Si 
 est une courbe définie sur un corps 
 et 
 un diviseur 
-rationnel sur 
, l'existence d'un G-revêtement abélien 
 défini sur 
, de diviseur de ramification 
 et de degré premier à la caractéristique de 
 impose des contraintes arithmétiques sur 
, 
 et 
.  Ces contraintes permettent de relier l'étude de la torsion sur les jacobiennes de courbes à celle des points rationnels sur certains espaces de modules de 
-revêtements. Je décrirai la connexion entre ces deux problématiques et certains résultats qu'elle a permis d'obtenir, notamment:  \begin{itemize} \item une formulation modulaire de la conjecture de torsion forte pour les jacobiennes de courbes.  \item une généralisation en dimension supérieure de la tour des courbes modulaires 
 pour les jacobiennes hyperelliptiques.  \item le théorème suivant: \end{itemize}  \noindent\textbf{Théorème:} \textit{On se fixe un nombre premier 
, un corps 
 de type fini et de caractéristique 
 et un groupe profini 
 contenant un sous-groupe ouvert 
 tel que 
. Alors, quelque soit la courbe 
 que l'on considère, il n'existe pas d'extension galoisienne 
 de groupe 
 et de corps des modules 
.}  \noindent  Ce théorème, qui est un contre-exemple à une variante faible du problème de Galois inverse régulier profini (variante vraie pour les groupes finis), a une interprétation modulaire en terme de non-existence de systèmes projectifs sur certaines tours d'espaces de modules pour les courbes avec  
-action.