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Le Colloquium

  • Le 13 octobre 2004 à 16:00
  • Le Colloquium
    Patrick Bernard CEREMADE\, Universite Paris Dauphine
    Variations autour d'un theoreme de Tonelli.....Je discuterai quelques variations autour d'un theoreme de Tonelli..donnant l'existence de courbes minimisantes pour des fonctionnelles..d'action...

  • Le 21 octobre 2004
  • Le Colloquium
    Martin TAYLOR
    Fonctions L et caractéristiques d’Euler
    imb404
  • Le 18 novembre 2004 à 16:00
  • Le Colloquium
    V.SOLEV Steklov mathematical Institute\, Saint Petersburg\, Russia
    Asymptotically suboptimal estimation of pseudo-periodic function from stationary noisy data
    imb405
  • Le 25 novembre 2004 à 16:00
  • Le Colloquium
    Alain-Yves Le Roux LaBAG
    Modélisation des cyclones et autres ondes sources (salle de conférences).
    imb411
  • Le 16 décembre 2004 à 16:00
  • Le Colloquium
    F. Barthe Université Toulouse III
    Inégalités isopérimétriques pour les mesures
    imb441
  • Le 13 janvier 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Pascal MASSART Université Paris XI
    Une théorie non asymptotique pour la sélection de modèles
    imb471
  • Le 10 février 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Quelques résultats en théorie des situations didactiques en mathématiques
    Guy Brousseau (IUFM d'Aquitaine)
    imb501
  • Le 17 mars 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Antoine Chambert-Loir Université de Rennes I
    Algébricité et rationalité de séries formelles
    imb537
  • Le 14 avril 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Patrick Flandrin ENS Lyon
    Des "chirps" partout
    imb566
  • Le 21 avril 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jean-Marc Deshouillers
    Probabilités et théorie des nombres
    imb581
  • Le 19 mai 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Vincent Guedj Université Toulouse III
    Propriétés ergodiques des applications rationnelles..
    imb619
  • Le 16 juin 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Yadolah Dodge Université de Neuchatel
    Random Number Generator and Decimals of Pi
    imb646
  • Le 13 octobre 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Patrick Bernard CEREMADE\, Universite Paris Dauphine
    Variations autour d'un theoreme de Tonelli.
    Je discuterai quelques variations autour d'un théorème de Tonelli donnant l'existence de courbes minimisantes pour des fonctionnelles
  • Le 17 novembre 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jean-Paul Allouche CNRS\, LRI\, Orsay
    ``Ubiquité de la suite de Thue-Morse, Kolam indiens et tours de Hanoï''
    imb730
  • Le 24 novembre 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Guy Schurtz CELIA Bordeaux 1
    Titre provisoire : Laser et fusion par confinement inertiel.

  • Le 15 décembre 2005 à 16:00
  • Le Colloquium
    Bernard Helffer Orsay
    ..Champs critiques en supraconductivité.. et théorie spectrale pour l'équation de Schrodinger.. avec champ magnétique (d'après Fournais-Helffer)
    imb789
  • Le 26 janvier 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    Karl Sigmund Vienne
    Biens communs et jeux évolutifs.
    imb813
  • Le 9 février 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    The geometry of the space of planar shapes - geodesics and curvature.
    Peter Michor (Vienne).
    Abstract: This is based on joint work with David Mumford and is inspired by the needs of pattern recognition and image analysis. The L2 or H0 metric on the space of smooth plane regular closed curves induces vanishing geodesic distance on the quotient Imm(S1,R2)/Diff(S1). This is a general phenomenon and holds on all full diffeomorphism groups and spaces Imm(M,N)/Diff(M) for a compact manifold M and a Riemanninan manifold N. Thus we have to consider more complicated Riemannian metrics using lenght or curvature, and we do this is a systematic Hamiltonian way, we derive geodesic equation and split them into horizontal and vertical parts, and compute all conserved quantities via the momentum mappings of several invariance groups (Reparameterizations, motions, and even scalings). The resulting equations are relatives of well known completely integrable systems (Burgers, Camassa Holm, Hunter Saxton).
  • Le 16 mars 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    Gerard Besson Institut Fourier\, Universite Grenoble I
    "La preuve de la conjecture de Poincaré d'après R. Hamilton et G. Perelman"..
    on décrira, de la manière la plus élémentaire possible, le schéma de la preuve de la conjecture de Poincaré donnée par G. Perelman. Il utilise une technique initiée par R. Hamilton dans les années 80. Il s'agit de faire évoluer la "forme" d'une variété tri-dimensionnelle par un flot décrit par une E.D.P. parabolique non-linéaire. On essaiera de mettre en évidence le rôle joué par les outils d'analyse classique (principe du maximum, inégalité de Harnack,...) et de géométrie riemannienne élémentaire (théorème de compacité, de comparaison,...).
  • Le 30 mars 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    Mireille Bousquet-Melou (LABRI) \n Titre : Séries algébriques en combinatoire énumerative.
    Sans titre

  • Le 11 mai 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    -
    Tadashi Tokieda (Cambridge) :....Titre : `Dynamique des jouets'..
    Voulez-vous voir quelques jouets? `Jouet' dans ce colloquium a un sens technique: un objet de tous les jours, qu'on trouve ou peut confectionner chez soi en moins de 5 minutes, mais rarement remarque, dont le comportement physique nous intrigue et ouvre une classe de problèmes de recherche non triviaux. Je montrerai une vingtaine d'échantillons et expliquerai ce qu'on comprend et ce qu'on ne comprend pas du tout à présent.
  • Le 15 juin 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    Gael Remond Institut Fourier\, Grenoble
    Titre : Points rationnels des variétés
    On se demande à quelles conditions un système d'équations polynomiales à coefficients rationnels n'a qu'un nombre fini de solutions rationnelles. On souhaite une réponse en termes de la géométrie de la variété définie par les équations. On est très loin d'une solution générale à ce problème. Les seuls cas connus (Faltings) sont ceux où intervient une structure de groupe algèbrique. On explique pourquoi, comment et quelques généralisations.
  • Le 19 octobre 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jean Bertoin universite Paris 6
    Un processus de Langevin reflechi sur une barriere absorbante....
    Le processus de Langevin decrit le mouvement d'une particule sous l'action d'une force exterieure donnee par un bruit blanc. En cherchant a repondre a une question posee par Bertrand Maury, on s'interesse a la situation ou, quand la particule rencontre un obstacle, son energie est instantanement absorbee. On verra que la particule peut neanmoins etre reflechie sur cette barriere absorbante
  • Le 9 novembre 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    Yuri Bilu (A2X) : Les divers visages du theoreme des sous-espaces (d'apres Adamczewski\, Bugeaud\, Corvaja\, Zannier...)
    Sans titre
    le théorème des sous-espaces, du à Schmidt et Schlickewei, est probablement le plus grand résultat de la théorie des approximations diophantiennes du 20ème siècle. Recemment, ce thèorème a trouvé des applications spectaculaires à quelques problèmes difficiles de l'analyse diophantienne. On discutera certains de ces travaux, avec un regard particulier sur les points suivants : -le travail de Corvaja et Zannier sur les équations diophantiennes du type $F(a_1^n+\ldots +a_m^n,y)=0$ -la merveilleuse demonstration due aux memes auteurs du theoreme classique de Siegel sur les points entiers sur les courbes, et les extensions de leur méthode aux surfaces et aux variétes de la dimension supérieure -la solution par Adamczewski et Bugeaud du probleme difficile de la complexite des nombres algébriques
  • Le 21 décembre 2006 à 16:00
  • Le Colloquium
    Hamid Kellay (CPMOH) \n \"Quelques expériences avec des films et des bulles de savon.\"
    Sans titre

  • Le 10 janvier 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Andrei M. Raigorodskii Université de Moscou
    Sur les problèmes de type Ramsey dans la géométrie combinatoire
    Dans cet exposé, on va discuter plusieurs problèmes classiques, qui se situent à la charnière de la géométrie combinatoire et de la théorie de Ramsey. Par exemple, les deux questions suivantes seront traitées soigneusement: \begin{itemize} \item[\sf 1.]{{(\bf E. Nelson -- P. Erd\H{o}s -- H. Hadwiger, $ {\bf \approx 1950} $)} {\it Quelle est la quantité minimale de couleurs qu'on doit utiliser pour peindre tous les points de l'espace euclidien d'une telle manière que la distance entre les points de même couleur n'est jamais égale à 1?}} \item[\sf 2.]{{(\bf P. Erd\H{o}s -- G. Szekeres, $ {\bf 1935} $)}{\it Quelle est la quantité minimale $ g(n) $ telle que n'importe quel ensemble de $ g(n) $ points en position générale dans le plan contient un sous-ensemble de $ n $ points en position convexe?}} \end{itemize}
  • Le 17 janvier 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jeffrey Rauch Universite du Michigan
    Optique geometrique pour des paquets d'ondes de Bloch..
    Consider short wavelength wave packets propagating in a periodic (or nearly periodic) medium with period comparable to the wavelength. Such problems are beyond the power of computers. An asymptotic analysis shows that the speed of propagation and laws of diffraction are determined from the Bloch spectral theory for the perfectly periodic material and suitable averages of the perturbations. Applications come from photonic materials. Research performed with Gregoire ALLAIRE (Ecole Polytechnique) and Mariapia PALOMBARO (W. Pauli Institute).
  • Le 18 janvier 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Henri Berestycki (de l'EHESS) \n \"Modelisation de la diffusion spatiale et invasions biologiques\"
    Sans titre
    Qu'y a-t-il de commun entre les transitions de phase en physique, la propagation de flammes ou de tumeurs, les invasions biologiques et la diffusion de la criminalite ? Mécanisme omniprésent dans la nature et la société, la diffusion, conjointement au transport et aux effets de réactions, est l'un des principaux facteurs à l'oeuvre dans ces phènomenes. Après avoir décrit ceux-ci, je présenterai dans cette conférence une revue de synthèse des résultats classiques pour les équations de réaction - diffusion. Dans le contexte de l'écologie des populations, j'indiquerai ensuite quelques résultats récents relatifs aux milieux hétérogènes. Je me propose notamment de montrer dans ce cadre comment les résultats mathématiques permettent d'éclairer des questions naturelles liées à la survie d'espèces, par exemple face à un rechauffement climatique.
  • Le 15 février 2007 à 16:30
  • Le Colloquium
    Yann Brenier (Université de Nice)Titre :\"Ou l'espace L2 se réconcilie avec les ondes de choc\"
    Sans titre
    Resume: Les ondes de chocs sont modélisés mathématiquement par des équations aux d'erivées partielles non-linéaires (et aussi par des processus stochastiques de particules en interaction). L'analyse mathématique (et numérique) de ces équations est ardue et évite en général l'utilisation de l'espace L2 pour lui préferer l'espace L1 et l'espace associé des fonctions de variation bornée. En revanche, la description des ondes acoustiques se fait naturellement dans l'espace L2 selon l'analyse de Fourier, mais très mal dans l'espace L1. Il y a là une obstruction à une analyse mathématique complète des phénomènes de la dynamique des gaz qui impliquent ondes de choc et ondes acoustiques. On expliquera comment, dans le cas simple d'équations scalaires (dont la fameuse équation de Burgers est l'exemple canonique), on peut justifier pleinement l'utilisation de l'espace L2 pour la description des ondes de choc. Pour cela, on se servira de la description (qui remonte au moins à Lebesgue) des fonctions par leurs ensembles de niveau.
  • Le 15 mars 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Bernard Fichet LIF. Université d'Aix-Marseille 2
    Clin d'œil aux espaces métriques discrets de l'Analyse des Données.
    La plupart des méthodes d'analyse des données ou de classification reposent, directement ou implicitement, sur des structures métriques, voire de dissimilarité, précises, souvent en liaison avec un mode de représentation graphique. Par exemple, les méthodes d'analyse factorielle, chères aux psychométriciens, proposent une représentation euclidienne plane des observations, avec une interprétation des axes ou facteurs. En phylogénie, ce sont des arbres de classification enracinés ou non, qui expriment l'évolution via leurs topologies. Ces espaces métriques discrets ont été définis, soit par des conditions analytiques comme les espaces (quasi)-ultramétriques ou (quasi)-hypermétriques, soit par des propriétés combinatoires comme les dissimilarités (fortement) de Robinson, soit par des conditions d'immersion comme les espaces isométriquement plongeables dans un espace euclidien, rectilinéaire ou arboré. Dans tous les cas, et souvent à la source des caractérisations sus-évoquées, une bijection assure le lien entre un type d'espace et la représentation graphique souhaitée. Dès lors, les problèmes mathématiques inhérents concernent la caractérisation numérique et algorithmique d'une structure d'un type donné, le positionnement relatif de ces structures et leur possible emboîtement, leurs propriétés géométriques (souvent coniques) et topologiques, et en liaison avec ces résultats, l'approximation d'une dissimilarité issue d'un tableau de données, par une dissimilarité d'un certain type. Nous dressons ici un vaste panorama des propriétés connues ou demeurées ouvertes, en insistant sur les difficultés rencontrées. Un regard particulier est porté sur des résultats récents, ainsi que sur différentes extensions comme les espaces métriques partiels ou les produits d'espaces en liaison avec les représentations simultanées. Nous discutons enfin des difficiles tentatives de rapprochement avec un modèle stochastique.
  • Le 29 mars 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Christine Bachoc (IMB) et Pierre Castéran (LABRI)
    Vers une preuve formelle de la conjecture de Kepler, d'après Thomas Hales et Tobias Nipkow
    En 1611, dans un essai intitulé "The six-cornered snow flakes", Kepler affirme qu'il n'y a pas d'empilements de sphères en dimension 3 plus économique que l'empilement dit "cubique a faces centrées", bien connu des marchands d'oranges. Cette affirmation, connue sous le nom de Conjecture de Kepler, a résisté aux tentatives de démonstration jusqu'à l'annonce d'une preuve en 1998 par Thomas Hales, obtenue à l'issue de plusieurs années d'efforts, et à l'aide de calculs informatiques extensifs. Sa preuve, soumise a Annals of Mathematics, a été examinée pendant 4 ans par une équipe de 12 arbitres, dirigée par G. Fejes Thot. Leur conclusion est qu'ils peuvent garantir à 99% la validité de cette démonstration, mais ne sont pas capables de la certifier complètement. Le projet FLYSPECK est alors lancé par T. Hales; son but est de produire une preuve formelle de la conjecture de Kepler. Il estime que ce projet peut prendre jusqu'à 20 années de travail.. Au cours de cet exposé, Christine Bachoc présentera le contexte historique puis les grandes lignes de la démonstration de Thomas Hales. Ensuite, Pierre Castéran présentera un premier résultat obtenu par Tobias Nipkow dans le cadre du projet Flyspeck. Celui-ci a obtenu une preuve formelle de l'une des étapes de la preuve de Hales, la complétude de la liste des "graphes planaires modérés". En particulier, la notion d'assistant de preuve sera discutée ainsi que les raisons pour lesquelles on peut avoir confiance en un résultat validé par ce type d'outil.
  • Le 19 avril 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jean-Marc Couveignes Institut de mathématiques de Toulouse
    Algorithmique des courbes modulaires..
    On a de nombreuses raisons, et de nombreuses méthodes, pour mener des calculs explicites sur les formes et les courbes modulaires. La géométrie des courbes modulaires donne la clé de nombreux problèmes diophantiens : recherche et énumération de solutions, calcul de fonctions arithmétiques ... Depuis les travaux de Manin sur l'homologie des courbes modulaires, et grâce à l'avancement général de l'algorithmique des corps de nombres et des courbes algébriques, il est devenu possible de mener des calculs explicites et même de prouver rigoureusement qu'ils aboutissent. Je présenterai un choix de méthodes et de résultats obtenus par divers auteurs dans ce domaine.
  • Le 24 mai 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Francesco Amoroso Université de Caen
    Minoration de la hauteur d'un nombre algébrique et généralisations.
    Soit $r=a/b$ un nombre rationnel, avec $a$ et $b$ entiers et premiers entre eux. On définit la hauteur de $r$ comme le logarithme du $\mbox{max}(|a|,|b|)$. La hauteur est une fonction positive qui mesure la complexité arithmétique de $r$. Les nombres rationnels dont la hauteur est nulle sont -1, 0 et 1. En dehors de ces trois nombres, $h(r)$ est minorée par $\log(2)$. Nous montrerons comment ces considérations élémentaires se généralisent aux nombres algébriques.
  • Le 11 octobre 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Alain Valette
    Graphes expanseurs
    Les expanseurs sont des familles de graphes réguliers finis, "très connexes": ceci veut dire, au choix, qu'ils n'ont pas de petites coupures (définition combinatoire); ou que leurs laplaciens combinatoires n'ont pas de petites valeurs propres non triviales (définition algébrique); ou encore que la marche aléatoire simple converge rapidement vers la distribution uniforme (définition probabiliste). Depuis leur introduction dans les années 1960, les graphes expanseurs sont intervenus dans plusieurs problèmes de mathématiques et d'informatique théorique, pour lesquels des constructions explicites s'imposent. Nous donnerons la première construction explicite (Margulis 1973), basée sur la propriété (T) de Kazhdan en représentations de groupes. Nous indiquerons ensuite le rôle des expanseurs dans des questions récentes de plongements d'espaces métriques dans des espaces de Banach (travaux de P. Enflo, M. Gromov, V. Lafforgue).
  • Le 15 novembre 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Stéphane Nonnenmacher CEA-Saclay
    Transformations chaotiques quantifiées: un "laboratoire" pour le chaos quantique
    Le "chaos quantique" consiste en l'étude spectrale de certains opérateurs de Schr"odinger, dont le flot classique associé est "chaotique". Au niveau classique, la technique des sections de Poincaré permet de réduire la dynamique d'un flot à celle d'une transformation discrète (dite de Poincaré) agissant sur un espace des phases de dimension inférieure. Plus généralement, les transformations à temps discret constituent depuis longtemps un "laboratoire" de systèmes dynamiques, permettant d'obtenir des résultats plus simples et plus précis que pour les flots. Face à ce constat, on a cherché à "quantifier" certaines transformations chaotiques, dans l'espoir d'apporter un éclairage neuf sur les conjectures/problèmes du chaos quantique. Ces transformations quantiques permettent des études numériques et des représentations visuelles très directes. Certaines de ces transformations ("chat d'Arnold quantique", "boulanger quantique") se sont révélées être des modèles très riches, ayant des ramifications en théorie des nombres, et fournissant des réponses à des conjectures nontriviales. Le lien entre transformations quantiques et opérateur de Schr"odinger a pu être réalisé dans des cas (très) particuliers.
  • Le 13 décembre 2007 à 16:00
  • Le Colloquium
    Claude Viterbo Ecole Polytechnique
    Homogénéisation en géométrie symplectique

