles sont différents dans les diférentes régions.

5.2. ANOVA au recensement de 2000

anova00<- aov(Exploi_Agri_2000 ~ Region, data=data00) 
summary(anova00)
##                Df   Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)    
## Region         26 12867818  494916     837 <2e-16 ***
## Residuals   36657 21676283     591                   
## ---
## Signif. codes:  0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1

Même conclusion de test pour le cas de 1988.

5.3. ANOVA au recensement de 2010

anova10<- aov(Exploi_Agri_2010 ~ Region, data=data10) 
summary(anova10)
##                Df   Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)    
## Region         26  6918783  266107   717.8 <2e-16 ***
## Residuals   36657 13590296     371                   
## ---
## Signif. codes:  0 '***' 0.001 '**' 0.01 '*' 0.05 '.' 0.1 ' ' 1

Même conclusion de test que les cas précédents pour les mêmes raisons.

6. Recodage des noms des variables

colnames(data88)=c("Libelle_commune", "Region","Departement", "Exploi_Agri_1988",
                   "Vol_Travail_1988", "Sup_Agri_1988","Cheptel_1988", "Sup_Labou_1988",
                   "Sup_Cul_Per_1988", "Sup_Herb_1988")

7. Aggrégation des jeux de données des 3 recensements de l’échelle communale à l’échelle Régionale

Les jeux de données dont nous disposons sont des données de recensement à l’échelle communale. Cependant, pour des raisons de lisibilité sur les graphiques, on se propose de les aggréger à l’échelle régionale.

7.1. Aggrégation de la base du recensement de 1988

data888=data88
tab1=aggregate(data888$Exploi_Agri_1988, by=list(data888$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
Region=tab1[,1]
tab1=tab1[,2]
tab2=aggregate(data888$Vol_Travail_1988, by=list(data888$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
tab2=tab2[,2]
tab3=aggregate(data888$Sup_Agri_1988, by=list(data888$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
tab3=tab3[,2]
tab4=aggregate(data888$Cheptel_1988, by=list(data888$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
tab4=tab4[,2]
tab5=aggregate(data888$Sup_Labou_1988, by=list(data888$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
tab5=tab5[,2]
tab6=aggregate(data888$Sup_Cul_Per_1988, by=list(data888$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
tab6=tab6[,2]
tab7=aggregate(data888$Sup_Herb_1988, by=list(data888$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
tab7=tab7[,2]

Après avoir aggréger chaque variable, nous allons les concatener afin d’avoir la “base88” qui est celle correspondant à l’échelle régionale au recencesement de 1988.

base88 <- cbind.data.frame(tab1, tab2, tab3, tab4, tab5, tab6, tab7)
colnames(base88)=c("Exploi_Agri_1988", "Vol_Travail_1988", "Sup_Agri_1988", "Cheptel_1988","Sup_Labou_1988", "Sup_Cul_Per_1988", "Sup_Herb_1988")
row.names(base88)=Region

Cette base de données le résultat de l’aggrégation des données de 1988. Elle comporte 27 individus(Régions) décritent par 7 variables comme on peut le constater ci-après :

head(base88)
##                 Exploi_Agri_1988 Vol_Travail_1988 Sup_Agri_1988
## Alsace                  173.7190         31.67588      365.2113
## Aquitaine               192.1346         52.90200      666.5061
## Auvergne                201.3084         46.51908     1155.3366
## Basse-Normandie         181.4051         40.86148      741.9409
## Bourgogne               184.5181         28.93109      866.6095
## Bretagne                209.6504        103.69843     1303.6630
##                 Cheptel_1988 Sup_Labou_1988 Sup_Cul_Per_1988 Sup_Herb_1988
## Alsace              330.2301       568.7522         445.9358      222.6748
## Aquitaine           578.2740       456.5579         192.1646      298.9887
## Auvergne           1272.1282       506.3695         563.9359      801.0336
## Basse-Normandie    1156.1716       388.0706         823.4205      481.5315
## Bourgogne           628.9545       568.7713         532.1364      579.4790
## Bretagne           4374.1299      1090.6685         451.2488      291.3567

Cette nouvelle base de données résulte de l’aggrégarion sur la moyenne de la base communale du resensement de 1988.

