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Résumé de ma thèse
Elle consiste en l'étude des idéaux fermés de deux
algèbres
et
de fonctions continues sur le cercle unité
.
Il
s'agit d'algèbres à poids, un poids étant une application
sous-multiplicative de
dans
.
Ces algèbres sont
de la forme
avec pour
et pour
Ces algèbres sont incluses dans
et
leur duaux contiennent donc l'ensemble des distributions. On les décrit
comme des ensembles d'hyperfonctions, une hyperfonction étant une fonction
analytique sur
tendant vers 0 en l'infini. Elles contiennent l'algèbre
définie par
dont les idéaux ont été complètement étudiés par B. A. Taylor et D. L. Williams. Comme pour
cette algèbre, on a réussi dans certains cas pour
et dans tous les cas pour
à décrire les idéaux
à l'aide de conditions d'annulation des fonctions de l'idéal et de
certaines de leurs dérivées en certains points du cercle, et à
l'aide de fonctions intérieures singulières.
L'algèbre
est une algèbre régulière. Il
est naturel de faire intervenir pour l'étude de ses idéaux I le sous-ensemble de
et d'associer aux fermés E de
les idéaux fermés
et
La régularité de
implique que
h(I(E))=h(J(E))=Eet on a la double inclusion pour E=h(I)
Les éléments de J(E) sont appelés fonctions de synthèse, et
la géométrie de E peut entrainer que J(E)=I(E). Il est
montré par E. H. Zerouali que c'est le cas pour les intervalles dès
que le poids
choisi conduit à une algèbre régulière.
Des estimations établies par A. Atzmon permettent de montrer que
certaines hyperfonctions S* associées aux fonctions intérieures
singulières S sont élément des duaux
et
de
et
.
Ces
hyperfonctions jouent un rôle déterminant dans la suite de ce
travail. Le premier théorème de la thèse consiste à déterminer
l'ensemble IS des solutions de l'équation
f.S*=0
où f.S* désigne le produit usuel d'une fonction f par
l'hyperfonction S*. On obtient ainsi une famille d'idéaux
fermés de
et on montre pour cette famille ainsi que
pour J(E) des propriétés de stabilité par multiplication par
les fonctions S et
.
Il parait raisonnable d'espérer
que l'intersection des idéaux IS lorsque le support de la mesure
définissant S est inclus dans le fermé E soit égale à
J(E), mais cela n'a été montré que lorsque E est un ensemble
dénombrable de points. Un des ingrédients pour cela est une propriété
d'approximation par des fonctions extérieures pour les fonctions
plates sur des ensembles de mesure nulle vérifiant une condition
classique de Carleson, qui a aussi un interêt technique utilisé à
plusieurs reprises dans la suite de ce travail.
On décrit ensuite tous les
idéaux I de
dont l'intersection avec l'algèbre
est non réduite à
en s'appuyant en particulier
sur la structure des idéaux de
.
Dans cette situation, on
examine également l'équation
et on établit en particulier que cette équation admet des solutions
si et seulement si la restriction de
à D est
dans la classe de Nevanlinna.
Lorsque h(I) est un point
,
les fonctions
intérieures singulières S sont de la forme
.
On considère alors pour
un idéal fermé I tel que
l'indice
et une propriété d'approximation découlant de la précédente
ainsi qu'un résultat établit par A. Atzmon dans un cadre de
théorie des opérateurs permettent de décrire ces
idéaux lorsque
,
les cas où
est fini correspondant à la situation où
.
L'utilisation d'une propriété géométrique élémentaire des
fermés dénombrables du cercle - ils ont nécessairement un
point isolé - permet alors de décrire tous les idéaux I de
tels que h(I) est dénombrable. Il serait
intéressant de trouver des ensembles parfaits de mesure nulle dont on
puisse décrire les idéaux fermés, mais cela n'a pas été fait
pour
à ce stade.
En revanche, on a pu décrire tous les idéaux de
l'algèbre
.
On montre en effet pour cette algèbre,
qui est cette fois-ci quasianalytique,
une description analogue à celle de
des idéaux
fermés
et des
idéaux dont l'intersection avec
est non réduite à
.
En utilisant une propriété de factorisation montrée dans
un cadre différent par A.A. Borichev, on montre que tous les idéaux non
nuls
de
ont une intersection avec
qui n'est pas
réduite à
.
Ces résultats ont une interprétation en termes de synthèse
des hyperfonctions.
(retour...)