  • Le 10 janvier 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    Andrei M. Raigorodskii Universite de Moscou
    Sur les problemes de type Ramsey dans la geometrie combinatoire
    Dans cet exposé, on va discuter plusieurs problèmes classiques, qui se situent à la charnière de la géométrie combinatoire et de la théorie de Ramsey. Par exemple, les deux questions suivantes seront traitées soigneusement: \begin{itemize} \item[\sf 1.]{{(\bf E. Nelson -- P. Erd\H{o}s -- H. Hadwiger, $ {\bf \approx 1950} $)} {\it Quelle est la quantité minimale de couleurs qu'on doit utiliser pour peindre tous les points de l'espace euclidien d'une telle manière que la distance entre les points de même couleur n'est jamais égale à 1?}} \item[\sf 2.]{{(\bf P. Erd\H{o}s -- G. Szekeres, $ {\bf 1935} $)}{\it Quelle est la quantité minimale $ g(n) $ telle que n'importe quel ensemble de $ g(n) $ points en position générale dans le plan contient un sous-ensemble de $ n $ points en position convexe?}} \end{itemize}
  • Le 17 janvier 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jeffrey Rauch Universite du Michigan
    Optique geometrique pour des paquets d'ondes de Bloch..

  • Le 14 février 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    David Quéré ESPCI
    Perles d'eau

  • Le 13 mars 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    Bernard Beauzamy\, PDG\, Société de Calcul Mathématique SA
    Outils probabilistes pour la reconstruction de données manquantes
    Il arrive très souvent que des données aient été mal enregistrées ou aient été perdues. Nous montrons comment des outils probabilistes peuvent permettre leur reconstitution : a) sous forme de tables de probabilités conditionnelles, à partir d'autres données existantes ; b) à partir d'une propagation de l'information existante, en respectant un principe d'entropie maximale (travail réalisé en collaboration avec Olga Zeydina).
  • Le 17 avril 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    Patrick Cassam-Chenai Universite de Nice
    Quelques resultats de l'interaction des mathematiques avec la chimie quantique

  • Le 15 mai 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    Dino Lorenzini Universite de Georgie
    Matrices a coefficients entiers: problemes motives..par la geometrie arithmetique et les graphes...
    Le Laplacien d'un graphe fini connexe ou la matrice d'intersection de la reduction d'une courbe algebrique sont des matrices a coefficients entiers de noyau de rang 1. On presentera des resultats et problemes sur les valeurs propres et la forme normale de Smith de telles matrices, ainsi que sur un theoreme de Riemann-Roch pour ces matrices et certains reseaux. (Le public vise est large, aucune notion de geometrie n'est requise pour cet expose.)
  • Le 16 octobre 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    Nils Scheithauer (University of Edinburgh)
    Moonshine ..
    We give a short introduction into the different theories underlying moonshine. Then we describe Borcherds' proof of Conway and Norton's moonshine conjecture for the monster. Finally we sketch some recent developments and results, e.g. moonshine for Conway's group and generalized moonshine for the monster.
  • Le 6 novembre 2008 à 16:00
  • Le Colloquium
    Denis Serre (ENS Lyon)
    Interaction de chocs en dynamique des gaz
    Le mouvement d'un gaz est régi par des équations aux dérivées partielles, les équations d'Euler. La plupart des solutions comportent des discontinuités le long de fronts, appelées "chocs". Naturellement, ces fronts sont amenés à se rencontrer et à interagir. L'étude de ces interactions est encore très incomplète, et mêle des problèmes algébriques, géométriques et analytiques. Je présenterai en particulier le problème dit "du point triple", son historique depuis von Neumann et sa résolution récente par un argument géométrique d'une simplicité inattendue.
  • Le 11 décembre 2008 à 16:00
  • Le Colloquium

    Markus Schweighofer (Université Rennes-I)

    Ensembles semi-algébriques convexes, inégalités matricielles linéaires et sommes de carrés
    Pour traiter les systèmes d'inégalités linéaires, on dispose des méthodes numériques extrêmement efficaces comme l'optimisation linéaire. Mais ces systèmes ne permettent que d'écrire des polyèdres. Les inégalités matricielles linéaires (LMI) sont une généralisation des systèmes d'inégalités linéaires. Tout en admettant presque autant de possibilités algorithmiques, ils ont une expressivité très surprenante dont témoignent des résultats récénts de Helton, Nie et Vinnikov. La seule condition nécessaire connue en ce moment pour un ensemble d'être défini par un LMI avec ou sans variables additionnelles est d'être respectivement semi-algébrique convexe ou rigidement convexe. Il semble même possible que ces conditions sont déjà suffisantes. Il y a un lien surprenant avec le sujet très classique de l'écriture des polynômes positifs à l'aide de sommes de carrés. Cet exposé est une première introduction au sujet avec des nouvelles contributions récemment obtenues en collaboration avec Tim Netzer et Daniel Plaumann.
  • Le 15 janvier 2009 à 16:00
  • Le Colloquium

    Frédéric Patras (Université de Nice Sophia-Antipolis)

    La formule de Spitzer.
    La formule classique de Spitzer, en théorie des fluctuations, étudie les propriétés d'extréma de chemins aléatoires et leurs distributions. Rota en a donné une interprétation algébrique via la théorie des fonctions symétriques et ce que l'on appelle aujourd'hui les algèbres de Rota-Baxter. On présentera ces idées et des variantes récentes, qui ont diverses applications -dont certaines à la renormalisation des intégrales divergentes de la théorie quantique des champs.
  • Le 12 février 2009 à 16:00
  • Le Colloquium

    Volodya Roubtsov (Université d'Angers)

    Équations de Monge-Ampère: une approche géométrique...Structures symplectiques, de contact, Calabi-Yau généralisées,..applications météorologiques et hydrodynamiques.
    C'est un exposé de type Colloquium. Je donnerai une preséntation géométrique d'une classe d'EDP d'ordre $\leq 2$ en utilisant la structure canonique du fibré cotangent d'une variété lisse ou/et la structure de contact de l'espace de $1-$jets $J^1M$. Cette preséntation est basée sur la correspondancence biunivoque entre les opérateurs de Monge-Ampère ``symplectiques'' (sur $T^*M$) ou "usuels" (sur $J^1M$) et des formes différentielles "primitives" (dans une version de la théorie de Hodge). Comme des résulats on peut mentionner: 1. Une classification locale d'EDP's de Monge-Ampère et la d'escription de structures géométriques associées (complex et produit generalisée au sense de Hitchin, de Calabi-Yau, Speciale Lagrangienne etc.) 2. Symétrie, lois de conservation, solutions "automodel" et applications aux problèmes variationnels. 3. Etude géométrique des problèmes météorologiques (modèles 2d and 3d (quasi)geostrophiques), et l'approche à l'équation d' Euler et l'équation de Navier-Stokes.
  • Le 12 mars 2009 à 16:00
  • Le Colloquium

    Peter Gruber (Vienne)

    A View of Modern Geometry of Numbers ..
    In this lecture we first give a short historical view of the geometry of numbers. Then the important results on
    • lattice packing,
    • lattice covering,
    • lattice tiling
    will be discussed, including open problems. Finally, the following special problems are presented:
    • conjecture on the product of non-homogeneous linear forms,
    • DOTU-matrices,
    • an idea of Voronoi and John's theorem.

  • Le 23 avril 2009 à 16:00
  • Le Colloquium

    Pierrette Cassou-Noguès (IMB)

    Applications polynomiales sur C2

    résumé

  • Le 29 mai 2009 à 15:30
  • Le Colloquium

    Stephen Smale

    Dynamics of Emergence and the Flocking of Birds.


  • Le 15 octobre 2009 à 16:00
  • Le Colloquium
    "  \
    Trous spectraux, hauteurs arithmétiques et sous-groupes libres
    Partant d'un point sur une sphère, on applique aléatoirement avec probabilité un demi la rotation A ou bien la rotation B. À quelle vitesse est-ce que la marche aléatoire obtenue s'équidistribue sur la sphère ? Dans cet exposé, je tenterai de montrer comment ce type de questions d'analyse harmonique est intimement lié à la recherche de sous-groupes libres (alternative de Tits) ainsi qu'à la géométrie arithmétique des groupes algébriques semisimples (problème de Lehmer).

  • Le 19 novembre 2009 à 16:00
  • Le Colloquium
    Vlada Limic (Université de Provence)
    Les processus de coalescence échangeables
    Les processus de coalescence échangeables généralisent la coalescence de Kingman (1980), le modèle probabiliste le plus connu en étude classique de l'évolution des gènes. Dans le cas général, il est possible (même probable) d'avoir un grand nombre de "lignées généalogiques" se rejoignant. De plus, plusieurs de ces événements de coalescence peuvent se produire simultanément. Il est de plus en plus intéressant, du point de vue théorique aussi bien que pratique, de comprendre le comportement qualitatif et quantitatif de ces processus. Notamment, la propriété de "descente de l'infini" est satisfaite par une grande classe de coalescents échangeables. Il est donc naturel de se demander si l'on peut quantifier la descente de l'infini (afin d'utiliser éventuellement le résultat dans des études de données). Le résultat principal de l'exposé donne la "vitesse" de descente de l'infini, pour tous les processus de coalescence échangeables près. La preuve utilise une technique martingale originale. Quelques notions/notations de calcul de probabilités nécessaires pour suivre l'exposé seront soigneusement rappelées.

  • Le 17 décembre 2009 à 16:00
  • Le Colloquium
    Guy David Orsay
    Ensembles et cônes minimaux en dimensions 3 et 4
    Depuis les travaux de J. Taylor, on connaît bien la structure des ensembles minimaux ou presque minimaux de dimension 2 dans l'espace de dimension 3, puisqu'ils ressemblent localement à l'un des trois cônes minimaux possibles (visibles dans des films de savon). En dimension 4, la liste des cônes minimaux n'est pas encore connue, et par exemple on sait seulement depuis peu que l'union presque orthogonale de deux plans est un cône minimal. Je compte parler un peu de ce résultat, et en profiter pour dire quelques mots de la régularité locale des ensembles presque minimaux de dimension 2 dans un espace de dimension 4 ou plus.

  • Le 21 janvier 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jean-Louis Colliot-Thélène Université Paris sud
    Obstruction de Brauer-Manin et points entiers
    L'obstruction de Brauer-Manin combine la notion de groupe de Brauer des schémas avec les lois de réciprocité de la théorie des corps de classes. Elle est couramment utilisée pour étudier les points rationnels des variétés algébriques projectives. Pour certaines classes de variétés algébriques, elle rend compte du défaut du principe de Hasse et de l'approximation faible. Ce n'est que récemment que l'on a commencé à analyser l'information que cette obstruction donne sur les points entiers des variétés algébriques non projectives, par exemple affines. On s'intéresse alors à l'approximation forte, généralisation du théorème du reste chinois. Après avoir rappelé ce que l'on sait ou l'on conjecture pour les points rationnels, je décrirai ce que l'on sait faire pour les points entiers : théorèmes pour les espaces homogènes de groupes algébriques et lien avec des travaux classiques sur les formes quadratiques entières (F. Xu et l'orateur, D. Harari, M. Borovoi, C. Demarche); calculs et conjectures pour les courbes (D. Harari et F. Voloch) et pour certaines surfaces cubiques (O. Wittenberg et l'orateur). Je parlerai en particulier du problème classique de la représentation d'un entier comme somme de trois cubes d'entiers.

  • Le 18 février 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Pascal HUBERT Aix-Marseille III
    Surfaces à petits carreaux
    Dans cet exposé, je vais commencer par rappeler le célèbre résultat d'Hermann Weyl sur l'équidistribution des rotations du cercle et ses conséquences pour l'ergodicité des flots linéaires sur le tore. Je définirai ensuite les surfaces à petits carreaux (d'aire finie). J'en donnerai plusieurs définitions. Je citerai différentes propriétés remarquables de ces surfaces qui ont été étudiées dans les 20 dernières années : résultats de comptages, action du groupe SL2(Z) sur les surfaces à petits carreaux, dynamique des flots linéaires. Enfin, j'évoquerai des tentatives pour étudier le cas non compact.

  • Le 25 mars 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Alain Bachelot IMB
    Questions de cosmologie
    Cet exposé, peu technique, tentera de dégager la cosmologie de ses présupposés mythologiques et d'en présenter les questions principales, toutes ouvertes, en termes mathématiques. On parlera modestement de l'univers, sa dimensionnalité, sa topologie, son bord, sa stabilité, sa pluralité, sans oublier quelques objets usuels : trous noirs, singularités, machines temporelles et franchissements des horizons.

  • Le 8 avril 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Dominique BAKRY Institut de Mathématiques de Toulouse
    Polynômes orthogonaux et diffusions.

    résumé

  • Le 15 avril 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Cameron L. Stewart University of Waterloo
    Neighbouring powers
    How close can the cube of a positive integer be to the square of a positive integer when the cube and the square are distinct?How close can they be infinitely often? Similarly, what happens when cubes and squares are replaced with m-th powers and n-th powers?In this talk we shall consider these questions and their connection with the abc conjecture,the Mason-Stothers theorem and earlier work of Davenport.