7.2. Aggrégation de la base du recensement de 2000

data000=data00
col1=aggregate(data000$Exploi_Agri_2000, by=list(data000$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
Region=col1[,1]
col1=col1[,2]
col2=aggregate(data000$Vol_Travail_2000, by=list(data000$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col2=col2[,2]
col3=aggregate(data000$Sup_Agri_2000, by=list(data000$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col3=col3[,2]
col4=aggregate(data000$Cheptel_2000, by=list(data000$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col4=col4[,2]
col5=aggregate(data000$Sup_Labou_2000, by=list(data000$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col5=col5[,2]
col6=aggregate(data000$Sup_Cul_Per_2000, by=list(data000$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col6=col6[,2]
col7=aggregate(data000$Sup_Herb_2000, by=list(data000$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col7=col7[,2]

Après avoir aggréger chaque variable, nous allons les concatener afin d’avoir la “base00” qui est celle correspondant à l’échelle régionale au recencesement de 2000.

base00 <- cbind.data.frame(col1, col2, col3, col4, col5, col6, col7)
colnames(base00)=c("Exploi_Agri_2000", "Vol_Travail_2000", "Sup_Agri_2000", "Cheptel_2000",
                   "Sup_Labou_2000", "Sup_Cul_Per_2000", "Sup_Herb_2000")
row.names(base00)=Region

Cette base de données le résultat de l’aggrégation des données de 2000. Elle comporte 27 individus(Régions) décritent par 7 variables comme on peut le constater ci-après :

head(base00)
##                 Exploi_Agri_2000 Vol_Travail_2000 Sup_Agri_2000
## Alsace                  16.69690         20.93142      371.9369
## Aquitaine               24.48650         40.82709      641.7256
## Auvergne                22.86031         30.90611     1153.1198
## Basse-Normandie         19.73620         22.98344      697.6523
## Bourgogne               12.90078         19.44673      867.6378
## Bretagne                40.32992         59.76299     1339.8283
##                 Cheptel_2000 Sup_Labou_2000 Sup_Cul_Per_2000 Sup_Herb_2000
## Alsace              273.8783       860.0398         509.4159      317.9192
## Aquitaine           574.4551       567.8463         288.4987      327.1350
## Auvergne           1281.2573       691.8443         653.6374      729.7412
## Basse-Normandie    1071.5408       592.9443         718.8808      391.3703
## Bourgogne           625.5821       828.8152         658.9892      703.8006
## Bretagne           4547.2000      1220.2394         536.8661      254.3858

Cette nouvelle base de données résulte de l’aggrégarion sur la moyenne de la base communale du resensement de 2000.

7.3. Aggrégation de la base du recensement de 2010

data010=data10
col1=aggregate(data010$Exploi_Agri_2010, by=list(data010$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
Region=col1[,1]
col1=col1[,2]
col2=aggregate(data010$Vol_Travail_2010, by=list(data010$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col2=col2[,2]
col3=aggregate(data010$Sup_Agri_2010, by=list(data010$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col3=col3[,2]
col4=aggregate(data010$Cheptel_2010, by=list(data010$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col4=col4[,2]
col5=aggregate(data010$Sup_Labou_2010, by=list(data010$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col5=col5[,2]
col6=aggregate(data010$Sup_Cul_Per_2010, by=list(data010$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col6=col6[,2]
col7=aggregate(data010$Sup_Herb_2010, by=list(data010$Region), FUN=mean, na.rm=TRUE)
col7=col7[,2]

Après avoir aggréger chaque variable, nous allons les concatener afin d’avoir la “base10” qui est celle correspondant à l’échelle régionale au recencesement de 2010.

base10 <- cbind.data.frame(col1, col2, col3, col4, col5, col6, col7)
colnames(base10)=c("Exploi_Agri_2010", "Vol_Travail_2010", "Sup_Agri_2010", "Cheptel_2010",
                   "Sup_Labou_2010", "Sup_Cul_Per_2010", "Sup_Herb_2010")
row.names(base10)=Region