  • Le 17 juin 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Igor Shparlinski Macquarie University
    Sum-Product Problem: New Generalisations and Applications
    We give a brief survey of recent results related to the sum-product problem which dates back to work of Erdos and Szemeredi (1983), where it is shown that for any set A of real numbers, at least one of the sets A+A = {a_1 + a_2 : a_1,a_2 in A} and A A = {a_1 a_2 : a_1,a_2 in A} is large. More recently, Bourgain, Katz and Tao (2006) obtained similar results for sets A in prime finite fields. We outline these and several other recent results and in this area and also present a diverse scope of their applications to several other problems.

  • Le 30 septembre 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Peter BUSER (EPFL) : Reporté
    Sans titre


  • Le 18 novembre 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Martin HAIRER Warwick
    Ergodic theory for the stochastic Navier-Stokes equations..
    We will present a theory of ergodicity for stochastic processes that, unlike the classical theory, is sufficiently flexible to allow to deal with degenerate infinite-dimensional problems. In particular, an Adriane's thread will be provided by the stochastic Navier-Stokes equations on the two-dimensional torus, with a stochastic force acting on a finite number of degrees of freedom. We will obtain exponential convergence towards a stationary solution for such a model, also in the chaotic regime. From a mathematical point of view, the highlight of the theory is an infinite-dimensional analogue of Hörmander's celebrated "bracket condition" for the hypoellipticity of second-order differential operators.

  • Le 16 décembre 2010 à 16:00
  • Le Colloquium
    Sebastian BAADER Bern
    A fresh look at positive braids
    Torus links admit an easy description by algebraic equations. A careful inspection of these equations reveals that the algebraic curves bounded by torus links naturally retract on complete bipartite graphs. Surprisingly, this fact can be extended to a natural correspondence between positive braids and bipartite graphs. As an application, we obtain a mysterious involution on positive braids.

  • Le 13 janvier 2011 à 16:00
  • Le Colloquium
    Serge Cantat (Université Rennes I).
    Le groupe de Cremona
    Le groupe de Cremona est formé de toutes les transformations du plan qui s'expriment à l'aide de fractions rationnelles en les coordonnées et qui admettent une application réciproque du même type. Je décrirai ce groupe et quelques unes de ses propriétés en le comparant à des groupes classiques, notamment aux groupes linéaires GL(n,k).

  • Le 10 février 2011 à 16:00
  • Le Colloquium
    Alexander Gorodnik University of Bristol
    Diophantine approximation on varieties and Ramanujan conjecture..
    The classical theory of Diophantine approximation seeks to quantify density of the set of rational vectors in the Euclidean space. In this talk we will discuss some conjectures and results regarding quantitative density of the set of rational points of a given algebraic variety. It turns out that this easy to state problem is closely related to the profound "spectral gap" property of automorphic representations, which will be explained in accessible fashion.

  • Le 31 mars 2011 à 16:00
  • Le Colloquium
    Gunther Uhlmann University of California\, Irvine
    Cloaking and Transformation Optics
    We describe recent theoretical and experimental progress on making objects invisible to detection by electromagnetic waves, acoustic waves and quantum waves. Maxwell's equations have transformation laws that allow for design of electromagnetic materials that steer light around a hidden region, returning it to its original path on the far side. Not only would observers be unaware of the contents of the hidden region, they would not even be aware that something was being hidden. The object, which would have no shadow, is said to be cloaked. We recount some of the history of the subject and discuss some of the mathematical issues involved.

  • Le 28 avril 2011 à 16:00
  • Le Colloquium
    Vesselin Petkov IMB
    La fonction zêta dynamique et l'asymptotique des périodes des trajectoires fermées pour des flots hyperboliques
    On se propose d'étudier le comportement des périodes primitives Tγ des trajectoires fermées γ d'un flot hyperbolique. Tout d'abord on examine le prolongement analytique de la fonction zêta dynamique Z(s) = n=1 γe-snTγ sans zéros dans une bande a - ϵ < Re s < a, ϵ > 0, a est l'abscisse de convergence absolue de Z(s), et l'asymptotique de la fonction de comptage π(x) = #{γ : Tγ x}, x →∞, avec un reste exponentiellement petit. Les analogues de ces résultats pour la fonction zêta de Riemann sont étroitement liés à la conjecture de Riemann. Ensuite, on présentera des résultats plus fins concernant l'asymptotique de #{γ : x - e-δx T γ x + e-δx}, δ > 0, x →∞. Les preuves utilisent les estimations spectrales des itérations de l'opérateur de Ruelle obtenues par L. Stoyanov dans plusieurs cas incluant les variétés de contact d'Anosov, le billard ouvert, les surfaces compactes co-convexes et les espaces localement symétriques. On discutera aussi d'autres applications des estimations spectrales concernant les problèmes spectraux.

  • Le 12 mai 2011 à 16:00
  • Le Colloquium
    Tien-Cuong Dinh Paris 6
    Problèmes d'équidistribution en dynamique complexe
    Soit f un endomorphisme holomorphe non-inversible de l'espace projectif complexe et f^n son itérée d'ordre n. Si a est un point générique au sens de Zariski, les images réciproques de a par f^n s'équidistribuent selon la mesure invariante canonique. De plus, la vitesse de convergence est exponentielle. Je parlerai également de quelques conséquences de ce résultat ainsi que de l'équidistribution des sous-variétés algébriques où le point a est remplacé par un sous-ensemble algébrique.

  • Le 13 octobre 2011 à 16:00
  • Le Colloquium
    Peter Buser EPFL- Lausanne
    Sur le spectre des longueurs
    Le spectre des longueurs des géodésiques fermées sur une variété riemannienne est un invariant géométrique avec des propriétés assez profondes. Son étude est particulièrement intéressante dans le cas des surfaces à courbure constante négative. On peut se demander comment il a été découvert. L'exposé, pour une grande partie, est historique, mais il y aura aussi des résultats récents accompagnés d'images qui ont été obtenues par des algorithmes d'énumération.

  • Le 10 novembre 2011 à 16:15
  • Le Colloquium
    Jean-Yves Chemin Université Pierre et Marie Curie
    Grandes solutions régulières de l'équation de Navier-Stokes incompressible tridimensionnelle
    La question de l'existence globale régulière pour l'équation de Navier-Stokes incompressible tridimensionnelle remonte aux travaux fondateurs de Jean Leray. Le cas des petites données est maintenant bien compris; nous retracerons les quarante années d'histoire qui aboutissent à la définition de "grandes" données. Ensuite, quelques résultats plus récents de solutions globales régulières associées à de grandes données seront présentés. On mettra notamment l'accent sur l'importance des effets, encore très mal compris, de compensation dans le terme non linéaire.

  • Le 8 décembre 2011 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jean Mairesse LIAFA - Université Paris 7
    Autour des automates cellulaires probabilistes
    Un automate cellulaire probabiliste (ACP) est un système dynamique aléatoire sur {0,1}^Z avec une règle d'actualisation locale, synchrone et homogène. On peut aussi le voir comme l'analogue synchrone et temps discret d'un système de particules en interaction. Un ACP définit une chaine de Markov sur l'espace d'état {0,1}^Z. On présente plusieurs résultats autour de l'ergodicité de l'ACP, en particulier son caractère algorithmiquement indécidable. On s'intéresse aussi au problème de classification de la densité: si la configuration initiale est une mesure de probabilités de Bernoulli de paramètre p, existe-t-il un ACP permettant de décider si p est plus petit ou plus grand que 1/2? Précisément, les trajectoires doivent converger vers la configuration "tout 0" si p<1/2 et vers la configuration "tout 1" si p>1/2. (A partir de travaux réalisés en commun avec Ana Busic, Irene Marcovici, Nazim Fates et Philippe Chassaing.)

  • Le 12 janvier 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Michel Ledoux Université Paul Sabatier\, Toulouse
    Grandes matrices aléatoires..
    Par les modèles et les nouveaux régimes asymptotiques qu'elle recèle, la théorie des matrices aléatoires apparaît aujourd'hui au coeur de nombreux développements en probabilités, physique statistique, combinatoire, systèmes intégrables, algèbres d'opérateurs et même théorie des nombres. L'exposé présentera quelques questions de recherche actuelle autour de l'universalité du spectre des matrices aléatoires (mesure spectrale, valeurs propres extrémales, espacements...) et quelques liens avec d'autres domaines des mathématiques.
  • Le 23 février 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Dominique Cerveau IRMAR - Université Rennes 1
    Le groupe G des difféomorphismes locaux qui fixent un point du plan complexe...
    Tout d'abord l'exposé se veut tout public, le seul prérequis étant la notion de fonctions holomorphes à une variable. Je montrerai comment des résultats d'analyse relativement simples nous renseignent sur la structure algébrique de G. J'essaierai de montrer l'importance de certaines "représentations " à valeurs dans G et je donnerai quelques problèmes ouverts en liaison avec la théorie de Galois différentielle non linéaire (qu'il n'est absolument pas nécessaire de connaître) et plus généralement la théorie des feuilletages (qu'il est recommandé de ne pas connaître non plus).
  • Le 15 mars 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Michel Pierre ENS Cachan
    Modèles de réaction-diffusion : de nouveaux défis mathématiques
    Avec le développement de la modélisation en biologie, épidémiologie, écologie, dynamique des populations, évolution des espèces, etc..., les modèles mathématiques prenant en compte le couplage des phénomènes de réaction (genre réaction chimique) et de diffusion spatiale, connaissent un vif regain d'intérêt et apportent toute une panoplie de nouvelles questions mathématiques. Dans ses travaux sur la morphogenèse, A. Turing avait remarqué dès 1950, dans un article célèbre, que l'apport de diffusion dans un processus réactif stable pouvait le déstabiliser (mais du même coup enrichir considérablement son comportement). Il faut pour cela que les diffusions soient distinctes et c'est leur différence qui crée l'instabilité. Les mêmes questions se posent pour l'existence globale en temps de solutions : est-ce que l'ajout de diffusions distinctes peut la détruire ? Ceci conduit pour les systèmes de réaction-diffusion à de jolis problèmes d'existence globale qui ne sont pas encore entièrement compris aujourd'hui. Leur étude oblige à sortir du cadre $L_\infty$ traditionnellement adopté pour ces systèmes et à jouer avec des approches $L_p$ , $L_1$ ou, curieusement $L_2$. Ces outils permettent aussi d?attaquer les questions importantes de perturbations singulières pour prendre en compte les grandes variations dans les échelles caractéristiques. Les comportements limites conduisent souvent à des diffusions croisées qui constituent un domaine de recherche très actif. Nous donnerons un aperçu de plusieurs de ces questions dans cet exposé.
  • Le 24 mai 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Frank Vallentin\, Université de Delft
    Grothendieck Inequalities : Applications and algorithms
    In 1953 Grothendieck worked on the theory of Banach spaces where he proved the "fundamental theorem in the metric theory of tensor product", nowadays called Grothendieck inequality. This inequality is a fundamental and unifying tool in many areas of mathematics and computer science (functional analysis, combinatorics, machine learning, system theory, quantum information theory, numerical linear algebra, statistical mechanics, computational complexity). With hindsight one can view Grothendieck's inequality and its proof, which is algorithmic, as the first randomized approximation algorithm based on semidefinite programming. In this talk I want to survey recent developments around Grothendieck-type inequalities. Some relevant links: [1] Mark Braverman, Konstantin Makarychev, Yury Makarychev, Assaf Naor - The Grothendieck constant is strictly smaller than Krivine's bound (http://arxiv.org/abs/1103.6161) [2] Jop Briet, Fernando Mario de Oliveira Filho, Frank Vallentin - Grothendieck inequalities for semidefinite programs with rank constraint (http://arxiv.org/abs/1011.1754) [3] Subhash Khot, Assaf Naor - Grothendieck-type inequalities in combinatorial optimization (http://arxiv.org/abs/1108.2464)
  • Le 14 juin 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Bruno Salvy\, INRIA
    Itération de Newton : du numérique à la combinatoire, et réciproquement.
    L'efficacité d'un grand nombre d'algorithmes anciens ou récents repose sur la convergence rapide de l'itération de Newton. Numériquement, et suffisamment près de la solution, le nombre de chiffres corrects double à chaque itération. Pour des séries formelles, le problème de choisir un bon point initial disparaît et c'est le nombre de coefficients corrects qui est doublé à chaque itération. Cette observation, couplée à la multiplication rapide, mène à des algorithmes rapides pour de nombreuses questions de calcul formel, allant de résultats classiques sur les séries algébriques jusqu'à de plus récents pour les systèmes d'équations différentielles. L'itération de Newton peut être remontée plus encore à un niveau combinatoire. Dans ce cadre, la convergence quadratique s'interprète comme l'augmentation du nombre de Strahler. Cette itération combinatoire se traduit en une itération efficace au niveau des séries génératrices et fournit un algorithme efficace pour l'énumération combinatoire. Ceci améliore l'efficacité de la génération aléatoire par une technique connue sous le nom de méthode récursive. De plus, l'évaluation numérique de cette itération mène à un algorithme numérique rapide qui était le chaînon manquant pour la génération aléatoire efficace par la méthode de Boltzmann, de sorte que des objets aléatoires de très grande taille peuvent maintenant être produits automatiquement. Il s'agit d'un travail en commun avec Carine Pivoteau et Michèle Soria.
  • Le 20 septembre 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Hervé Queffélec\, Université de Lille
    Théorie des fonctions et opérateurs de composition compacts
    {\bf Th{é}orie des fonctions et op{é}rateurs de composition compacts}, par Herv{é} Queff{é}lec. L'expos{é} s'appuiera sur plusieurs travaux en collaboration avec P.Lef{è}vre, D.Li, L. Rodriguez-Piazza. {À} une application holomorphe $\varphi$ du disque unit{é} $D$ dans lui-m{ê}me est associ{é} un op{é}rateur (dit de composition) $C_\varphi : H^2 \rightarrow H^2$ (o{ù} $H^2$ est l'espace de Hardy) d{é}fini par $$C_\varphi (f) = f\circ \varphi.$$ L'interaction entre les propri{é}t{é}s {\it g{é}om{é}triques ou analytiques} de la fonction $\varphi$ et les propri{é}t{é}s de l'op{é}rateur $C_\varphi$ (mesur{é}es par exemple par la suite $(a_n)$ de ses nombres d'approximation) a des aspects fascinants, pas encore tous explor{é}s. Par exemple, si $C_\varphi$ est compact, $\varphi$ a un point fixe, vers lequel convergent les it{é}r{é}es de $\varphi$. Et des it{é}r{é}es renormalis{é}es convergent vers une fonction propre de $C_\varphi$ (th{é}or{è}me de K{"o}nig). Cela a permis de d{é}terminer le spectre de cet op{é}rateur et de montrer que les $a_n$ ne sont jamais tr{è}s petits. De fa{\c c}on plus sp{é}cifique, voici deux r{é}sultats obtenus r{é}cemment: 1. Si l'image de $\varphi$ (injective) contient un secteur de sommet sur le cercle, alors $a_n$ est assez grand; 2. Si l'image de $\varphi$ est contenue dans un polygone de sommets sur le cercle, alors $a_n$ est assez petit. Nous essaierons d'explorer quelques aspects de cette interaction. En particulier, nous montrerons comment la consid{é}ration des $a_n$ permet de donner une version am{é}lior{é}e (et optimale) d'un r{é}sultat r{é}cent de Elfallah-Kellay-Shabankhah-Youssfi sur le temps de s{é}jour au bord d'un symbole compact. Le cas de l'espace de Dirichlet au lieu de l'espace de Hardy sera aussi {é}voqu{é} en fin d'expos{é}.
  • Le 18 octobre 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Michel Brion\, Université Joseph Fourier
    Structure des groupes algébriques
    Un théorème de Chevalley affirme que tout groupe algébrique connexe est extension d'une variété abélienne par un groupe algébrique linéaire et connexe. L'exposé présentera ce résultat classique, en expliquant ses ingrédients, ainsi que des développements récents sur la structure des groupes algébriques et sur les groupes d'automorphismes des variétés algébriques.
  • Le 22 novembre 2012 à 16:00
  • Le Colloquium
    Elisha Falbel
    Variétés de Cauchy-Riemann en dimension 3
    Les variétés de dimension trois possèdent plusieurs champs de plans de leur espace tangent. Une structure de contact est le choix d'un champ de plans non-intégrable. Une structure CR est alors un choix d'une structure complexe sur chaque plan. Cette structure, déjà étudiée par Poincaré, apparait naturellement sur des hypersurfaces réelles dans l'espace complexe de dimension deux ; l'exemple le plus simple est la sphere de dimension 3. Mon objectif est d'exposer quelques résultats les plus significatifs dans le domaine.
  • Le 24 janvier 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jacky Cresson
    Comment étendre la notion de solutions d'une équation différentielle ordinaire ou d'une équation aux dérivées partielles ?
    Dans de nombreux problèmes mathématiques, physiques ou biologiques, il est nécessaire d'étendre la notion de solution d'une équation différentielle ordinaire ou aux dérivées partielles. Comment effectuer cette généralisation ? Une généralisation étant donnée, que veut-elle dire exactement ? Comment relier la nouvelle notion de solution et la notion classique ? À l'aide d'exemples, empruntés aux mathématiques et à la physique, nous donnerons un aperçu des difficultés rencontrées dans les diverses tentatives de généralisation de la notion de solution. Ces tentatives seront organisées à l'aide du formalisme des plongements. Une illustration sera donnée sur le problème de la dynamique des nébuleuses protoplanétaires.
  • Le 14 février 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Odo Diekmann
    Delay Equations
    A delay equation is a rule for extending a function of time towards the future, on the basis of the known past. Renewal Equations prescribe the current value, while Delay Differential Equations prescribe the derivative of the current value. With a delay equation one can associate a dynamical system by translation along the extended function. I will illustrate by way of examples how such equations arise in the description of the dynamics of structured populations and sketch the available theory, while noting the need for numerical bifurcation tools. The lecture is based on joint work with Mats Gyllenberg, Hans Metz and many others.
  • Le 21 mars 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Arnaud Chéritat
    Problèmes ouverts en dynamique holomorphe
    La dynamique holomorphe étudie les suites de nombres complexes liés par une formule récurrence, donnée par une fonction holomorphe. Même dans le cas a priori le plus simple d'un polynôme de degré 2, le sujet est d'une étonnante richesse. Depuis plus de 100 ans la classification est en cours, beaucoup de choses ont été découvertes, certaines comprises, voire démontrées, mais d'importantes conjectures résistent encore et toujours.
  • Le 25 avril 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Stéphane Mallat
    Invariants par ondelettes sur des groupes pour la classification de signaux
    La classification de sons et d'images nécessite de construire des invariants relativement à des groupes de transformations. La transformée de Fourier permet de construire de tels invariants mais ces invariants ne sont pas stables sous l'action des difféomorphismes qui déforment les signaux. Une stabilité Lipschitzienne s'obtient avec des transformées en ondelettes qui permettent de séparer les échelles. Nous introduisons une transformée de "scattering", invariante sous l'action d'un groupe, en cascadant des transformées en ondelettes avec des non-linéarités ponctuelles. Les propriétés mathématiques de stabilité et d'invariance sont démontrées. Nous détailleront des applications pour la classification d'images et de sons, avec des invariants sur les groupes de translation, rotation et transposition fréquentielle.
  • Le 30 mai 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Salma Kuhlmann
    Value groups of real closed fields and fragments of peano arithmetic
    We investigate real closed fields admitting an integer part which is a model of Peano Arithmetic. We obtain necessary conditions on the value group of such a real closed field. These allow us to construct a class of examples of real closed fields which do not admit such integer parts. The talk will be self contained and aimed at a general audience; important notions and definitions will be provided. Joint work with M. Carl and P. D'Aquino.
  • Le 13 juin 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Pierre Degond
    Dynamique collective et auto-organisation : exposé reporté
    Les phénomènes d'auto-organisation s'observent partout, au sein de la matière comme dans le monde du vivant ou des phénomènes sociaux. Ils se traduisent par l'apparition à grande échelle de patterns spatiaux (files de piétons) ou temporaux (ondes de stop-and-go en trafic routier) alors que ceux-ci ne sont pas directement encodés dans les règles d'interaction entre les agents. Les phénomènes d'auto-organisation et surtout leur ubiquité remettent en cause le dogme d'une évolution de l'univers pilotée par une marche vers le désordre maximal (telle que quantifiée par la notion d'entropie). Ils remettent en cause également les piliers méthodologiques de la théorie des systèmes de particules, comme la notion de propagation du chaos ou de conservation. Leur étude constitue un terrain de jeux fascinant à l'interface entre équations aux dérivées partielles, probabilités et géométrie. Dans cet exposé nous en donnerons quelques exemples en nous intéressant aux systèmes de particules auto-propulsées en interaction d'alignement, qui forment un paradigme pour la description de systèmes tels que les bancs de poissons, les colonies d'insectes sociaux ou les spermatozoïdes.
  • Le 12 septembre 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Vincent Cossart
    Développements à la Hironaka en caractéristique mixte
    Les polygones de Newton se sont révélés efficaces pour résoudre des problèmes comme la désingularisation des courbes, la paramétrisation des courbes planes définies sur $\C$ (théorème de Puiseux). Ces polygones de Newton sont définis très naturellement par les développements en série des équations de la singularité à étudier. En 1967, H. Hironaka a proposé une théorie générale de ces polyèdres. Cette nouvelle théorie englobe le cas de la caractéristique mixte. \medskip {\sc Hironaka, H.}, Characteristic polyhedra of singularities, J. Math. Kyoto Univ. {\bf 7}-3, 1967, 251-293. \medskip Nous chercherons à rendre naturelle cette théorie en exposant des exemples et de nouveaux résultats.
  • Le 10 octobre 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Benoît Perthame
    Modèles EDP pour les réseaux de neurones
    Plusieurs modèles ont été proposés pour repésenter des assemblées de neurones en interaction. Il s'agit de d'ecrire comment les d'echarges des différents neurones induisent une d'echarge sur les autres et ainsi de savoir comment une activité globale peut appara\^ \i tre. Les Equations aux Dérivées Partielles permettent de fermer des systèmes au niveau individuel par des lois moyennes valables pour des 'grandes' populations de neurones, c'est un exemple d'approximation en champs moyen. La plus classique de ces fermetures est sans doute le modèle parabolique "intègre et tir" qui d'ecrit la probabilité de trouver un neurone avec un potentiel $v$. Nous présenterons des idées élémentaires sur ses propriétés d'existence ou d'explosion et d'apparition d'activité spontanée. \ Pour prendre en compte des récepteurs post-synaptique lents, il faut également inroduire une variable de conductance et ceci conduit à des modèles de type Vlasov-Fokker-Planck. Une autre description possible s'appuie sur une équation structurée en âge (de nature hyperbolique) et d'ecrivant la probabilité de trouver un neurone ayant attendu un temps $a$ depuis sa dernière d'echarge. \ Cet exposé s'appuie sur des collaborations avec M. Carceres, J. Carrillo, K. Pakdaman et D. Salort.
  • Le 7 novembre 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Sinai Robins
    Multiply tiling Euclidean space by translating a convex object
    We study the problem of covering Euclidean space $R^d$ by possibly overlapping translates of a convex body $P$, such that almost every point is covered exactly $k$ times, for a fixed integer $k$. Such a covering of Euclidean space by translations is called a $k$-tiling. We will first give a historical survey that includes the investigations of classical tilings by translations (which we call $1$-tilings in this context). They began with the work of the famous crystallographer Fedorov and with the work of Minkowski, who founded the Geometry of Numbers. Some 50 years later Venkov and McMullen gave a complete characterization of all convex objects that $1$-tile Euclidean space. Today we know that $k$-tilings can be tackled by methods from Fourier analysis, though some of their aspects can be studied using purely combinatorial means. For many of our results, there is both a combinatorial proof and a Harmonic analysis proof. For $k$ larger than $1$, the collection of convex objects that $k$-tile is much wider than the collection of objects that $1$-tile, and there is currently no complete knowledge of the polytopes that $k$-tile, even in $2$ dimensions. We will cover both ``ancient'', as well as very recent, results concerning $1$-tilings and other $k$-tilings. This is joint work with Nick Gravin and Dmitry Shiryaev.
  • Le 19 décembre 2013 à 16:00
  • Le Colloquium
    Mark Pollicott
    Counting Circles in Apollonian Circle Packings
    An Apollonian Circle Packing consists of taking four mutually tangent circle in the plane, inscribing a circle between any three touching circles, and continuing ad infinitum to get an infinite family of circles with disjoint interiors. There are classical results on the radii of these circles, due to Rene Descartes, Princess Elizabeth of Bohemia, Frederick Soddy, etc. More recently, there was a simple asymptotic formula for the circles given by Oh and Kontorovich, which we will discuss.
  • Le 23 janvier 2014 à 16:00
  • Le Colloquium
    Nessim Sibony
    Dynamique holomorphe à plusieurs variables, propriétés statistiques.
    La dynamique se propose d'étudier le comportement à long terme des trajectoires d'un système. Même pour des systèmes d'apparence simple la réponse peut être très compliquée voir inaccessible. C'est surtout le cas quand il y-a plusieurs variables: le comportement peut être très différent selon les directions. Je décrirais quelques progrès récents en dynamique holomorphe à plusieurs variables, centrés autour de résultats d'équidistribution et de théorie ergodique.
  • Le 20 février 2014 à 16:00
  • Le Colloquium
    Vitaly Volpert
    Theory and applications of reaction-diffusion waves
    Reaction-diffusion waves describe numerous applications, such as flame propagation, tumor growth or biological invasions. We will present an overview of the mathematical theory of reaction-diffusion waves in the context of their applications. Some recent developments will be discussed.
  • Le 20 mars 2014 à 17:00
  • Le Colloquium
    Bertrand Maury
    Autour de la notion de resistance du sytème respiratoire
    (travail en collaboration avec J. Fouchet-Incaux, C. Grandmont et S. Martin) La modélisation d'un système complexe comme l'appareil respiratoire humain pose le problème de la définition et de l'estimation de paramètres globaux sur lesquels vont se fonder à la fois le diagnostic de pathologies, ainsi que, d'un point de vue plus académique, les équations modélisant le fonctionnement d'ensemble de l'organe considéré. Deux approches sont suivies conjointement en général. La première, de type Top-Down, est dite physiologique, elle consiste à privilégier le fonctionnement d'ensemble et à estimer le paramètre "de l'extérieur" en quelque sorte, par exemple en mesurant en situation réelle des quantités macroscopiques directement accessibles, et à exprimer le paramètre en fonction de ces quantités mesurées ou estimées, sans préjuger de la totalité des mécanismes internes qui conditionnent la valeur du paramètre. La seconde, de type Bottom-Up, est appelée morphométrique dans le contexte de la modélisation de systèmes vivants: il s'agit, à partir de la connaissance que l'on peut avoir du système au niveau le plus précis, et à l'aide de modélisations fines des phénomènes microscopiques, de reconstruire ce paramètre en intégrant le plus grand nombre de facteurs internes susceptibles de l'affecter. Cette seconde approche, plus théorique, s'appuie néanmoins sur la connaissance quantifiée que l'on peut avoir de la structure microscopique de l'organe. Ces deux approches conduisent en général à des valeurs différentes, et la compréhension de l'écart entre ces valeurs est au coeur du processus de modélisation et de sa difficulté. Nous proposons d'illustrer ces considérations par deux exemples: résistance du système respiratoire, qui relie le flux d'air et le saut de pression entre les alvéoles et le monde extérieur, ainsi que sur une quantité essentielle dans la modélisation du transfert de l'oxygène vers le sang, appelée capacité de diffusion (que l'on peut aussi interpréter comme l'inverse d'une résistance diffusive).
  • Le 17 avril 2014 à 16:00
  • Le Colloquium
    Wayne Getz
    A computational Population Modeling Platform for Linking the Inner and Outer Worlds of Organisms
    I propose principles for building computational population models (CPMs) designed to treat the inner world of individual agents as complex dynamical systems. I will also discuss development of the software platform, called NOVA, for building CPMs, as well as the need for cultural shift in the way population biologists communicate and share models and their modular components to develop Computational Population Biology as a field in its own right.
  • Le 22 mai 2014 à 16:00
  • Le Colloquium
    Marc Hindry
    Équations diophantiennes, réseaux et fonctions zêta
    Les équations diophantiennes que nous discuterons sont celles dont les solutions admettent une structure de groupe. Les exemples les plus simples sont: - les solutions entières de x^2-dy^2=1 - les solutions rationnelles de y^2=x^3+ax+b Les réseaux sont ceux associés au groupe de type fini des solutions des équations précédentes et plus généralement : - le réseau des unités d'un corps de nombres - le réseau du groupe de Mordell-Weil d'une variété abélienne Ces réseaux sont munis de leurs normes naturelles. Les fonctions zêta sont celles qui interviennent quand on cherche des bornes pour le volume d'un domaine fondamental des réseaux précédents. Il s'agit de : - la fonction zêta de Dedekind d'un corps de nombres - la fonction L d'une courbe elliptique (ou plus généralement d'une variété abélienne) On expliquera d'abord élémentairement la problématique, les objets et les analogies entre les deux problèmes et comment un théorème dans un cas (la formule des classes) et une conjecture dans l'autre cas (la conjecture de Birch & Swinnerton-Dyer) présentent des analogies frappantes et on discutera selon le temps restant résultats et problèmes ouverts.
  • Le 5 juin 2014 à 15:00
  • Le Colloquium
    Maria Pe Pereira
    Nash Proble for surfaces
    In the sixties J. Nash asked about a plausible relationship between the resolution of singularities of a complex variety and the space of arcs traced on the variety passing through the singular set. In the surface case, Nash conjectured a very precise relation with the minimal resolution. In the higher dimensional case he proposed to investigate until what extent this relation remains true. The first counterexamples in dimension greater than 3 were from Ishii and Kollarin 2002. In 2011 we proved the conjecture for surfaces in a joint work with Javier Fernández de Bobadilla. In the summer of 2012 T. de Fernex gave counteresamples in dimension 3 and afterwards, J. Kollar found more counterexamples in these dimensions. Recently, R. Docampo and T. de Fernex proved a result concerning the space of arcs and the terminal minimal models of the singularity as a partial result for the problem in higher dimension. In this talk, I will give and introduction to the problem and details of the proof of the conjecture for the case of normal surfaces.
  • Le 23 octobre 2014 à 16:00
  • Le Colloquium
    Simon Masnou
    Systèmes multiphase, périmètre et questions d'approximation
    La notion de périmètre multiphase est naturelle en sciences des matériaux et en traitement d'images. Les bulles de savon, les fluides immiscibles, les matériaux polycristallins -- c'est-à-dire la plupart des métaux et des céramiques -- mais aussi les problèmes de segmentation d'images numériques sont autant d'exemples de systèmes multiphase où intervient une énergie qui dépend du volume des interfaces (entre phases, entre grains, etc.) et des paramètres de tension de surface. C'est cette énergie que nous appelons périmètre multiphase et ses minimiseurs locaux correspondent à des états d'équilibre du système. Le périmètre multiphase est fortement non linéaire et la simulation numérique des configurations d'équilibre requiert qu'on sache bien l'approcher. Ce sera l'objet de cet exposé, qui s'appuiera sur des travaux récents en collaboration avec Elie Bretin (Institut Camille Jordan, Insa de Lyon).
  • Le 20 novembre 2014 à 16:00
  • Le Colloquium
    Thomas Alazard
    Le programme de Zakharov pour les ondes de surface
    Les vagues qui se propagent à la surface de l'océan sont des ondes : leur énergie se propage sans que la matière soit transportée. La compréhension de la propagation des ondes d'amplitude infinitésimalement petite a été un des grands succès de l'analyse du début du 19ième siècle. L'analyse de Fourier et la méthode de la phase stationnaire ont notamment permis de comprendre la dispersion des vagues. En revanche, la prise en compte des effets non linéaires pose des questions qui restent encore largement ouvertes. En 1968, Zakharov a introduit un programme de recherche qui vise à comprendre la dynamique non linéaire, et en particulier le transfert d'énergie entre les ondes. Ce programme a généré un progrès considérable en physique, en océanographie et aussi en mathématique. Le but de cet exposé est d'introduire certaines des découvertes de Zakharov ainsi que certains résultats mathématiques qui en sont directement inspirés.