Cette base de données le résultat de l’aggrégation des données de 2010. Elle comporte 27 individus(Régions) décritent par 7 variables comme on peut le constater ci-après :

head(base10)
##                 Exploi_Agri_2010 Vol_Travail_2010 Sup_Agri_2010
## Alsace                 13.289823         25.61947      428.0686
## Aquitaine              18.752178         37.93859      648.8632
## Auvergne               18.071756         27.58702     1095.7611
## Basse-Normandie        13.181567         22.45199      699.5304
## Bourgogne               9.937439         27.71114      932.7116
## Bretagne               27.123622         55.83622     1296.0819
##                 Cheptel_2010 Sup_Labou_2010 Sup_Cul_Per_2010 Sup_Herb_2010
## Alsace              321.2555       818.7644         266.8883      579.8396
## Aquitaine           579.0453       722.6067         274.6790      429.8510
## Auvergne           1172.1962       709.6061         162.2817      720.1618
## Basse-Normandie     981.2555       867.1247         278.5519      427.7274
## Bourgogne           688.3587      1126.3680         204.4140      810.7859
## Bretagne           2473.2244      1253.0787         300.7394      286.1630

Cette nouvelle base de données résulte de l’aggrégarion sur la moyenne de la base communale du resensement de 2010.

8. Quelques statistiques descriptives dans les différents recensements

8.1. Répartition du nombre exploitations agricoles selon les 3 recensements

par(mfrow=c(1,3))
hist(base88[,4],ylab="Nbre de Régions en 1988", col= "green", xlab="Nbre_Exploi_Agri_1988",main="Nombre de régions en ordonnée")
hist(base00[,4],ylab="Nbre de Régions en 2000", col= "red", xlab="Nbre_Exploi_Agri_2000", main="en fonction du nombre moyen")
hist(base10[,4],ylab="Nbre de Régions en 2010", col= "blue", xlab="Nbre_Exploi_Agri_2010",  main="d'exploitations agricoles en abscisse")

On a dans ce graphique des histogrammes,le nombre de régions en fonctions du nombre moyen d’exploitations agricoles pour les 3 recensements. De façon générale, on constate qu’il une distribution très variable du nombre moyen d’exploitations agricoles au niveau des régions. Ceci conormément aux résultats sur l’analyse de la variance vu en haut.

9. Clusrering sur la base régionale de 1988

9.1. Diagnostic de la base régionale de 1988

apply(base88, 2, sd)
## Exploi_Agri_1988 Vol_Travail_1988    Sup_Agri_1988     Cheptel_1988 
##         19.68733         98.33165        371.27099        953.55404 
##   Sup_Labou_1988 Sup_Cul_Per_1988    Sup_Herb_1988 
##        838.08866        251.85047        263.38285

Après avoir visualiser les écarts-types de différentes variables, on pense que ces données devraient être mises à l’échelle avant la mise en cluster car les variables ont des variabilités très diférentes.

9.2. Méthode de Ward sur la matrice des données réduites de 1988

Construisons la matrice Z des données mises à l’échelle et appliquons la méthode de la variance minimale de Ward aux n = 27 régions décrites en Z et pondérés par 1/n. Vérifions que la somme des hauteurs des classes dans la hiérarchie est égale à la variance totale des données mises à l’échelle.

n=nrow(base88)
Z<-scale(base88,center=TRUE,scale=TRUE)*sqrt(n/(n-1))
arbre88_W <- hclust(dist(Z)^2/(2*n),method="ward.D")
sum(arbre88_W$height)
## [1] 7

La somme des hauteurs obtenues avec la méthode de classification Ward est égale à 7, ceci correspond donc à la variance totale des données mises à l’échelle (variance = p (nombre de variables)).

9.3. Dendogramme et choix du nombre de clusters optimal sur la base de 1988

Traçons le dendrogramme et choisissons le nombre K de clusters qui semble pertinent pour couper l’arbre.

library(dendextend)
dend88_W<- as.dendrogram(arbre88_W)
# Colorer les branches en fonctions des clusters
dend88_W<- color_branches(dend88_W, k=6)
plot(dend88_W, main="Ward Dendogram", ylab="Hauteur", cex=0.5)
rect.hclust(arbre88_W,k=6)

L’arbre de classification par la méthode d’aggrégation de “Ward”, sur la base du recensement de 1988 et avec un nombre de classes fixé à 6, nous obtenons les regroupements constitués des régions suivantes : 

  • Collectivité d’Outre-mer, Ile de France et Languedoc-Roussillon. 
  • Martinique et Guyane. 
  • Bretagne et Pays de la Loire. 
  • Guadeloupe et la Reunion. 
  • Basse-Normandie, Haute-Noramandie, Lorraine, Picardie, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Nord-Pas-de-Calais. 
  • une dernière classe constituées des 11 autres régions.