  • Le 18 décembre 2014 à 16:00
  • Le Colloquium
    Jean-Michel Coron
    Stabilisation des systèmes : avantages et inconvénients des non-linéarités
    Pour la plupart, nous avons essayé de faire tenir un balai ou une règle en équilibre sur son doigt. Si on ne bouge pas le doigt, l'objet tombe. Pour éviter la chute, on bouge le doigt en fonction de la position et de la vitesse du balai : on applique une rétroaction ou ``feedback'' pour stabiliser l'équilibre instable. Dans cet exposé, on présentera des résultats et des méthodes pour construire des feedbacks pour stabiliser des systèmes non linéaires. Des applications seront données à la stabilisation de satellites et à la régulation de rivières. On insistera sur le rôle important des non-linéarités pour ce problème.
  • Le 12 février 2015 à 15:30
  • Le Colloquium
    Damien Gaboriau
    Théorie mesurée des groupes, Percolation et non moyennabilité
    La moyennabilité est un concept introduit par J. von Neumann dans son article fondateur (1929) afin de comprendre ce qu'on appelle le paradoxe de Banach-Tarski. On montre facilement que le groupe libre L à deux générateurs est non moyennable. Il en découle que les groupes discrets dénombrables qui le contiennent ne sont pas non plus moyennables. Le ``problème de von Neumann'' interroge une réciproque. Dans les années 80, Ol'shanskii a montré que des groupes qu'il a construits, au nom évocateur de ``monstres de Tarski'', fournissent des contre-exemples. Cependant, afin d'étendre certains résultats concernant les groupes qui contiennent L à d'autres groupes G non moyennables, il suffit parfois de savoir qu'ils contiennent L dans un sens bien plus faible. Plus précisément, il suffit de trouver une action libre de G qui préserve une mesure de probabilité et dont les orbites contiennent les orbites d'une action libre de L La solution de ce ``problème de von Neumann mesuré'' fait appel à la théorie de la percolation sur les graphes et à certains invariants dynamiques. Je présenterai une introduction à ces divers sujets, avec des exemples, des dessins et quelques animations ! Nous ferons peut-être même une partie de ping-pong...
  • Le 26 mars 2015 à 15:30
  • Le Colloquium
    Valérie Berthé
    Dynamique adique de type Pisot
    Cet exposé se stiue dans le cadre de l'étude des systèmes dynamiques symboliques engendrés par substitutions. Une substitution est une règle qui permet de remplacer une lettre par un mot, ou plus généralement, de remplacer des tuiles par des unions finies de tuiles. Les substitutions engendrent ainsi des mots infinis, et plus généralement, des pavages. Les propriétés des systèmes dynamiques symboliques substitutifs sous l'hypothèse algébrique Pisot sont désormais bien comprises, en particulier dans le cadre de la modélisation des phénomènes apériodiques (quasicristaux). Ces systèmes sont conjecturés avoir un spectre purement discret, en d'autres termes, ils sont conjecturés être isomorphes en mesure à des translations sur des groupes abéliens compacts. Nous discuterons des extensions récentes de cette conjecture à des paramètres non algébriques dans un cadre Pisot étendu (cadre adique) et nous illustrerons ces extensions avec des développements issus de fractions continues multidimensionnelles.
  • Le 9 avril 2015 à 15:30
  • Le Colloquium
    Joseph Oesterlé
    Digressions sur une formule d'Euler
    Leonhard Euler a decouvert la série suivante, qui converge rapidement vers $\zeta(2)$: $$\zeta(2)=3\sum_{n=1}^{\infty} \frac{1}{ n^2 {2n \choose n} } .$$ Une formule similaire, plus récente, $$\zeta(3)= \frac{5}{2} \sum_{n=1}^{\infty} \frac{(-1)^{n-1} }{ n^{3} {2n \choose n} } $$ était le point de départ de la démonstration par R. Apery en 1978 de l'irrationalité de $\zeta(3)$. J'expliquerai comment la théorie des restes doubles developpée l'an passé par un étudiant indien, P. Akhilesh, permet de généraliser ce type de formules a toutes les valeurs aux points entiers de la fonction Zêta, et des fonctions Zêtas multiples.
  • Le 29 mai 2015 à 15:30
  • Le Colloquium
    Marius Tucsnak
    Interactions fluide-structure: de l'analyse et du contrôle des EDP à la nage des organismes aquatiques
    Comprendre le mécanisme de locomotion des animaux aquatiques est un problème qui a passionné les chercheurs depuis très longtemps. La modélisation mathématique des phénomènes associés est bien plus tardive, même lorsqu'il s'agit du problème simplifié du mouvement "passif" des solides à l'intérieur d'un fluide. Après les résultats précurseurs de Kirchhoff et Kelvin, les mathématiciens ont fortement investi ce domaine seulement à partir de 1999. L'objectif de l'exposé est de présenter d'une manière accessible quelques méthodes récentes permettant d'appliquer des techniques issues de l'analyse et du contrôle des EDP à la résolution des systèmes modélisant des interactions fluide-structure. Dans un premier temps nous évoquerons quelques difficultés, et des manières pour les résoudre, induites par la présence de frontières libres. Nous discuterons ensuite de questions liées à la modélisation de la nage, en insistant sur l'application de la théorie du contrôle pour comprendre et optimiser le mouvement d'un solide à l'intérieur d'un fluide incompressible.
  • Le 11 juin 2015 à 15:30
  • Le Colloquium
    Jean Bertoin
    Fragmentations compensées
    Les premiers processus de fragmentation ont été construits par Kolmogorov, ils modélisent des systèmes masses qui se désagrègent au cours du temps, tout en vérifiant une propriété d'auto-similarité. Tant que les dislocations se produisent pour un ensemble de temps discret, on peut les décrire en termes de marches aléatoires branchantes. Nous nous intéresserons à des situations où l'intensité des dislocations est très élevée, et a pour effet de réduire très rapidement toute la masse en poussière. En nous inspirant des résultats classiques de compensation, dus principalement à Paul Lévy, qui permettent de rendre convergentes certaines séries de variables aléatoires divergentes, nous verrons comment on peut compenser l'intensité des dislocations par une croissance exponentielle des masses, et définir ainsi une nouvelle classe de processus de fragmentation. Ces derniers apparaissent naturellement dans l'étude de grandes cartes aléatoires planaires.
  • Le 8 octobre 2015 à 15:30
  • Le Colloquium
    Jean-François Coulombel
    La méthode de Leray et Garding pour les schémas aux différences finies
    Dans les années 50, Leray et Garding ont développé une technique de multiplicateurs pour obtenir des estimations d'énergie a priori pour les solutions d'équations aux dérivées partielles hyperboliques. Comme le multiplicateur est une quantité locale, cette technique permet également de démontrer des estimations d'énergie a priori pour des problèmes aux limites. Dans cet exposé, je montrerai comment ces techniques peuvent s'adapter au cas des schémas aux différences finies et spécifiquement au cas des schémas multipas. Je montrerai notamment comment le multiplicateur permet d'obtenir des estimations de semi-groupe optimales pour des conditions aux limites numériques convenables.
  • Le 19 novembre 2015 à 15:30
  • Le Colloquium
    Fabrice Gamboa
    Grandes déviations et Théorèmes de Szegö
    A partir d'une mesure de probabilité $\mu$ portée par $\mathbb R$€‹ qui a tous ses moments finis on peut construire une suite de polynômes orthogonaux. Ces polynômes satisfont une récurrence à trois termes faisant intervenir deux suites numériques $(a_n)$€‹ et $(b_n)$€‹ attachées à la mesure $\mu$. Dans le cas où $\mu$€‹ est portée par $\mathbb R_+$€‹, ces deux suites se reparamétrisent à l'aide d'une seule suite de nombres positifs $(z_n)$. Cette suite est le ratio de deux moments consécutifs de $\mu$€‹ convenablement recentrés. De même, quand le support de $\mu$€‹ est inclus dans $[0,1]$€‹, cette dernière suite (et donc également les suites $(a_n)$€‹ et $(b_n)$€‹), se reparamétrise à l'aide d'une suite $(p_n)$€‹ de [0,1]€‹. $p_n$€‹ est appelé moment canonique de $\mu$€‹ (coefficient de Verblunsky si l'on travaille avec une mesure portée par le tore). $p_n$€‹ mesure la position relative du moment d'ordre $n$€‹ dans l'espace des moments. L'information de Kullback $K(u,\mu)$€‹ (ou entropie relative) entre la mesure de probabilité $u$ et $\mu$€‹€‹ €‹ est une quantité positive mais non symétrique qui quantifie la proximité entre $u$€‹ et $\mu$€‹. Le théorème de Szegö donne une identité simple entre l'information de Kullback entre la loi de l'arcsinsus et $\mu$€‹ et la suite $(p_n)$€‹. Killip et Simon ont établi une identité de ce type. Elle relie l'information de Kullback entre la loi du demi-cercle et $\mu$ et les suites $(a_n)$ et $(b_n)$. Contrairement au théorème de Szegö, la partie purement atomique de $\mu$ donne une contribution dans l'identité. Dans cette exposé, nous donnons une construction probabiliste de ces identités et en prouvons une nouvelle. Celle-ci relie l'information de Kullback entre la distribution de Marchenko-Pastur et $\mu$ et la suite $(z_n)$. Le cadre probabiliste est celui des grandes déviations pour la mesure spectrale des ensembles de matrices aléatoires classiques.
  • Le 10 décembre 2015 à 16:00
  • Le Colloquium
    Pierre Colmez
    Les demi-plans supérieurs
    Le demi-plan de Poincaré et son homologue p-adique ont des propriétés absolument fascinantes, bien cachées au premier abord. Nous explorerons certaines d'entre elles, en lien avec les formes modulaires et le programme de Langlands.
  • Le 28 janvier 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    Patrick Gérard
    Intégrabilité et transition vers les hautes fréquences dans les équations aux dérivées partielles hamiltoniennes
    Dans le monde des équations aux dérivées partielles hamiltoniennes, la propriété d'intégrabilité --- correspondant à des évolutions rares et paisibles --- est couramment opposée à la propriété de transition vers les hautes fréquences --- correspondant à des évolutions plus chahutées. J'essaierai de donner une idée de chacune de ces notions, puis je traiterai l'exemple de l'équation de Szegö cubique, un modèle récent d'interaction d'ondes non linéaire qui, de façon surprenante, possède tout à la fois ces deux propriétés. La clé de compréhension en est une propriété de paire de Lax faisant intervenir certains opérateurs de l'analyse classique.
  • Le 11 février 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    Jean-Benoît Bost
    Réseaux euclidiens, séries thêta et formalisme thermodynamique
    Un réseau euclidien est la donnée $(E, \Vert .\Vert)$ d'un $\mathbb{Z}$-module $E$ isomorphe à $\mathbb{Z}^r$, $r\in \mathbb{N}$, et d'une norme euclidienne $\Vert.\Vert$ sur le $\mathbb{R}$-espace vectoriel $E_{\mathbb{R}} \simeq \mathbb{R}^r$ qui lui est associé. En géométrie arithmétique, il s'avère naturel d'associer à un réseau euclidien un invariant dans $\mathbb{R}_+$ défini au moyen d'une série thêta par la formule: $$h^0_{\theta}(E, \Vert.\Vert) := \log \sum_{v \in E} e^{- \pi \Vert v \Vert^2}.$$ Dans cet exposé, je présenterai diverses propriétés, classiques et moins classiques, de cet invariant $h^0_{\theta}$. Notamment, j'expliquerai comment certaines de ses propriétés se rattachent à la théorie des grandes déviations et au formalisme thermodynamique.
  • Le 17 mars 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    David Trotman
    Stratifications de Whitney, transversalité et structures o-minimales
    Les stratifications de Whitney sont un outil classique dans l'étude des singularités des variétés analytiques, complexes ou réelles, mais interviennent aussi en topologie différentielle. On donnera les définitions et quelques propriétés : existence, stabilité par intersection transverse, ouverture de l'espace d'applications transverses, et trivialité topologique locale. Il y a des conditions plus fortes comme celle de Verdier et celle (dite de Lipschitz) de T. Mostowski. Parmi les théorèmes d'existence les plus généraux est un résultat récent pour les ensembles définissables des structures o-minimales polynomialement bornées, de N. Nguyen et G. Valette. On parlera aussi de résultats récents de S. Trivedi répondant à des questions sur des caractérisations des conditions de Whitney et une condition similaire de Thom pour des morphisme stratifiés.
  • Le 7 avril 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    Yves Guivarc'H
    Produits de matrices aléatoires, propriétés spectrales et conséquences
    On considère une marche aléatoire sur l'espace affine, gouvernée par une probabilité générique sur le groupe affine. On décrit l'asymptotique de Pareto de la probabilité stationnaire et la loi de Fréchet associée. On montre comment ces résultats sont reliés aux asymptotiques du potentiel de la marche aléatoire linéaire associée, et on décrit les outils analytiques spectraux utilisés.
  • Le 12 mai 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    Jean-Pierre Demailly
    Energie nucléaire du futur, aspects sociétaux, physiques et mathématiques
    L'usage massif des combustibles fossiles depuis la révolution industrielle, outre l'épuisement rapide des ressources, entraîne une dégradation de l'environnement et un réchauffement climatique préoccupants. La solution viendra peut-être d'une nouvelle forme révolutionnaire et peu connue d'énergie nucléaire, qui pourrait être à portée de main dans un avenir assez proche. Les réacteurs à sels fondus en cycle thorium, développés notamment par le LPSC de Grenoble (CNRS/IN2P3) promettent une énergie quasi-inépuisable, massivement disponible, beaucoup plus sûre et beaucoup plus propre que celle fournie par les réacteurs actuels, presque sans impact sur l'environnement. Nous en discuterons les aspects sociétaux, physiques et mathématiques. Cela étant, c'est un sujet très interdisciplinaire, il y a beaucoup de physique, de chimie, de modélisation informatique et mathématique, et il ne me sera pas possible d'aller très loin du côté des mathématiques sans commencer par expliquer les grandes lignes de la technologie.
  • Le 16 juin 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    Antoine Henrot
    Inégalités isopérimétriques et valeurs propres
    Dans cet exposé, nous nous intéressons à la suite des valeurs propres du Laplacien sur un ouvert borné $\Omega$ de $\mathbb{R}^2$. Nous noterons $\lambda_k(\Omega)$ la $k$-ième valeur propre du Laplacien avec condition de Dirichlet. Le lien entre la géométrie de l'ouvert $\Omega$ et les propriétés de la suite des $\lambda_k(\Omega)$ est tout à fait intrigant et pose des questions relevant de l'analyse des EDP, de la géométrie, de l'optimisation de forme... Parmi les problèmes classiques qui ont retrouvé un intérêt récent, on note la recherche de bornes optimales (ou inégalités isopérimétriques) pour chaque $\lambda_k$. Nous examinerons donc le problème de la minimisation de $\lambda_k(\Omega)$ avec des contraintes géométriques de différentes natures. L'esprit de cet exposé est de faire le point sur ces questions apparemment simples, mais qui recèlent encore de nombreux problèmes ouverts.
  • Le 13 octobre 2016 à 15:00
  • Le Colloquium
    Sorin Popa
    Classification of II_1 factors arising from free groups acting on spaces
    A famous problem of Murray and von Neumann (1943) asks whether the II$_1$ factors $L(\Bbb F_n)$ arising from the free groups $\Bbb F_n$, $2\leq n \leq \infty$, are non-isomorphic for distinct $n$'s. While this is still open, its ``group measure space'' version, showing that the II$_1$ factors $L^\infty(X) \rtimes \Bbb F_n$ arising from free ergodic actions on probability measure spaces, $\Bbb F_n \curvearrowright X$, are non-isomorphic for different $n$, independently of the actions, has recently been settled by Stefaan Vaes and myself. I will comment on this result and on the related free group factor problem.
  • Le 24 novembre 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    Stéphane Jaffard
    L'analyse multifractale: de nouveaux outils d'analyse pour la classification de signaux et d'images
    L'analyse par ondelettes permet d'accéder à une classification des singularités ponctuelles des fonctions irrégulières au moyen de quelques exposants qui décrivent le comportement d'une fonction f au voisinage d'une singularité. Le spectre multifractal de f permet de mesurer la ``taille'' de ces ensembles de singularités (au moyen de la dimension de Hausdorff), et le formalisme multifractal relie ces dimensions à des indices de régularité d'espaces fonctionnels auxquels appartient f. Dans les applications, ces indices sont calculables à partir de la décomposition en ondelettes du signal ou de l'image, et fournissent des outils originaux de classification et de sélection de modèles. Le but de l'exposé est de décrire les grandes lignes de cette construction, de montrer des applications diverses, allant de l'analyse de la turbulence à la classification des tableaux de Van Gogh, et de mentionner quelques questions ouvertes, tant du côté de l'analyse qu'en modélisation.
  • Le 15 décembre 2016 à 15:30
  • Le Colloquium
    Jean-Yves Welschinger
    Polynômes aléatoires et topologie
    Le lieu des zéros d'un polynôme à coefficients réels de n variables est (en général) une hypersurface de l'espace affine réel de dimension n dont la topologie dépend du choix du polynôme. À quelle topologie s'attendre lorsque le polynôme est choisi au hasard ? J'expliquerai les principaux résultats que l'on a pu établir avec Damien Gayet sur cette question.
  • Le 12 janvier 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    Régis de la Bretèche
    Découverte solitaire ou travail collectif : l'exemple des petits écarts entre nombres premiers (d'après Zhang, Maynard, Tao, Polymath 8)
    En avril 2013, Yitang Zhang découvre un raffinement de la méthode de Goldston, Pintz et Yildirim qui permet de montrer inconditionnellement qu'il existe une infinité de nombres premiers consécutifs dont la différence est inférieure à 70 millions. Cette découverte est un progrès considérable. S'en suit une démarche exceptionnelle de recherche collaborative ouverte appelée polymath8 à partir du blog du mathématicien Terrence Tao. En six mois la borne est divisée par plus de 10 mille grâce ce travail collective. Au moment où sa valeur commence à se stabiliser à 4680, James Maynard post doc à Montréal rend public une nouvelle méthode plus simple qui permet de descendre à 600. Mais polymath8 n'a pas dit son dernier mot et réussit à abaisser encore la borne à 246 en optimisant numériquement la méthode de Maynard. Dans cet exposé, seront détaillées quelques étapes de ces progrès spectaculaires, seront posées quelques questions concernant une possible nouvelle manière de faire de la recherche en mathématiques : Découverte solitaire (Zhang, Maynard) ou travail collectif (Polymath8).
  • Le 23 mars 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    Vincent Beffara
    Sur la géométrie de quelques fonctions aléatoires
    Le but de cet exposé est de présenter quelques résultats récents sur les propriétés de certaines fonctions aléatoires issues de la géométrie. Un exemple typique est le suivant : si $\lambda$ est une grande valeur propre du laplacien sur la sphère $S^2$, l'espace propre correspondant est de grande dimension, et on peut y choisir une fonction propre aléatoirement suivant la mesure gaussienne standard ; on s'intéresse alors aux propriétés asymptotiques de cette fonction $\phi_\lambda$ dans la limite $\lambda \to \infty$. En particulier, on peut se demander quelle est la structure du domaine $\{z : \phi_\lambda(z) > 0\}$ : est-il formé d'une multitude de petites composantes connexes, ou bien comporte-t-il une composante dont la taille reste d'ordre $1$ pour $\lambda$ grand ? Cette question précise reste ouverte, mais j'expliquerai comment on peut appliquer des méthodes issues de la théorie de la percolation pour l'attaquer, et obtenir des résultats pour des modèles reliés.
  • Le 27 avril 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    Karine Beauchard
    Contrôle quantique: quelques résultats récents
    On considère une particule quantique, dans un puits de potentiel, soumise à un champ électrique dépendant uniquement du temps (uniforme en espace). Ce champ est pris comme commande et on souhaite contrôler la fonction d'onde de la particule. On modélise ce système par une équation de Schrödinger, ou la commande agit bilinéairement sur l'état. On étudiera la contrôlabilité de cette équation, et de systèmes similaires apparaissant en mécanique quantique.
  • Le 18 mai 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    David Hernandez
    Spectre des systèmes quantiques et représentations linéaires
    La structure des valeurs propres d'un système quantique, c'est-à-dire de son spectre, est essentielle à sa compréhension. Baxter, dans un article célèbre de 1971, les a calculé pour le modèle "de la glace". Il a montré qu'elles ont une forme remarquable et régulière faisant intervenir des polynômes. Dans les années 80-90, il a été conjecturé que de tels polynômes permettent de décrire le spectre de nombreux systèmes quantiques plus généraux. Nous allons voir comment, en adoptant le point de vue mathématique moderne de la théorie des représentations, ces polynômes (de Baxter) apparaissent naturellement. Ceci a permis de démontrer très récemment (en 2013) la conjecture générale.
  • Le 15 juin 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    Gilles Lebeau
    Estimations de Strichartz
    Les estimations de Strichartz sont un ingrédient clef pour résoudre des équations aux dérivées partielles dispersives non linéaires (Ondes non linéaires, Schrödinger non linéaire). On présentera un historique sur le sujet, des développements récents dans les domaines bornés, et quelques problèmes ouverts.
  • Le 12 octobre 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    Serge Cantat
    Groupes linéaires, groupes non linéaires
    Donnons nous un espace vectoriel de dimension finie V, et un ensemble fini de transformations linéaires et inversibles de V dans V. En composant ces transformations, on engendre un groupe linéaire. Ces groupes jouissent de propriétés algébriques et géométriques remarquables. Maintenant, donnons nous un ensemble fini de difféomorphismes d'une variété compacte, et considérons le groupe de difféomorphismes qu'il engendre : les groupes ainsi obtenus jouissent-ils de propriétés analogues à celles des groupes linéaires ? Et qu'en est-il si l'on considère les difféomorphismes algébriques des variétés algébriques ? C'est ce type de questions que nous regarderons, en insistant sur un petit nombre d'exemples.
  • Le 16 novembre 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    Franck Boyer
    Contrôlabilité des EDPs paraboliques linéaires et de leurs discrétisations
    J'essaierai dans cet exposé de décrire quelques éléments de l'état de l'art de l'étude des propriétés de contrôlabilité des (systèmes d') équations aux dérivées partielles paraboliques linéaires. Je décrirai rapidement les principales méthodes permettant d'attaquer ces questions sur un plan théorique et nous verrons que même si le cadre d'étude est assez simple, des résultats assez surprenants ont été obtenus récemment et qu'il reste beaucoup à faire sur le sujet. J'aborderai aussi rapidement quelques questions liées à la discrétisation de tels systèmes.
  • Le 14 décembre 2017 à 15:30
  • Le Colloquium
    Fanny Kassel
    Quelques développements récents dans la théorie des pavages périodiques de R^n
    Les pavages périodiques de R^n ont été beaucoup étudiés depuis le dix-neuvième siècle, en lien avec des questions de cristallographie. Parmi eux figurent les pavages euclidiens mais aussi, plus généralement, des pavages dont le groupe de symétries est formé de transformations affines de R^n qui ne préservent pas forcément la métrique euclidienne. Quand les briques sont non compactes, le groupe de symétries n'est plus nécessairement un groupe de translations à indice fini près, et divers exemples avec des groupes de symétries « exotiques » intéressants ont été construits depuis les années 1980, certains très récemment. Nous présenterons certains de ces développements.
  • Le 18 janvier 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Fabien Crauste
    Immunologie mathématique : vers une approche multi-échelles de la réponse immunitaire T CD8
    En réponse à une infection par un pathogène intracellulaire, l'organisme met en place de nombreuses défenses dont une réponse immunitaire dite spécifique, s'appuyant sur l'activation et la différenciation de lymphocytes T. L'activation de la réponse T s'effectue par présentation d'un marqueur du pathogène, appelé antigène, à des cellules T dites naïves. Cette présentation consiste en l'activation de voies de signalisations moléculaires qui entrainent prolifération et différenciation des cellules T en vue d'éliminer les cellules infectées par le pathogène et de générer une population de cellules T dites mémoires, capables de réagir à une infection ultérieure par le même pathogène plus rapidement et plus efficacement. La vaccination se base sur la génération de cellules mémoires. L'ensemble des mécanismes mis en jeu lors d'une réponse immunitaire spécifique implique donc à la fois des régulations moléculaires (activation de voies de signalisation, inhibition de la mort, activation de la prolifération...) et cellulaires (augmentation rapide de la taille de la population de cellules, processus de différenciation cellulaire...), qu'il convient de décrire avec précision afin de modéliser le déroulement d'une réponse immunitaire. Je présenterai les travaux que j'ai réalisés ces dernières années sur la modélisation multi-échelles de la réponse T CD8 : tout d'abord des travaux consistant en une description du processus cellulaire de différenciation, puis le développement d'un modèle multi-échelles (continu à l'échelle moléculaire, discret vs continu à l'échelle cellulaire), réalisés en collaboration avec des chercheurs et enseignants-chercheurs du Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI), à Lyon.
  • Le 15 février 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Philippe Biane
    Triangles Gog et Magog
    ce sont des triangles formés d'entiers positifs comme par exemple $ ^1 \small{1} _2^2 \small{3} ^3$ qui apparaissent dans de nombreux problèmes de combinatoire, géométrie, physique statistique, théorie des représentations etc. Bien que leur définition soit complètement élémentaire (il suffit de savoir ce qu'est un nombre entier positif et de savoir comparer deux tels nombres) ces triangles semblent posséder des propriétés mystérieuses qui sont encore loin d'être élucidées. J'énoncerai plusieurs problèmes ouverts à leur sujet et je donnerai des résultats partiels vers la solution de ces problèmes. Bien que les énoncés soient, eux aussi, complètement élémentaires (du niveau de la classe de 6e!), les méthodes, elles, ne le sont pas.
  • Le 15 mars 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Paola Goatin
    Le trafic routier en équations