On se propose de découper l’arbre en 6 partitions ou clusters, ce qui pourrait expliquer une grande variabilité du jeu de données initial du recensement de 1988.

9.4. Elagage de l’arbre et interprétation selon l’ACP sur la base de 1988

Coupons l’arbre et interpréter la partition en K=6 clusters à l’aide de PCA (analyse en composantes principales) via le package “FactoMineR”.

library(FactoMineR)
library(factoextra) # Ce package est la version améliorée de FactoMineR.
Partition <- cutree(arbre88_W,6)
levels(Partition)<-paste("Classe",1:6)
Y<-as.matrix(base88,Partition=Partition)
res_Partition <- PCA(Y,scale=TRUE, graph=FALSE)
res_Partition$eig
##        eigenvalue percentage of variance cumulative percentage of variance
## comp 1  3.2308757              46.155367                          46.15537
## comp 2  1.5830178              22.614539                          68.76991
## comp 3  0.9807916              14.011308                          82.78121
## comp 4  0.4682622               6.689460                          89.47068
## comp 5  0.3909243               5.584633                          95.05531
## comp 6  0.1977126               2.824466                          97.87977
## comp 7  0.1484158               2.120226                         100.00000

Nous avons ici les valeurs propres et les pourcentages de variance expliquées par chacune de composantes principales. La somme de toutes les valeurs propres donne une variance totale de 7. Nous sommes donc en ACP normée justifiée par la somme des valeurs propres qui vaut 7 (le nombre de variables numériques).

9.5. Graphique des valeurs propres sur la base de 1988

fviz_eig(res_Partition, addlabels = TRUE, ylim = c(0, 50), main = "Valeurs propres données de 1988",xlab = "Valeurs propres associées aux différentes composantes principales")

Ce graphe ci-dessus donne les pourcentages d’inertie expliquée par les 7 composantes principales. Par conséquent, environ 68.8% de la variance totale est expliquée par les deux premières valeurs propres, en occurence les 2 premiers axes factoriels.

9.6. Graphique des variables sur la base de 1988

fviz_pca_var(res_Partition, col.var = "cos2", gradient.cols = c("#00AFBB", "#E7B800", "#FC4E07"), repel = TRUE)

Ce graphique représente la projection des variables sur le premier plan factoriel. Dans un premier temps, il est important de mentionner que le premier plan factoriel permet d’expliquer 68.8% de l’information contenue dans la matrice de données initaile. Ce qui est assez pertinent pour résumer les données.
Hormis la variable “Sur_Herb_1988”, toutes les autres variables sont assez bien représentées. On peut donc se permettre d’interpréter les résultats sans prendre trop de précautions.
Par ailleurs, nous constatons 2 lots de variables corrélées : 

  • Les variables comme “Sup_Cul_Per_1988”, “Sup_Labou_1988” et “Vol_Travail_1988” sont positivement corrélées. Ceci implique que si on a une grande valeur pour l’une des variables on a aussi de grandes valeurs pour les autres variables. 

  • Les variables comme “Sup_Agri_1988”, “Exploi_Agri_1988” et “Cheptel_1988” sont positivement corrélées entre elles. 

Ainsi, ce graphe des variables nous permettra de bien identifier les caractéristiques des groupes d’individus ou Régions qui se ressemblent.

9.7. Graphique des individus sur la base de 1988

fviz_pca_ind (res_Partition, col.ind = "cos2",gradient.cols = c("#00AFBB", "#E7B800", "#FC4E07"), repel =TRUE)

Ce graphique donne la représentation des individus (Régions) colorés en fonction de leurs qualités de représentations sur le plan. Il est important de constater que seuls les individus autour de l’axe (0;0) sont pas bien représentés. On distingue ainsi les groupes de régions suivants : 

  • On constate donc que les régions La Réunion et Guadeloupe constituent un groupe qui se ressemblent. Elles sont donc caractérisées par de fortes valeurs pour les variables “Superficie Agricole” et “Volume de Travail Annuel”. Ce groupe de régions s’oppose au groupe constitué des régions comme Lorraine, Picardie, Franche-Comté, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Champagne-Ardenne et Nord-Pas-de-Calais qui ont donc de faibles valeurs pour ces mêmes variables. 

  • Les régions comme Guyane, Martinique caractérisées par de grandes valeurs pour les variables “Sup_Cul_Per” et “Sup_Labou”, s’opposent donc aux régions de la classe dense constuée des régions Rhône-Alpes, Aquitaine, Alsace, Midi-Pyrénées, Corse, Bourgogne, Auvergne, Centre, Limousin, Provinces-Alpes-Côte d’Azur et Poitou Charentes qui ont donc de faibles valeurs pour ces 2 variables. 

  • Les régions “Pays de la Loire” et “Bretagne” contrairement aux régions île de France, Collectivité d’outre-mer et Languedoc-Roussillon sont caractérisées par les variables Exploi_Agri_1988 et Cheptel_1988 et donc de fortes valeurs pour ces variables.

10. Clusrering sur la base régionale de 2000

10.1. Diagnostic de la base de 2000

apply(base00, 2, sd)
## Exploi_Agri_2000 Vol_Travail_2000    Sup_Agri_2000     Cheptel_2000 
##         109.0875         134.6742         379.2779        1049.1417 
##   Sup_Labou_2000 Sup_Cul_Per_2000    Sup_Herb_2000 
##         501.9835         204.8744         281.6770

Après avoir visualiser les écarts-types de différentes variables, on pense que ces données devraient être mises à l’échelle avant la mise en cluster car les variables ont des variabilités très diférentes.

10.2. Méthode de Ward sur la matrice des données réduites sur la base de 2000

Construisons la matrice Z des données mises à l’échelle et appliquons la méthode de la variance minimale de Ward aux n = 27 régions décrites en Z et pondérés par 1/n. Vérifions que la somme des hauteurs des classes dans la hiérarchie est égale à la variance totale des données mises à l’échelle.

n=nrow(base00)
Z<-scale(base00,center=TRUE,scale=TRUE)*sqrt(n/(n-1))
arbre00_W <- hclust(dist(Z)^2/(2*n), method="ward.D")
sum(arbre00_W$height)
## [1] 7

La somme des hauteurs obtenues avec la méthode de classification Ward est égale à 7, ceci correspond donc à la variance totale des données mises à l’échelle (variance = p (nombre de variables)).

10.3. Dendogramme et choix du nombre de clusters optimal sur la base de 2000

Traçons le dendrogramme et choisissons le nombre K de clusters qui semble pertinent pour couper l’arbre.

dend00_W<- as.dendrogram(arbre00_W)
# Colorer les branches en fonctions des clusters
dend00_W<- color_branches(dend00_W, k=6)
plot(dend00_W, main="Ward Dendogram sur la base de 2000", ylab="Hauteur", cex=0.5)
rect.hclust(arbre00_W,k=6)

L’arbre de classification par la méthode d’aggrégation de “Ward”, sur la base du recensement de 2000 et avec un nombre de classes fixé à 6, nous obtenons les regroupements constitués des régions suivantes : 

  • Corse, Ile de France et Collectivité d’Outre-mer. 
  • Martinique et Guyane. 
  • Bretagne et Pays de la Loire. 
  • Guadeloupe et la Reunion. 
  • Lorraine, Picardie, Franche-Comté, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Nord-Pas-de-Calais. 
  • une dernière classe constituées des 11 autres régions.

On se propose de découper l’arbre en 6 partitions ou clusters, ce qui pourrait expliquer une grande variabilité du jeu de données initial du recensement de 2000.

10.4. Elagage de l’arbre et interprétation selon l’ACP sur la base de 2000

Coupons l’arbre et interpréter la partition en K=6 clusters à l’aide de PCA (analyse en composantes principales) via le package “FactoMineR”.