  • Le 12 avril 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Pas de Colloquium
    Sans titre

  • Le 17 mai 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Georges Skandalis
    Groupoïdes de Lie et théorie de l'indice
    Mon exposé est basé sur un travail en collaboration avec Claire Debord (Université d'Auvergne). Nous expliquerons pourquoi les groupoïdes de Lie sont très naturellement liés à la théorie de l'indice d'aniyah-singer. Dans notre approche, s'inspirant des idées d'Alain Connes, divers exemples de groupoïdes de Lie: permettent de généraliser les problèmes d'indice ; peuvent être utilisés pour construire l'indice des opérateurs pseudodifférentiels sans utiliser le calcul pseudodifférentiel; donnent lieu à des démonstration de théorèmes d'indice ; peuvent être utilisés pour construire le calcul pseudodifférentiel.
  • Le 14 juin 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Franck Sueur
    Contrôle des équations de Navier-Stokes
    En 1989, à plusieurs occasions, Jacques-Louis Lions a mentionné le problème ouvert suivant sur les équations de Navier-Stokes (un système d'EDP dissipatif non-linéaire): peut-on agir localement (en espace) de façon à changer drastiquement (en norme L^2) et brutalement (c'est-à-dire en peu de temps) la solution partout ? Nous évoquerons d'abord les premières avancées sur les équations (linéaires) de la chaleur et de Stokes, par Fursikov, Imanuvilov, Lebeau et Robbiano; celles de Coron et Glass sur les équations (conservatives) d'Euler; et les premiers succès pour les équations de Navier-Stokes, où seulement un petit changement (dans L^2) de la solution est obtenu. Ensuite nous présenterons deux résultats récents avec Coron, Marbach et Zhang, qui, au regard du but initial, peuvent être vus, en quelque sorte, comme un tir sur le poteau et un autre sur la transversale !
  • Le 15 novembre 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Ion Nechita
    Une introduction à la théorie de l'information quantique
    La théorie de l'information quantique est la généralisation de la théorie de l'information (classique) de Shannon, permettant d'exploiter les phénomènes quantiques. Les objets et les questions fondamentales sont les mêmes : on s'intéresse aux états (quantiques), aux canaux, et à leurs propriétés statistiques et informationnelles. La théorie quantique est, néanmoins, beaucoup plus intéressante mathématiquement, car les objets fondamentaux sont non-commutatifs. Dans cet exposé introductif, on commencera par les bases de la théorie, on présentera les notions importantes d'états et de canaux quantiques aléatoires, et on discutera les phénomènes d'intrication et de non-additivité quantiques.
  • Le 13 décembre 2018 à 15:30
  • Le Colloquium
    Quentin Griette
    Évolution de la virulence au cours d'une épidémie
    Certains virus et bactéries sont connus pour exhiber des taux de mutation très rapides. Cette instabilité génétique est susceptible de générer une variabilité dans les caractéristiques de la population de pathogènes, qui peut se manifester avant que le pathogène ne devienne endémique, à la même échelle de temps que la propagation d'une épidémie émergente. Je présenterai un modèle qui permet d'appréhender l'influence que cette instabilité génétique peut avoir sur la propagation spatiale d'une épidémie. Dans ce modèle, une population d'hôtes est répartie de manière homogène dans un espace linéaire, et subit une épidémie causée par un pathogène pouvant muter entre deux phénotypes plus ou moins virulents. Je discuterai notamment de la vitesse de propagation de l'épidémie et l'existence de fronts progressifs dans ce modèle, qui caractérisent la répartition asymptotique des individus infectés.
  • Le 17 janvier 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Sylvia Serfaty
    Systèmes de points en interaction coulombienne
    On s'intéresse aux grands ensembles de points en interaction coulombienne, qui interviennent dans de nombreux contextes: physique de la matière condensée, mécanique classique et quantique, mécanique statistique, matrices aléatoires, théorie de l'approximation, etc, et soulèvent une variété de questions du domaine de l'analyse, des EDP et des probabilités. Après avoir passé en revue les motivations, on présentera la dérivation de modèles et équations de "champ moyen" qui décrivent le système à l'échelle macroscopique. On expliquera ensuite comment analyser le système à l'ordre suivant, obtenant ainsi des informations sur les configurations au niveau microscopique et faisant le lien avec des questions de cristallisation. On finira par la description de l'effet de la température.
  • Le 14 février 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Romain Couillet
    Random Matrix Advances in Machine Learning
    Machine learning algorithms, starting from elementary yet popular ones, are difficult to theoretically analyze as (i) they are data-driven, and (ii) they rely on non-linear tools (kernels, activation functions). These theoretical limitations are exacerbated in large dimensional datasets where standard algorithms behave quite differently than predicted, if not completely fail. In this talk, we will show how random matrix theory (RMT) answers all these problems. We will precisely show that RMT provides a new understanding and various directions of improvements for kernel methods, semi-supervised learning, SVMs, community detection on graphs, spectral clustering, etc. Besides, we will show that RMT can explain observations made on real complex datasets in as advanced methods as deep neural networks.
  • Le 21 mars 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Glenn Webb
    Spatial Spread of Epidemic Diseases in Geographical Settings: Seasonal Influenza Epidemics in Puerto Rico
    Deterministic models are developed for the spatial spread of epidemic diseases in geographical settings. The models are focused on outbreaks that arise from a small number of infected hosts imported into sub-regions of the geographical settings. The goal is to understand how spatial heterogeneity influences the transmission dynamics of the susceptible and infected populations. The models consist of systems of partial differential equations with diffusion terms describing the spatial spread of the underlying microbial infectious agents. The model is compared with real data from seasonal influenza epidemics in Puerto Rico. Joint work with Pierre Magal and Yixiang Wu.
  • Le 16 mai 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Eva Bayer
    Principe local-global en theorie des nombres et equations de normes
    Le principe local-global en theorie des nombres a ete initie par Helmut Hasse il y a presque 100 ans, et est devenu un sujet florissant. Le premier "principe de Hasse" concernait les formes quadratiques, suivi peu apres par les normes d'extensions de corps de nombres. Le but de l'expose est de presenter un historique du sujet, ainsi que quelques resultats nouveaux, obtenus en collaboration avec Tingyu Lee et Parimala.
  • Le 20 juin 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Vladimir Dotsenko [annulé :-( ]
    Old and new aspects of the Poincaré-Birkhoff-Witt theorem
    The Poincaré-Birkhoff-Witt theorem on universal enveloping algebras of Lie algebras is one of the fundamental results in many areas of mathematics: from differential geometry and representation theory to homological algebra and deformation quantisation. I shall give a short overview of that result and some of its proofs that emerged in about 120 years since Poincaré published a paper about it, and outline a new proof which perhaps captures its category-theoretic essence in the best way possible. The talk is partly based on a joint work with Pedro Tamaroff
  • Le 7 novembre 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Martin Taylor
    Théorie de Galois en Arithmétique
    Après de nombreux rappels sur les objets considérés dans cet exposé nous nous intéressons à la structure galoisienne d'un certain nombre de modules arithmétiques. Ceci nous conduit dans une première partie à un résultat important qui généralise deux théorèmes classiques de Hilbert et de Noether. Dans une seconde partie nous présentons les deux théorèmes qui forment le coeur de cet exposé, l'un en théorie des nombres et l'autre en géométrie arithmétique: le premier concerne la structure galoisienne des extensions non ramifiées d'un corps de nombres; le deuxième décrit la caractéristique d'Euler des revêtements non ramifiés de variétés algébriques. Nous terminerons ce exposé en indiquant les possibilités de généralisation de ces résultats en dimension supérieure.
  • Le 14 novembre 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Tomas Caraballo
    Random and stochastic models in Epidemiology
    Stochastic and random models are being used to model many realistic phenomena from the real world. In fact, every happening in our world is affected by some randomness or stochasticity. Therefore, it is very important to decide which kind of stochastic or random model is the most appropriate to describe the behavior of the real one in the best way. We will provide some features about this problem in this lecture. Instead of providing a general or abstract theory on this topic, we will consider a random and another stochastic version of an epidemic model previously introduced and analyzed in the existing literature. In particular, the existence of a random attractor is proved for the random model and the persistence of the disease is analyzed as well. In the stochastic case, we consider some environmental effect on the model, in fact, we assume that one of the coefficients of the system is affected by some stochastic perturbation, and analyze the asymptotic behavior of the solutions. We will emphasize on the comparison between the two different modeling strategies and the usefulness of the theory of random attractors to analyze this and other models from the applied sciences.
  • Le 19 décembre 2019 à 15:30
  • Le Colloquium
    Hervé Trillaud
    L'imagerie augmentée par la radiomique et l'intelligence artificielle.
    Le diagnostic en imagerie a longtemps reposé sur l'analyse visuelle de l'image. Les nouveaux outils d'analyse d'image avec la création d'algorithmes dédiés à la gestion des « big data » et l'intelligence artificielle confèrent au radiologue une vision augmentée des pathologies qu'il prend en charge. Ces outils vont améliorer la précision du diagnostic. De même La possibilité d'établir des relations statistiques entre l'image et les informations issues de la clinique, des marqueurs biologique et de l'analyse immuno histochimique et génétique permettent d'enrichir l'information de l'image radiologique. Cette présentation est basée sur les travaux menées ces dernières années qui associent l'hôpital Saint André et l'Institut de Mathématiques de Bordeaux. Ils illustrent le potentiel de l'analyse d'images avec des modèles mathématiques pour le diagnostic automatique en oncologie, en se basant sur l'extraction de caractéristiques morphologiques, radiomiques et fonctionnelles.
  • Le 6 février 2020 à 15:30
  • Le Colloquium
    Raphael Krikorian Cergy
    Sur la divergence des formes normales de Birkhoff.
    Un difféomorphisme du plan, réel analytique, symplectique (i.e. préservant l'aire) et admettant l'origine comme point fixe elliptique non résonnant est toujours formellement conjugué à un un système intégrable formel, sa forme normale de Birkhoff. Celle-ci est un invariant de conjugaison analytique et se révèle très utile lorsque l'on veut établir l'existence d'orbites quasi-périodiques. Siegel a démontré dans les années 50 que la conjugaison formelle qui amène le difféomorphisme à sa forme normale est en général divergente (c'est-à-dire ne définit pas une fonction analytique) . Il est alors naturel de se poser la question de la convergence ou de la divergence de le forme de Birkhoff elle-même. Plus généralement, je discuterai les implications sur la dynamique de la convergence de objet formel qu'est la forme normal de Birkhoff.
  • Le 12 mars 2020 à 15:30
  • Le Colloquium
    Vladimir Dotsenko
    Many faces of pre-Lie algebras
    Pre-Lie algebras appear virtually everywhere : from combinatorics to mathematical physics, from differential geometry to homotopy theory. In this talk, I will tell a historical overview of how this notion was repeatedly invented, give some hands-on examples of pre-Lie algebras, and explain some theorems about them, from very old to surprisingly recent.
  • Le 14 mai 2020 à 15:30
  • Le Colloquium
    Sébastien Gouezel Nantes
    REPORTE A UNE DATE ULTERIEURE