Partition <- cutree(arbre00_W,6)
levels(Partition)<-paste("Classe",1:6)
Y<-as.matrix(base00,Partition=Partition)
res_Partition <- PCA(Y,scale=TRUE, graph=FALSE)
res_Partition$eig
##        eigenvalue percentage of variance cumulative percentage of variance
## comp 1  3.4597206             49.4245803                          49.42458
## comp 2  1.2107981             17.2971159                          66.72170
## comp 3  1.0393364             14.8476625                          81.56936
## comp 4  0.6515958              9.3085121                          90.87787
## comp 5  0.4735883              6.7655470                          97.64342
## comp 6  0.1477064              2.1100909                          99.75351
## comp 7  0.0172544              0.2464914                         100.00000

Nous avons ici les valeurs propres et les pourcentages de variance expliquées par chacune de composantes principales. La somme de toutes les valeurs propres donne une variance totale de 7. Nous sommes donc en ACP normée justifiée par la somme des valeurs propres qui vaut 7 (le nombre de variables numériques).

10.5. Graphique des valeurs propres sur la base de 2000

fviz_eig(res_Partition, addlabels = TRUE, ylim = c(0, 50), main = "Valeurs propres données de 2000",xlab = "Valeurs propres associées aux différentes composantes principales")

Ce graphe ci-dessus donne les pourcentages d’inertie expliquée par les 7 composantes principales. Par conséquent, environ 66.7% de la variance totale est expliquée par les deux premières valeurs propres, en occurence les 2 premiers axes factoriels.

10.6. Graphique des variables sur la base de 2000

fviz_pca_var(res_Partition, col.var = "cos2", gradient.cols = c("#00AFBB", "#E7B800", "#FC4E07"), repel = TRUE)

Ce graphique représente la projection des variables sur le premier plan factoriel. On constate qu’en dehors de la varaible “Sup_Labou_2000” toutes les autres variables sont assez bien représentées dans le plan.
Dans un premier temps, il est important de mentionner que le premier plan factoriel permet d’expliquer 66.7% de l’information contenue dans la matrice de données initaile. Ce qui est assez pertinent pour résumer les données. 

Hormis la variable “Sur_Labou_2000”, toutes les autres variables sont assez bien représentées. On peut donc se permettre d’interpréter les résultats sans prendre trop de précautions.  Par ailleurs, nous constatons quelques corrélations entre variables : 

  • Les variables comme “Exploi_Agri_2000” et “Vol_Travail_2000” sont posivement corrélées, c’est-à-dire que lorsque des individus prennent de grandes valeurs pour l’une des variables, ils prennent aussi de grande valeurs pour l’autre variable. Elles sont cependant toutes les 2 négativement corrélées avec la variable “Sup_Cul_Per_2000”. 

  • Les variables comme “Sup_Agri_2000” et “Cheptel_2000” sont aussi corrélées entre elles et toutes les 2 négativement corrélées avec la variable “Sup_Herb_2000”. 

Ces différents constats nous permettront de bien caractériser les différentes classes obtenues.

10.7. Graphique des individus sur la base de 2000

fviz_pca_ind (res_Partition, col.ind = "cos2",gradient.cols = c("#00AFBB", "#E7B800", "#FC4E07"), repel =TRUE)

Ce graphique correspond à la projection des régions sur le premier plan factoriels. Ainsi, la classification des 27 régions par la méthode de Ward sur la matrice des données mises à l’échelle (matrice Z des données réduites) nous a permis de regrouper les fromages dans 6 classes. Par ailleurs, une analyse en composantes principales sur ces 6 classes a permis de comprendre les caractéristiques de chaque classe ou cluster. 

Alors le découpage en 6 classes permet d’expliquer 66.7 % de la variabilité contenue dans le jeu de données initial du recensement de 2000. Nous retenons donc que : 

  • La classe constituée de Guadeloupe et La Reunion est caractérisée par de fortes valeurs pour les variables “Exploi_Agri_2000” et “Vol_Travail_2000” et donc de faibles valeurs pour la variable “Sup_Cul_Per_2000”. 

  • La classe des régions Martinique et Guyane est caractérisée par de fortes valeurs en " Sup_Herb_2000“. 