  • Le 24 septembre 2020 à 15:30
  • Le Colloquium
    Sébastien Gouezel Nantes
    Reporté à une date ultérieure

  • Le 15 octobre 2020 à 15:30
  • Le Colloquium
    Jane Heffernan
    Vaccination and Waning Immunity
    Immunity is gained from infection and/or vaccination. An effect of immunity is in the ability of a host's body to resist infection. At the population level this is realized through the measurement of ‘herd immunity' – when a sufficient fraction of the population is immune to an infectious disease so as to indirectly protect the entire population. The protective effects of immunity can decay over time -- immunity can wane, allowing asymptomatic or mild infections, or severe infections if a decay to full susceptibility is achieved. In this talk I will review some basic models of immunity from the literature. These models will then be extended to studies of the effects of waning immunity on specific infectious diseases (i.e., pertussis, measles, and COVID-19) and the feasibility of herd immunity.
  • Le 25 février 2021 à 15:30
  • Le Colloquium
    Eva Löcherbach
    Quelques résultats probabilistes sur des grands systèmes de neurones en interactions
    Dans l'exposé je discuterai la convergence en grande population de systèmes de neurones décrits par leur trains de décharge, en interactions de type champ moyen. Je montrerai comment deux théorèmes classiques des probabilités, la loi forte des grands nombres/le théorème de Glivenko-Cantelli et le théorème central limite peuvent être généralisés à un cadre avec interactions, lorsque les interactions sont négligeables à l'échelle de la population. Dans le régime de la loi forte des grands nombres, cela donne lieu à la propriété de propagation du chaos : dans un système infini limite, les neurones deviennent indépendants les uns des autres, et chaque neurone est décrit par un processus limite du type McKean-Vlasov où la dynamique fait intervenir la loi du processus. Je discuterai ensuite le regime du théorème central limite et comment le TCL fait apparaître un mouvement Brownien supplémentaire qui constitue une source de bruit commun pour les neurones dans le processus limite. Ceci induit une propriété de propagation conditionnelle, c'est-à-dire l'indépendance conditionnelle des neurones dans le système limite. Le processus non-linéaire limite sera dirigé par ce mouvement Brownien et fera intervenir un terme de variance qui est une loi conditionnelle, à savoir le taux de sauts moyen, sachant le Brownien.
  • Le 17 juin 2021 à 15:30
  • Le Colloquium
    Rémi Boutonnet
    Dual unitaire des groupes et théorie ergodique non-commutative
    Après avoir introduit les notions utiles, j'expliquerai comment on peut étudier des représentations unitaires de groupes avec des outils de théorie ergodique. Il aura fallu attendre Connes et Margulis, puis Peterson pour que cette approche pensée par von Neumann il y a presque un siècle se concrétise.
  • Le 14 octobre 2021 à 15:30
  • Le Colloquium
    Olivier Benoist ENS
    Positivité et sommes de carrés.
    Le 17ème problème de Hilbert, résolu en 1927 par Artin, affirme que tout polynôme réel qui ne prend que des valeurs positives est une somme de carrés de fractions rationnelles. Je présenterai l'histoire de cette question, des développements récents, et des problèmes ouverts.
  • Le 18 novembre 2021 à 15:30
  • Le Colloquium
    Sébastien Gouezel Rennes
    Assistants de preuve : un outil pour les mathématiciens ?..
    Les assistants de preuve sont des outils informatiques qui permettent de formaliser et vérifier tous les détails d'une preuve. Alors qu'ils sont développés et utilisés depuis longtemps par des informaticiens (notamment pour prouver qu'un programme fait bien ce qu'il attend de lui), leur adoption par des mathématiciens est beaucoup plus récente. Je décrirai à travers mon expérience personnelle ce que ces outils permettent déjà de faire, notamment pour des résultats niveau recherche, mais aussi les difficultés que pose leur utilisation pour un mathématicien. Et j'espère aussi dissiper quelques fantasmes !
  • Le 13 janvier 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Colin Guillarmou Paris Saclay
    REPORTE AU 3 MARS 2022
    Tba
  • Le 3 mars 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Colin Guillarmou Paris Saclay
    Sur la théorie conforme des champs en dimension 2
    La théorie quantique des champs est un vaste sujet qui mathématiquement reste assez mystérieux. En dimension 2, certaines théories des champs ont des symétries conformes dues aux transformations holomorphes/anti-holomorphes du plan. Les physiciens ont développé dans les années 80 une approche, appelée « bootstrap conforme » pour calculer explicitement les fonctions de corrélations sur les surfaces de Riemann à l'aide d'outils algébriques et de théorie de représentation d'algèbre de Lie de dimension infinie (Virasoro). Du point de vue mathématique, la réalisation du bootstrap conforme est restée obscure jusuqu'ici. Dans cet exposé, on expliquera comment pour un modèle concret, appelé théorie des champs de Liouville (qui est une théorie de surfaces aléatoires), on arrive à donner un sens probabiliste aux fonctions de correlations, et comment en combinant des outils d'analyse et de probabilité, on peut montrer rigoureusement le bootstrap conforme et donner des formules aux fonctions de correlations, ce qui montre que la théorie est en quelque sorte « intégrable ». L'exposé se focalisera sur quelques idées, sans entrer dans les détails techniques. Une partie plus technique sera exposée dans le séminaire du vendredi matin en analyse spectrale et scattering. Il s'agit d'un travail en collaboration avec A. Kupiainen, R. Rhodes et V. Vargas.
  • Le 17 mars 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Gabriel Peyré CNRS et Ecole Normale Supérieure
    Le transport optimal pour l'apprentissage machine
    Le transport optimal est un outil naturel pour comparer de manière géométrique des distributions de probabilité. Il trouve des applications à la fois pour l'apprentissage supervisé (pour la classification) et pour l'apprentissage non supervisé (pour entrainer des réseaux de neurones génératifs). Le transport optimal souffre cependant de la "malédiction de la dimension", le nombre d'échantillons nécessaires pouvant croitre exponentiellement vite avec la dimension. Dans cet exposé, j'expliquerai comment tirer parti de techniques de régularisation entropique afin d'approcher de façon rapide le transport optimal et de réduire l'impact de la dimension sur le nombre d'échantillons nécessaires. Plus d'informations et de références peuvent être trouvées sur le site de notre livre "Computational Optimal Transport" https://optimaltransport.github.io/
  • Le 14 avril 2022 à 16:00
  • Le Colloquium
    Eric Rivals - LIRMM\, CNRS\, Univ. Montpellier\, https://www.lirmm.fr/~rivals/ null
    "LMIA: Superchaînes: des chevauchements entre mots aux graphes d'assemblage.
    \n"
    https://www.math.u-bordeaux.fr/imb/les-lecons-de-mathematiques-d-aujourd-hui
  • Le 5 mai 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Adrian Lam (Ohio State University) null
    The nonlocal selection of spreading speed in shifting environments
    Since the work of [Potapov & Lewis, 2004] and [Berestycki et al. 2009], there has been a lot of interest in the population dynamics driven by climate change. Of particular interest is the persistence and invasion profile of species as their suitable habitat are shifting poleward. In this talk, I will discuss some results concerning determination of spreading speed in Fisher-KPP equation with shifting heterogeneity. Surprisingly, in some cases the spreading speed is no longer determined by the formula 2\sqrt{rd}, i.e. it exceeds the level predicted by local conditions. We will explain the nonlocal mechanism behind the speed enhancement. We will also survey some related works motivated by the conjecture of Shigesada et al concerning the co-invasion of competing tree species into an open space. This is joint work with Leo Girardin (Institut Camille Jordan, Lyon) and Xiao Yu (South China Normal University).
  • Le 19 mai 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Marius Tucsnak (IMB) null
    États atteignables des systèmes dynamiques linéaires
    Cet exposé considère des systèmes contrôlés linéaires invariants en temps et il sintéresse prioritairement à une question fondamentale en automatique et dans les questions de sureté des systèmes complexes : caractériser les états qui peuvent être atteints à un certain moment lorsque la commande décrit un ensemble admissible. Après quelques rappels sur le cas classique où lespace des états est de dimension finie (théorie de Kalman), l'accent est mis sur des systèmes décrits par des équations de type chaleur. Je décrirai notamment quelques avancées récentes, établissant de nouvelles relations avec la théorie de espaces de Hilbert des fonctions holomorphes. Nous montrons que ces systèmes peuvent, en plusieurs cas d'intérêt, être considérés comme exactement contrôlables. On vous explique pourquoi ce fait assez surprenant est compatible avec l'effet régularisant pour les équations aux dérivées partielles de type parabolique.
  • Le 16 juin 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Samia Boukir (IMB) null
    Prétraitements des données dapprentissage par méthodes densemble
    "Les prétraitements constituent une étape essentielle pour lapprentissage automatique et lexploration de données. Ils incluent notamment le filtrage, léquilibrage, et la réduction de données. Cette dernière tache peut être décomposée en deux prétraitements distincts : la sélection de données (ou déchantillons) et la sélection dattributs (ou de variables). Les caractéristiques des données dapprentissage ont une influence majeure sur la conception de nimporte quel classifieur supervisé quil soit multiple ou pas. Cet exposé va aborder les mécanismes des prétraitements permettant de constituer un échantillon dapprentissage adéquat pour la construction dun classifieur plus fiable et plus efficace. Les problèmes majeurs affectant le processus dapprentissage seront investigués, notamment le bruit détiquetage, le déséquilibre et la redondance des données qui sont des enjeux majeurs dans la conception dalgorithmes dapprentissage automatique pour de nombreuses applications du monde réel. Laccent sera mis sur les méthodes densemble qui sont basées sur un paradigme dapprentissage qui construit un modèle de classification en intégrant des composants dapprentissage multiples."
  • Le 23 juin 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Mireille Bousquet-Melou (Labri) null
    Dénombrement de marches confinées dans des cônes
    "The study of lattice walks confined to cones is a lively topic in enumerative combinatorics, and has witnessed rich developments in the past 20 years. Typically, one is given a finite set of steps $S$ in $Z^d$, and a cone $C$ in $R^d$. Exactly $|S|^n$ walks of length $n$ start from the origin and take their steps in $S$. But how many remain in the cone $C$?One of the motivations for studying such questions is that such walks encode many objects in discrete mathematics, statistical physics, probability theory, among other fields.In the past 20 years, several approaches have been combined to understand how the choice of the steps and of the cone influence the nature of the counting sequence $a(n)$, or of the the associated series $A(t)=\sum a(n) t^n$. Is $A(t)$ rational, algebraic, or solution of a differential equation? This is now completely understood when $C$ is the first quadrant of the plane and $S$ only consists of ""small"" steps. This ""simple"" case involves tools coming from an attractive variety of fields: algebra on formal power series, complex analysis, computer algebra, differential Galois theory. Much remains to be done, for other cones and sets of steps."
  • Le 22 septembre 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Timothy Logvinenko (Cardiff) null
    Skein-triangulated representations of generalised braids
    "The skein relation is the relation on oriented knots used by Vaughan Jones to define his now famous polynomial invariant for oriented knots. I will begin by introducing the Jones polynomial, the skein relation and their subsequent generalisations. In particular, the skein relation is often used to construct actions of braids and tangles. I will introduce the braid group Br_n, which encodes the configurations of n non-touching vertical strands (braids) up to continious transformations. I will give some examples of its various geometrical actions, in particular the one on the full flags in C^nconstructed by Khovanov and Thomas. In the end, I will introduce a new structure: the category GBr_n of generalised braids. These are the braids whose strands are allowed to touch in a certain way. I will then explain the higher analogues of the skein relation which one needs to impose to construct actions of generalised braids. This is a joint work with Rina Anno."
  • Le 20 octobre 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Thomas Simon (Lille) null
    Sur la transformée de Fourier des courbes en cloche.
    Une fonction lisse de R dans (0,oo) est dite en cloche si elle tend vers zéro aux deux infinis et si sa dérivée n-ième s'annule exactement n fois pour tout n. Cette propriété peut être vue comme un raffinement de l'unimodalité. L'exemple typique est la densité gaussienne. Dans cet exposé, on présentera une caractérisation de telles courbes par leur transformée de Fourier en établissant une formule de type Lévy-Khintchine. Travail commun avec Mateusz Kwasnicki.
  • Le 17 novembre 2022 à 15:30
  • Le Colloquium
    Benoît Grébert (Nantes) null
    "Formes normales et EDPs hamiltoniennes\n"
    "Les solutions de petites amplitudes déquations aux dérivées partielle nonlinéaires dispersives sur un compact sans bord (par exemple un tore ou une sphère) sont soumises à deux effets concurrents :- la dispersion des ondes, conséquence du fait que les ondes planes, solutions de la partie linéaire de léquation, voyagent avec des vitesses différentes (les ondes séloignent les unes des autres).- la compacité du domaine qui incite à linteraction via la non-linéarité (les ondes sont amenées à se revoir souvent !).Qui gagne ? La dynamique en temps long va-t-elle vers la stabilité ou la turbulence ? Nous essaierons de répondre (partiellement) à ces questions à travers des méthodes de formes normales dans le cadre des EDPs Hamiltoniennes.Dans la première partie, je donnerai un aperçu du théorème de forme normale de Birkhoff en dimension finie qui permet détablir, sous certaines conditions de non résonances, la stabilité sur des temps longs dun point déquilibre elliptique. Jexpliquerai ensuite comment le passage dun tel résultat en dimension infinie conduit à des résultats de stabilité pour des EDPs hamiltoniennes, en particulier léquation de Schrödinger non linéaire."
  • Le 5 janvier 2023 à 15:30
  • Le Colloquium
    Bertrand Rémy (ENS Lyon) null
    Sur la difficulté de faire simple quand on est de type fini (en théorie des groupes)
    Quand on prépare l'agrégation, une des figures imposées en algèbre est de disposer d'un stock de groupes simples à placer dans la conversation. Ces groupes sont souvent finis ou alors, quand ce n'est pas le cas, ils se présentent sous forme de gros groupes de matrices. Ce n'est pas un hasard, et le premier but de l'exposé sera d'expliquer qu'il n'est pas possible d'espérer produire des groupes simples infinis, mais quand même engendrés par une partie finie, sous forme de groupes dits linéaires ; c'est la partie négative de l'histoire. La partie positive consistera ensuite à exposer quelques ruses de théorie géométrique des groupes pour arriver à produire des groupes simples infinis, mais de taille en quelque sorte minimale. Les techniques à mobiliser sont alors très variées (mesures, représentations unitaires, espaces métriques singuliers).
  • Le 23 février 2023 à 15:30
  • Le Colloquium
    Nuria Fagella (Barcelona) null
    Dynamical systems on the complex plane: order and chaos
    "In this talk we shall introduce the particular aspects of dynamical systemsgenerated by the iteration of holomorphic maps. After describing the dynamical partition into the stable set (Fatou) and the chaotic one (Julia), we will establish relations with the inner functions of the unit disk and the Denjoy-Wolff Theorem.With these tools, we can describe a classification of all possible periodic componentsof the stable set, and also of the dynamics in theory boundaries. We will conclude withsome recent results on wandering domains, the great unknowns of complex dynamics."
  • Le 27 avril 2023 à 15:30
  • Le Colloquium
    Paolo Cascini (Imperial College - Londres) null
    On the Minimal Model Program
    The Minimal Model Program aims to extend the classification of complex projective surfaces, which was established in the early 20th century, to higher dimensional varieties. In addition to providing a historical introduction, we will cover recent results and new aspects of the Program in relation to the study of varieties in positive characteristic, mixed characteristic, and algebraic foliations.
  • Le 15 juin 2023 à 15:30
  • Le Colloquium
    Hugo Parlier Luxembourg
    Courbes, surfaces et géométrie hyperbolique
    L’étude des courbes (et géodésiques) joue depuis longtemps un rôle important dans la compréhension de la géométrie et la dynamique de surfaces et de leurs espaces de modules. L’exposé parlera de surfaces, hyperboliques et autres, courbes, dessins et visualisations.