  • La classe des régions Bretagne et Pays de la Loire est caractérisée par de fortes valeurs pour les variables “Sup_Agri_2000” et “Cheptel_2000”; cette classe s’oppose à celle contenantles régions comme Corse, Ile de France et Collectivité d’outre-mère. La classe constituée des régions comme Picardie, Franche-Comté, Lorraine, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Nord-Pas-de-Calais est caractérisée par de grandes valeurs pour la variable “Sup_Cul_Per_2000”; cette classe s’oppose à celle constituée des régions comme Guadeloupe et La Réunion.  Enfin, la classe restante quant à elle est constituée des régions ayant des valeurs moyennes pour l’ensemble des variables.

11. Clusrering sur la base régionale de 2010

11.1. Diagnostic de la base de 2010

apply(base10, 2, sd)
## Exploi_Agri_2010 Vol_Travail_2010    Sup_Agri_2010     Cheptel_2010 
##         85.65523         63.21077        303.45991        560.24640 
##   Sup_Labou_2010 Sup_Cul_Per_2010    Sup_Herb_2010 
##        327.19500         78.70453        207.84237

Après avoir visualiser les écarts-types de différentes variables, on pense que ces données devraient être mises à l’échelle avant la mise en cluster car les variables ont des variabilités très diférentes.

11.2. Méthode de Ward sur la matrice des données réduites sur la base de 2010

Construisons la matrice Z des données mises à l’échelle et appliquons la méthode de la variance minimale de Ward aux n = 27 régions décrites en Z et pondérés par 1/n. Vérifions que la somme des hauteurs des classes dans la hiérarchie est égale à la variance totale des données mises à l’échelle.

n=nrow(base10)
Z<-scale(base10,center=TRUE,scale=TRUE)*sqrt(n/(n-1))
arbre10_W <- hclust(dist(Z)^2/(2*n),method="ward.D")
sum(arbre10_W$height)
## [1] 7

La somme des hauteurs obtenues avec la méthode de classification Ward est égale à 7, ceci correspond donc à la variance totale des données mises à l’échelle (variance = p (nombre de variables)).

11.3. Dendogramme et choix du nombre de clusters optimal sur la base de 2010

Traçons le dendrogramme et choisissons le nombre K de clusters qui semble pertinent pour couper l’arbre

dend10_W<- as.dendrogram(arbre10_W)
# Colorer les branches en fonctions des clusters
dend10_W<- color_branches(dend10_W, k=6)
plot(dend10_W, main="Ward Dendogram", ylab="Hauteur", cex=0.5)
rect.hclust(arbre10_W,k=6)

L’arbre de classification par la méthode d’aggrégation de “Ward”, sur la base du recensement de 2010 et avec un nombre de classes fixé à 6, nous obtenons les regroupements constitués des régions suivantes : 

  • Collectivité d’Outre-mer. 
  • Martinique et Guyane. 
  • Bretagne et Pays de la Loire. 
  • Guadeloupe et la Reunion. 
  • Corse, Ile de France, Bourgogne, Lorraine, Languedoc-Roussillon, Picardie, Champagne-Ardenne, Côted’Azur et Franche-Comté. 
  • une dernière classe constituées des 11 autres régions.

On se propose de découper l’arbre en 6 partitions ou clusters, ce qui pourrait expliquer une grande variabilité du jeu de données initial du recensement de 2010.

11.4. Elagage de l’arbre et interprétation selon l’ACP sur la base de 2010

Coupons l’arbre et interpréter la partition en K=6 clusters à l’aide de PCA (analyse en composantes principales) via le package “FactoMineR”.

Partition <- cutree(arbre10_W,6)
levels(Partition)<-paste("Classe",1:6)
Y<-as.matrix(base10,Partition=Partition)
res_Partition <- PCA(Y,scale=TRUE, graph=FALSE)
res_Partition$eig
##        eigenvalue percentage of variance cumulative percentage of variance
## comp 1 2.71707492             38.8153560                          38.81536
## comp 2 1.77521413             25.3602018                          64.17556
## comp 3 1.12606023             16.0865747                          80.26213
## comp 4 0.85835343             12.2621918                          92.52432
## comp 5 0.29583731              4.2262472                          96.75057
## comp 6 0.18575875              2.6536965                          99.40427
## comp 7 0.04170125              0.5957321                         100.00000

Nous avons ici les valeurs propres et les pourcentages de variance expliquées par chacune de composantes principales. La somme de toutes les valeurs propres donne une variance totale de 7. Nous sommes donc en ACP normée justifiée par la somme des valeurs propres qui vaut 7 (le nombre de variables numériques).