  • Le 21 septembre 2023 à 15:30
  • Le Colloquium
    Philippe Gille (Lyon)
    Formes quadratiques algébriques et $u$-invariant
    Pour un corps arbitraire $k$, I. Kaplansky a défini le $u$-invariant (1957).
    Il s'agit du plus grand entier $n$ pour lequel il existe une forme quadratique anisotrope de dimension $n$, avec la convention que c'est l'infini si cet entier n'existe pas (cas du corps des réels par exemple). Nous reviendrons sur l'historique surprenant de cet invariant, puis décrirons les avancées récentes sur le sujet ainsi que des généralisations possibles.
  • Le 16 novembre 2023 à 15:30
  • Le Colloquium
    Moreno Andreatta (Strasbourg)
    A focus on some theoretical problems in contemporary 'mathemusical' research
    In this presentation, I will provide an overview of the most active research axes of the SMIR project I'm leading at the University of Strasbourg. This project, devoted to Structural Music Information Research (SMIR), is hosted by IRMA and is carried out in collaboration with computer science researchers from IRCAM Music Representation Team and music-theorists and musicologists from CREAA (Centre de recherche et d’expérimentation sur l’acte artistique) of the University of Strasbourg. Ongoing research axes include Mathematical Morphology, Formal Concept Analysis and computational music analysis; Generalized Tonnetze, Persistent Homology and automatic classification of musical styles; Category theory and transformational music analysis; Tiling musical problems, Homometry and Fuglede Spectral Conjecture. After discussing the "mathemusical" dynamics underlying the SMIR project, I will offer several music-theoretical examples showing how to approach interesting mathematical problems starting from music representations and computer-aided modelling. More information on the SMIR Project at the following address: http://repmus.ircam.fr/moreno/smir
  • Le 14 décembre 2023 à 15:30
  • Le Colloquium
    Samuel Petite (Université de Picardie)
    Centralisateurs de sous-shifts
    Un système dynamique (topologique) est la donnée d’un homéomorphisme T sur un espace métrique compact X. Un problème classique consiste à étudier le centralisateur de T i.e., le groupe des transformations commutant avec T. Nous nous concentrerons sur les systèmes symboliques engendrés par des sous-shifts, ou sous-décalage, qui forment une classe riche de systèmes dynamiques offrant une diversité de comportements. Après avoir évoqué les motivations, nous présenterons un survol de résultats récents obtenus dans ce contexte, mettant en lumière comment les propriétés topologiques du système (complexité, minimalité, etc) influent sur ce groupe.
  • Le 22 février 2024 à 15:30
  • Le Colloquium
    Eleonora Di Nezza (Sorbonne Université et ENS Paris)
    Métriques sur la sphère de Riemann
    On va s’intéresser à comment mesurer la distance entre deux points sur la sphère de Riemann. Cela se fait à l’aide de métriques. On va donc étudier l’espace de toute les métriques avec l’espoir d’en trouver une plus spéciale que les autres. Mais, il faut faire attention : cet espace est de dimension infinie…
  • Le 16 mai 2024 à 15:30
  • Le Colloquium
    Antoine Chambert-Loir (Université Paris Cité)
    De Galois à Iwasawa, en passant par Jordan

    Les assistants de preuves sont des logiciels permettant de rédiger des énoncés mathématiques et leur démonstration, la compilation du tout garantissant (modulo d'infimes détails) la correction de l'ensemble. Après avoir été surtout promu par la communauté informatique, ils font l'objet d'un engouement croissant chez les mathématicien·nes.

    Il y a quelques mois, j'ai formalisé au sein du logiciel Lean/mathlib une démonstration d'un théorème classique, élémentaire, de théorie des groupes : la simplicité du groupe alterné sur au moins 5 lettres, via un critère d'Iwasawa généralement utilisé pour démontrer la simplicité des groupes géométriques.

    Je présenterai ce travail, son contexte, et quelques perspectives. (Aucune familiarité avec les assistants de preuve n'est requise.)


  • Le 19 septembre 2024 à 15:30
  • Le Colloquium
    ANNULÉ

  • Le 24 octobre 2024 à 15:30
  • Le Colloquium
    José A. Carrillo (Oxford)
    Aggregation-Diffusion Equations for Collective Behaviour in the Sciences

    Many phenomena in the life sciences, ranging from the microscopic to macroscopic level, exhibit surprisingly similar structures. Behaviour at the microscopic level, including ion channel transport, chemotaxis, and angiogenesis, and behaviour at the macroscopic level, including herding of animal populations, motion of human crowds, and bacteria orientation, are both largely driven by long-range attractive forces, due to electrical, chemical or social interactions, and short-range repulsion, due to dissipation or finite size effects. Various modelling approaches at the agent-based level, from cellular automata to Brownian particles, have been used to describe these phenomena. An alternative way to pass from microscopic models to continuum descriptions requires the analysis of the mean-field limit, as the number of agents becomes large. All these approaches lead to a continuum kinematic equation for the evolution of the density of individuals known as the aggregation-diffusion equation. This equation models the evolution of the density of individuals of a population, that move driven by the balances of forces: on one hand, the diffusive term models diffusion of the population, where individuals escape high concentration of individuals, and on the other hand, the aggregation forces due to the drifts modelling attraction/repulsion at a distance. The aggregation-diffusion equation can also be understood as the steepest-descent curve (gradient flow) of free energies coming from statistical physics. Significant effort has been devoted to the subtle mechanism of balance between aggregation and diffusion. In some extreme cases, the minimisation of the free energy leads to partial concentration of the mass. Aggregation-diffusion equations are present in a wealth of applications across science and engineering. Of particular relevance is mathematical biology, with an emphasis on cell population models. The aggregation terms, either in scalar or in system form, is often used to model the motion of cells as they concentrate or separate from a target or interact through chemical cues. The diffusion effects described above are consistent with population pressure effects, whereby groups of cells naturally spread away from areas of high concentration. This talk will give an overview of the state of the art in the understanding of aggregation-diffusion equations, and their applications in mathematical biology.


  • Le 12 décembre 2024 à 15:30
  • Le Colloquium
    Vittoria Bussi
    Mathematics in professional cycling: an interview with Vittoria Bussi.

  • Le 23 janvier 2025 à 15:30
  • Le Colloquium
    Vesselin Petkov IMB
    Fonctions zêta dynamiques pour le flot de billiard

    On présente brièvement la connexion entre la fonction zêta de Riemann $\zeta(s)$, la fonction zêta de Ruelle $\zeta_{Ruelle}(s)$ et les fonctions zêta dynamiques $\eta_D(s), \eta_N(s).$ Les dernières sont associées au flot de billiard pour l'union $D \subset {\mathbb R}^d$ d'un nombre fini des obstacles compacts disjoints. En particulier, $\eta_D(s) = \sum_{n=1}^{\infty} a_n e^{-\lambda_n s}$, où $a_n \in {\mathbb R}$ changent des signes aléatoirement, tandis que $\eta_N(s)$ est une série de Dirichlet avec des coefficients $a_n > 0.$ Pour cela il y a des similitudes entre le comportement de $\eta_D(s)$ et $\frac{1}{\zeta(s)}.$ Les singularités de $\eta_D$ et $\eta_N$ sont importantes pour la distribution des résonances de l'opérateur de Laplace dans l'extérieur de $D$ avec conditions de Dirichlet ou Neumann sur $\partial D$. Dans cette direction, Ikawa a introduit en 1990 la conjecture modifiée de Lax-Phillips (MLPC) affirmant qu'il existe une bande $\{z \in \mathbb{C}: \: 0 < \mathop{\rm Im} z \leq \alpha\}$ contenant un nombre infini des résonances. Dans l'exposé on présente les résultats suivants: (a) Sous une condition de non eclipse, on prouve que $\eta_D$ et $\eta_N$ admettent un prolongement méromorphe sur le plan complexe avec des pôles simples et résidus entiers. (b) Si la frontière $\partial D$ est réelle analytique, la fonction $\eta_D$ n'est pas entière et (MLPC) est satisfaite. (c) Pour $\eta_N$ il existe une bande $\{z \in \mathbb{C}: \beta < \mathop{\rm Re} z < \sigma_a\}$ contenant un nombre infini des pôles et on caractérise les constantes $\beta$ et $\sigma_a$. On présentera une idée de la preuve de (b) et on discutera l'idée de la preuve du prolongement méromorphe de $\zeta_{Ruelle}$ suivant l'article seminal de S. Dyatlov et M. Zworski. Les résultats (a) et (b) sont obtenu en collaboration avec Yann Chaubet.



  • Le 20 février 2025 à 15:30
  • Le Colloquium
    Claire Voisin (Institut de Mathématiques de Jussieu)
    Classes de Chern et cycles universellement définis

    Les classes de Chern sont des invariants topologiques classiquement associés à des fibrés vectoriels complexes, qui ont de nombreuses descriptions et caractérisations. Le cas des classes de Chern du fibré tangent (pour une variété complexe ou presque complexe) donne lieu à la théorie du cobordisme complexe développée par Thom et Milnor. Les théories analogues dans le cadre de la géométrie algébrique donnent lieu à des invariants plus fins qui font intervenir les groupes de Chow. Après avoir introduit ces différents objets et contextes, je donnerai une caractérisation des classes de Chern d'une variété algébrique par une propriété universelle de type Franchetta.


  • Le 22 mai 2025 à 15:30
  • Le Colloquium
    Virginie Ehrlacher (CERMICS École des Ponts ParisTech)
    Marginal-constrained modified Wasserstein barycenters for Gaussian distributions and Gaussian mixtures (joint work with Geneviève Dusson and Maxime Daléry).

    The aim of this work is to present new approaches to define Wasserstein-like barycenters for Gaussian distributions and Gaussian mixtures, while imposing the marginals of the barycenter. For instance, Wasserstein barycenters do not preserve marginals in general. In this work, we first characterize sufficient and necessary conditions for the Wasserstein barycenter between two Gaussian distributions to preserve marginals, and provide necessary conditions in the case of more than two Gaussians. This preliminary analysis enable us to propose modified Wasserstein barycenters that have prescribed marginals of the distributions, both for Gaussian distributions and for mixtures of Gaussian distributions. In the case of Gaussian distributions, the marginal-constrained modified Wasserstein barycenters can be analytically computed, while for Gaussian mixtures, computing the marginal-preserving barycenter consists in a postprocessing of the Gaussian mixture Wasserstein barycenter. In both cases, we provide numerical simulations illustrating the difference between Wasserstein barycenters and modified marginal-constrained Wasserstein barycenters. We illustrate the interest of the latter for interpolation tasks between probability measures. In particular, we motivate this work by applications in quantum chemistry, for electronic structure calculations in molecules. 


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