11.5. Graphique des valeurs propres sur la base de 2010

fviz_eig(res_Partition, addlabels = TRUE, ylim = c(0, 50), main = "Valeurs propres données de 2010",xlab = "Valeurs propres associées aux différentes composantes principales")

Ce graphe ci-dessus donne les pourcentages d’inertie expliquée par les 7 composantes principales. Par conséquent, environ 64.2% de la variance totale est expliquée par les deux premières valeurs propres, en occurence les 2 premiers axes factoriels.

11.6. Graphique des variables sur la base de 2010

fviz_pca_var(res_Partition, col.var = "cos2", gradient.cols = c("#00AFBB", "#E7B800", "#FC4E07"), repel = TRUE)

Ce graphique représente la projection des variables sur le premier plan factoriel. On constate qu’en dehors de la varaible “Sup_Cul_Per_2010” toutes les autres variables sont assez bien représentées dans le plan. Ainsi, on observe que les variables “Vol_Travail_2010” et “Exploi_Agri_2010” sont positivement corrélées, c’est-à-dire que lorseque des régions prennent de grandes valeurs pour l’une des variables, elles prennent aussi de grandes valeurs pour l’autre variable. De même que pour les variables “Sup_Labou_2010” et “Sup_Herb_2010” et ceci pour les mêmes conséquences que précédement.

11.7. Graphique des individus sur la base de 2010

fviz_pca_ind (res_Partition, col.ind = "cos2",gradient.cols = c("#00AFBB", "#E7B800", "#FC4E07"), repel =TRUE)

Ce graphique correspond à la projection des régions sur le premier plan factoriels. Ainsi, la classification des 27 régions par la méthode de Ward sur la matrice des données mises à l’échelle (matrice Z des données réduites) nous a permis de regrouper les fromages dans 6 classes. Par ailleurs, une analyse en composantes principales sur ces 6 classes a permis de comprendre les caractéristiques de chaque classe ou cluster. 

Alors le découpage en 6 classes permet d’expliquer 64.2 % de la variabilité contenue dans le jeu de données initial du recensement de 2010. Nous retenons donc que : 

  • La classe singleton (Collectivité d’outre-mer) est caractérisée par de faibles valeurs pour les variables “Sup_Labou_2010” et “Sup_Herb_2010”. 

  • La classe constituée des regions Bretagne et Pays de la Loire est caractérisée par de grandes valeurs pour la variable “Sup_Agri_2010”. La classe de Guadeloupe et la Reunion quand à elle est caractérisée par de fortes valeurs pour les variables “Vol_Travail_2010” et “Exploi_Agri_2010”. La classe de Martinique et Guyane est caractérisée par de faibles valeurs pour la variable “Sup_Herb_2010”. 

  • La classe contenant les régions comme Corse, Ile de France, Languedoc-Roussillon, Provinces Alpes Côte d’Azur, Champagne-Ardenne, Lorraine, Franche Comté, Picardie et Bourgogne est caractérisée par de fortes valeurs pour les variables “Sup_Herb_2010” et “Sup_Labou_2010”. Cette dernière classe s’oppose donc à celle contenant les autres autres qui prennent donc de faibles valeurs pour les variables “Sup_Herb_2010” et “Sup_Labou_2010”.

Conclusion Générale


A l’issue de cette étude statistique, nous avons constaté que pour les 3 années de recensements 3 binômes de régions qui ont tendance à avoir les mêmes caractéristiques et donc se ressembler en terme de profil agricole. Il s’agit des binômes comme : 

Des binômes où on note particulièrement La Martinique et le Guyane comme étant très instable en terme de profil agricole aux différentes années de recensements.
Nous avons aussi constaté 2 trinômes de régions qui ont en commun des caractéristiques pour chacun des 3 recensements. Il s’agit donc des trinômes comme : 

Par ailleurs, ce deuxième trinôme et la région de la Corse (qui s’oppose toujours aux régions Martinique et Guyane) prenent un profil agricole différent pour chaque recensement.
Enfin la Collectivité d’Outre-mer et île de France ont eu le même profil agricole pour les recensement de 1988 et de 2000 et qui en 2010 ont pris des profil opposés.